Titre : |
Corps infirmes et sociétés : essais d'anthropologie historique |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Henri-Jacques Stiker, Auteur |
Mention d'édition : |
3e éd. |
Editeur : |
Malakoff : Dunod |
Année de publication : |
2005, cop. 1982 |
Autre Editeur : |
Association des Paralysés de France |
Collection : |
Action sociale (Paris. 1997) |
Sous-collection : |
Série Vieillesse Handicap |
Importance : |
X-253 p. |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7007-0286-6 |
Prix : |
26,80 € |
Note générale : |
Voir, en hyperlien, la recension de François Sicot, « Henri-Jacques Sticker, Corps infirmes et sociétés », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2014, mis en ligne le 02 juin 2014 : "Corps infirmes et sociétés sortait pour la première fois chez Aubier en 1982. Nous en sommes désormais à la 4e édition. On se plait à penser que l’ouvrage est lu par toute personne ayant à étudier le handicap dans une perspective de sciences humaines et sociales ainsi que dans toutes les écoles de travail social.
2L’anthropologie historique et l’inspiration foucaldienne revendiquée permettent à l’auteur de décrire l’évolution des représentations et du traitement des personnes infirmes en Occident, de l’Antiquité à nos jours. Sans qu’il s’agisse d’une simple histoire du handicap car, pour paraphraser Foucault, le handicap n’a pas toujours existé. « Il n’y a pas de handicap, de handicapés en dehors de structurations sociales et culturelles précises ». Il est difficile et dangereux de poser un « objet » permanent, l’objet infirmité « étant créé par les façons de l’aborder, de se le représenter, socialement » (p. 14).
3Si le parcours qui mène au vingtième siècle n’est pas sans intérêt pour le sociologue, le chapitre consacré à « la naissance de la réadaptation » est le plus immédiatement opérationnalisable pour saisir les pratiques et représentations actuelles ainsi que les évolutions les plus récentes. On gardera à l’esprit cette affirmation que l’on trouvait déjà dans la première édition et que rien n’est venu démentir : il ne suffit pas de dire que c’est la société qui produit le caractère handicapant du handicap. La priorité donnée à la production et à la performance dans toute notre organisation sociale ne peut que conduire à ce qu’il y ait de plus en plus de personnes handicapées. Handicapées par cet ordre social productiviste.
4H.-J. Sticker a rédigé, pour cette dernière édition, un chapitre qui n’est pas de simple convenance mais nous semble avancer véritablement vers une « nouvelle théorie du handicap ». Il ne s’agit ici ni d’évaluer rapidement ce qu’ont été les évolutions dans la production et le traitement du handicap ces dernières années (loi de 2005, nouveaux dispositifs, réflexions autour de la dépendance et du care…). Dans un premier temps, l’auteur ramasse et synthétise ce qu’il considère comme les quatre grandes théories sociologiques et/ou anthropologiques existantes pour penser le handicap : une théorie « dans le sillage de l’école de Chicago, autour de la stigmatisation » ; la théorie de la liminalité, développée en particulier par R. Murphy dans Vivre à corps perdu (1990 pour l’édition française) ; la théorie culturaliste, enracinée dans le multiculturalisme américain ; enfin la théorie de l’oppression, au cœur des Disability studies." . |
Catégories : |
F POPULATIONS - ETUDES DE CAS
|
Mots-clés : |
READAPTATION ASSISTANCE CHARITE HANDICAP FRANCE 19e siècle société problèmes et services sociaux services sociaux spécifiques exclus marginaux asociaux handicapés : histoire malformations : aspect social : histoire exclusion sociale : histoire handicap physique handicapé histoire excusion précarité infirmité |
Index. décimale : |
F-40 Handicap(é-e)s |
Résumé : |
Centré sur le XXe siècle, L'ouvrage croise à la fois les maux, c'est-à-dire les pathologies sociales de la précarité, et les mots servant à la désigner, le plus souvent de nature stigmatisante et aboutissant parfois à une exclusion, au sens d'une profonde altération des liens sociaux. Enfin, le livre interroge la question de l'intervention de l'État dans ces domaines, en comparaison avec l'Amérique du Nord.
