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Titre : Le phénomène ligueur sous la IIIe République Type de document : texte imprimé Auteurs : Olivier Dard, Editeur scientifique ; Nathalie Sévilla, Editeur scientifique Editeur : Metz : Centre régional universitaire lorrain d'histoire Année de publication : 2009 ISBN/ISSN/EAN : 2857300360581 Langues : Français (fre) Catégories : A HISTOIRE - Pays et ensemble de pays Mots-clés : ligue IIIe République Ligue de l'enseignement extrême-droite Index. décimale : A-40 Histoire politique, économique et sociale (subdiv. par pays et par siècles) Résumé : Extraits du compte rendu en ligne : "Les différentes ligues étudiées dans les actes de ce colloque ont en commun d’occuper un espace intermédiaire entre le groupe de pression, dont les objectifs sont précis, et le parti politique dans son acception moderne. Qui dit « entre-deux » n’entend pas nécessairement « phase de transition ». On sait que les partis politiques n’ont pris forme qu’à partir de la loi de 1901 en France et il serait dès lors tentant de voir le « temps des ligues », des années 1860 à la Seconde Guerre mondiale, comme un sas vers la structuration du système partisan. Les contributions publiées sous l’égide d’Olivier Dard et Nathalie Sévilla tordent définitivement le cou à ce lieu commun, pour amorcer une compréhension plus nuancée de la place des ligues dans l’histoire des formations politiques. [...] gauche, la Ligue de l’enseignement s’offre d’abord, dès 1866, comme un espace au cœur de ce parti républicain que Jean-Paul Martin propose de comprendre, à la suite de Raymond Huard, comme « parti d’opinion et non comme parti organisé », au moins jusqu’au vote de la loi Waldeck-Rousseau. À partir de 1901, cette ligue, très liée à la maçonnerie, évolue vers une forme de spécialisation qui en fait un « parti scolaire » plus proche du groupe de pression. Anne-Laure Anizan, qui consacre sa contribution à la Ligue de la République fondée en octobre 1921, abonde dans le même sens lorsqu’elle écrit que le rapport de cette organisation à la modernité politique « s’avère des plus complexes ». La Ligue de la République s’affirme, en effet, comme « un moyen moderne de rassemblement » de gauches déroutées par le raz-de-marée bleu horizon de 1919, « sans pour autant nuire au développement des partis politiques auxquels elle a, au final, fourni un personnel nouveau ». Pour un groupe de pression fédéraliste baptisé « Ligue pour l’organisation de la SDN » – étudié dans cet ouvrage par François Dubasque –, combien, en effet, d’« objet[s] associatif[s] non identifié[s] » comme la Ligue des droits de l’homme avant 1939, dont Emmanuel Naquet est le meilleur spécialiste ? L’ouvrage publié par le Centre régional universitaire lorrain d’histoire (CRULH) propose en outre une comparaison entre des ligues qu’un vocabulaire trop globalisant tend à désigner comme activistes ou nationalistes, des Croix-de-Feu à la Solidarité française. Olivier Dard accrédite l’idée d’une singularité de l’Action française dans ce paysage : « La part de la ligue dans l’identité et le rayonnement » de la famille maurrassienne « est moindre que celle de son journal » et la violence y est justifiée mais en aucun cas sacralisée. En ce sens, l’Action française, dont les objectifs sont généraux, ne peut être comprise comme un groupe de pression au vocabulaire fascisant, contrairement à ce que d’aucuns ont pu laisser croire. L’Action française a ceci de commun avec les Croix-de-Feu qu’elle offre plus de familiarité avec le modèle des partis politiques « modernes » qu’avec la logique « étroite » des groupes de pression. L’implantation des ligues d’extrême-droite dans la France des années 1930 accrédite l’idée de structures qui répondent à une certaine idée de la modernité politique en tant qu’elle s’identifie à l’ère des masses. [...]" Note de contenu : Compte rendu en ligne de David Valence sur "Histoire@politique, politique, culture, société, revue électronique du Centre d'histoire de Sciences Po En ligne : http://www.histoire-politique.fr/documents/comptesRendus/pdf/CR1_valencesurdarde [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=28336 Le phénomène ligueur sous la IIIe République [texte imprimé] / Olivier Dard, Editeur scientifique ; Nathalie Sévilla, Editeur scientifique . - Metz : Centre régional universitaire lorrain d'histoire, 2009.