Une histoire raisonnée de l'infirmité et du rapport des sociétés au corps déviant ou diminué, dévoilant les peurs, les rejets, les acceptations selon les cultures. Un nouveau chapitre prolonge la réflexion de l'auteur sur la question que le handicap pose à toute société. |
Note de contenu : |
Bibliogr. 4e de couv. : "Il n'existe pas encore, à l'heure actuelle, d'histoire globale de l'infirmité - de ce que nous appelons pudiquement le handicap -, ni des systèmes de pensée qui commandent le rapport des sociétés au corps déviant ou diminué. Avec Corps infirmes et sociétés, H.-J. Stiker a voulu combler cette lacune. En faisant revivre ce que fut le sort, si souvent cruel mais si différencié, des difformes, estropiés, impotents, l'auteur va bien au-delà du récit anecdotique. Du mythe d'Oedipe relu et réinterprété jusqu'à la législation de 2005, il propose une histoire raisonnée, où les périodes historiques sont vues et rassemblées grâce à des idées maîtresses, à des concepts anthropologiques précis. Dans des contextes différents, les peurs, les rejets, les acceptations ne sont pas identiques. Ainsi, à travers l'infirmité, ce sont les sociétés qui se dévoilent, de façon parfois inattendue - tant le particulier est souvent la meilleure entrée dans l'ensemble d'une culture. Au fil de cet ouvrage, on pourra parcourir une histoire mal connue, pénétrer au plus profond des attitudes collectives, réfléchir à des fragments de politique, saisir l'importance extrême du culturel, subir un choc devant l'ampleur insoupçonnée de la question, comprendre, enfin, qu'elle ouvre en fait sur tout le social et permet de découvrir des voies nouvelles pour d'autres problèmes que celui des personnes handicapées." |
En ligne : |
https://journals.openedition.org/lectures/14818 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=324 |
Corps infirmes et sociétés : essais d'anthropologie historique [texte imprimé] / Henri-Jacques Stiker, Auteur . - 3e éd. . - Malakoff : Dunod : [S.l.] : Association des Paralysés de France, 2005, cop. 1982 . - X-253 p.. - ( Action sociale (Paris. 1997). Série Vieillesse Handicap) . ISBN : 978-2-7007-0286-6 : 26,80 € Voir, en hyperlien, la recension de François Sicot, « Henri-Jacques Sticker, Corps infirmes et sociétés », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2014, mis en ligne le 02 juin 2014 : "Corps infirmes et sociétés sortait pour la première fois chez Aubier en 1982. Nous en sommes désormais à la 4e édition. On se plait à penser que l’ouvrage est lu par toute personne ayant à étudier le handicap dans une perspective de sciences humaines et sociales ainsi que dans toutes les écoles de travail social.
2L’anthropologie historique et l’inspiration foucaldienne revendiquée permettent à l’auteur de décrire l’évolution des représentations et du traitement des personnes infirmes en Occident, de l’Antiquité à nos jours. Sans qu’il s’agisse d’une simple histoire du handicap car, pour paraphraser Foucault, le handicap n’a pas toujours existé. « Il n’y a pas de handicap, de handicapés en dehors de structurations sociales et culturelles précises ». Il est difficile et dangereux de poser un « objet » permanent, l’objet infirmité « étant créé par les façons de l’aborder, de se le représenter, socialement » (p. 14).
3Si le parcours qui mène au vingtième siècle n’est pas sans intérêt pour le sociologue, le chapitre consacré à « la naissance de la réadaptation » est le plus immédiatement opérationnalisable pour saisir les pratiques et représentations actuelles ainsi que les évolutions les plus récentes. On gardera à l’esprit cette affirmation que l’on trouvait déjà dans la première édition et que rien n’est venu démentir : il ne suffit pas de dire que c’est la société qui produit le caractère handicapant du handicap. La priorité donnée à la production et à la performance dans toute notre organisation sociale ne peut que conduire à ce qu’il y ait de plus en plus de personnes handicapées. Handicapées par cet ordre social productiviste.