ISSN : 2857300360581
Langues : Français (fre)
Catégories : A HISTOIRE - Pays et ensemble de pays Mots-clés : ligue IIIe République Ligue de l'enseignement extrême-droite Index. décimale : A-40 Histoire politique, économique et sociale (subdiv. par pays et par siècles) Résumé : Extraits du compte rendu en ligne : "Les différentes ligues étudiées dans les actes de ce colloque ont en commun d’occuper un espace intermédiaire entre le groupe de pression, dont les objectifs sont précis, et le parti politique dans son acception moderne. Qui dit « entre-deux » n’entend pas nécessairement « phase de transition ». On sait que les partis politiques n’ont pris forme qu’à partir de la loi de 1901 en France et il serait dès lors tentant de voir le « temps des ligues », des années 1860 à la Seconde Guerre mondiale, comme un sas vers la structuration du système partisan. Les contributions publiées sous l’égide d’Olivier Dard et Nathalie Sévilla tordent définitivement le cou à ce lieu commun, pour amorcer une compréhension plus nuancée de la place des ligues dans l’histoire des formations politiques. [...] gauche, la Ligue de l’enseignement s’offre d’abord, dès 1866, comme un espace au cœur de ce parti républicain que Jean-Paul Martin propose de comprendre, à la suite de Raymond Huard, comme « parti d’opinion et non comme parti organisé », au moins jusqu’au vote de la loi Waldeck-Rousseau. À partir de 1901, cette ligue, très liée à la maçonnerie, évolue vers une forme de spécialisation qui en fait un « parti scolaire » plus proche du groupe de pression. Anne-Laure Anizan, qui consacre sa contribution à la Ligue de la République fondée en octobre 1921, abonde dans le même sens lorsqu’elle écrit que le rapport de cette organisation à la modernité politique « s’avère des plus complexes ». La Ligue de la République s’affirme, en effet, comme « un moyen moderne de rassemblement » de gauches déroutées par le raz-de-marée bleu horizon de 1919, « sans pour autant nuire au développement des partis politiques auxquels elle a, au final, fourni un personnel nouveau ». Pour un groupe de pression fédéraliste baptisé « Ligue pour l’organisation de la SDN » – étudié dans cet ouvrage par François Dubasque –, combien, en effet, d’« objet[s] associatif[s] non identifié[s] » comme la Ligue des droits de l’homme avant 1939, dont Emmanuel Naquet est le meilleur spécialiste ? L’ouvrage publié par le Centre régional universitaire lorrain d’histoire (CRULH) propose en outre une comparaison entre des ligues qu’un vocabulaire trop globalisant tend à désigner comme activistes ou nationalistes, des Croix-de-Feu à la Solidarité française. Olivier Dard accrédite l’idée d’une singularité de l’Action française dans ce paysage : « La part de la ligue dans l’identité et le rayonnement » de la famille maurrassienne « est moindre que celle de son journal » et la violence y est justifiée mais en aucun cas sacralisée. En ce sens, l’Action française, dont les objectifs sont généraux, ne peut être comprise comme un groupe de pression au vocabulaire fascisant, contrairement à ce que d’aucuns ont pu laisser croire. L’Action française a ceci de commun avec les Croix-de-Feu qu’elle offre plus de familiarité avec le modèle des partis politiques « modernes » qu’avec la logique « étroite » des groupes de pression. L’implantation des ligues d’extrême-droite dans la France des années 1930 accrédite l’idée de structures qui répondent à une certaine idée de la modernité politique en tant qu’elle s’identifie à l’ère des masses. [...]" Note de contenu : Compte rendu en ligne de David Valence sur "Histoire@politique, politique, culture, société, revue électronique du Centre d'histoire de Sciences Po En ligne : http://www.histoire-politique.fr/documents/comptesRendus/pdf/CR1_valencesurdarde [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=28336 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 7881 A-40 DAR Livres Centre de Documentation Carrières Sociales Histoire Disponible Émanciper le peuple par le savoir ? (1860-1939). De l’histoire à l’actualité : Colloque sur L’éducation populaire [mardi 13 nov. 2018 ; BnF] / Agnès Sandras