4H.-J. Sticker a rédigé, pour cette dernière édition, un chapitre qui n’est pas de simple convenance mais nous semble avancer véritablement vers une « nouvelle théorie du handicap ». Il ne s’agit ici ni d’évaluer rapidement ce qu’ont été les évolutions dans la production et le traitement du handicap ces dernières années (loi de 2005, nouveaux dispositifs, réflexions autour de la dépendance et du care…). Dans un premier temps, l’auteur ramasse et synthétise ce qu’il considère comme les quatre grandes théories sociologiques et/ou anthropologiques existantes pour penser le handicap : une théorie « dans le sillage de l’école de Chicago, autour de la stigmatisation » ; la théorie de la liminalité, développée en particulier par R. Murphy dans Vivre à corps perdu (1990 pour l’édition française) ; la théorie culturaliste, enracinée dans le multiculturalisme américain ; enfin la théorie de l’oppression, au cœur des Disability studies." .
Catégories : |
F POPULATIONS - ETUDES DE CAS
|
Mots-clés : |
READAPTATION ASSISTANCE CHARITE HANDICAP FRANCE 19e siècle société problèmes et services sociaux services sociaux spécifiques exclus marginaux asociaux handicapés : histoire malformations : aspect social : histoire exclusion sociale : histoire handicap physique handicapé histoire excusion précarité infirmité |
Index. décimale : |
F-40 Handicap(é-e)s |
Résumé : |
Centré sur le XXe siècle, L'ouvrage croise à la fois les maux, c'est-à-dire les pathologies sociales de la précarité, et les mots servant à la désigner, le plus souvent de nature stigmatisante et aboutissant parfois à une exclusion, au sens d'une profonde altération des liens sociaux. Enfin, le livre interroge la question de l'intervention de l'État dans ces domaines, en comparaison avec l'Amérique du Nord.
Une histoire raisonnée de l'infirmité et du rapport des sociétés au corps déviant ou diminué, dévoilant les peurs, les rejets, les acceptations selon les cultures. Un nouveau chapitre prolonge la réflexion de l'auteur sur la question que le handicap pose à toute société. |
Note de contenu : |
Bibliogr. 4e de couv. : "Il n'existe pas encore, à l'heure actuelle, d'histoire globale de l'infirmité - de ce que nous appelons pudiquement le handicap -, ni des systèmes de pensée qui commandent le rapport des sociétés au corps déviant ou diminué. Avec Corps infirmes et sociétés, H.-J. Stiker a voulu combler cette lacune. En faisant revivre ce que fut le sort, si souvent cruel mais si différencié, des difformes, estropiés, impotents, l'auteur va bien au-delà du récit anecdotique. Du mythe d'Oedipe relu et réinterprété jusqu'à la législation de 2005, il propose une histoire raisonnée, où les périodes historiques sont vues et rassemblées grâce à des idées maîtresses, à des concepts anthropologiques précis. Dans des contextes différents, les peurs, les rejets, les acceptations ne sont pas identiques. Ainsi, à travers l'infirmité, ce sont les sociétés qui se dévoilent, de façon parfois inattendue - tant le particulier est souvent la meilleure entrée dans l'ensemble d'une culture. Au fil de cet ouvrage, on pourra parcourir une histoire mal connue, pénétrer au plus profond des attitudes collectives, réfléchir à des fragments de politique, saisir l'importance extrême du culturel, subir un choc devant l'ampleur insoupçonnée de la question, comprendre, enfin, qu'elle ouvre en fait sur tout le social et permet de découvrir des voies nouvelles pour d'autres problèmes que celui des personnes handicapées." |
En ligne : |
https://journals.openedition.org/lectures/14818 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=324 |
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