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Titre : Émanciper le peuple par le savoir ? (1860-1939). De l’histoire à l’actualité : Colloque sur L’éducation populaire [mardi 13 nov. 2018 ; BnF] Type de document : document électronique Auteurs : Agnès Sandras, Conseiller scientifique ; Jean-Charles Buttier, Conseiller scientifique ; Bibliothèque nationale de France (Paris), Organisateur de réunion, de conférence Note générale : La Mission de diversification des publics, s’inscrit par sa pratique et ses modes d’agir dans les modes de transmission des connaissances, mise en œuvre par les mouvements et les associations qui se réclament de l’Éducation populaire.
Le colloque du 13 novembre permettra de faire le point sur les sources de l’éducation populaire et les méthodes, qui, dès la naissance de ce courant d’idées, ont permis de promouvoir d’autres accès à la connaissance que les savoirs savants.
Agnès Sandras et Jean-Charles Buttier, conseillers scientifiques du colloque, nous expliquent en quoi les thèmes du colloque résonnent avec des questions qui se posent aujourd’hui :
En quoi les questions que se pose l’éducation populaire dès ses origines peuvent intéresser les associations aujourd’hui ?
A.S. : mobilisés par leurs tâches multiples et l’urgence dans laquelle vivent beaucoup d’associations contemporaines, les bénévoles considèrent parfois que les problématiques ayant changé, le contexte n’étant plus le même, le passé ne sera pas d’un grand secours. Pourtant, l’histoire d’une l’association peut être précieuse et utile. En effet, dans la crise de recrutement que connaît le bénévolat aujourd’hui, se pencher sur la mémoire de l’association, si le projet est mené en équipe, peut s’avérer fondateur et constructif. (Re) découvrir les objectifs passés de l’association peut aider à mieux identifier et porter les objectifs contemporains. Par ailleurs, si les associations imaginent souvent que leurs difficultés sont inédites, le fait de découvrir que les mêmes doutes ou les mêmes espoirs, ont agité les bénévoles il y a bien longtemps peut être extrêmement enrichissant et fédérateur. J’ai eu la chance de présenter à des associatifs contemporains, lors d’une séance imaginée par Sylvie Dreyfus à la BnF, les questions agitées par les fondateurs des bibliothèques populaires autour de leurs statuts il y a 150 ans. L’échange ainsi réalisé a été très constructif : les bénévoles d’aujourd’hui m’ont posé des questions très intéressantes, pouvant nourrir mon enquête historique ; les bénévoles ont découvert avec enthousiasme les astuces mises en œuvre par d’autres bénévoles il y a bien longtemps, et se sont littéralement identifiés.
J.-C. B. : Les associations sont attachées à leur propre histoire comme le montre les manifestations de la Ligue de l’enseignement pour les 150 ans de sa création (https://150ans-laligue.org/150ans-laligue/) ou bien celles à l’occasion des 80 ans des CEMEA (https://vimeo.com/channels/cemea80). Cet attachement au passé est revendiqué comme n’étant pas une nostalgie mais au contraire une volonté de comprendre une histoire pour mieux appréhender le futur (c’est ce que traduit le slogan des CEMEA « tous passeurs »). Le passé de leur association peut donc s’adresser à la curiosité de ses membres mais cela traduit aussi la volonté de comprendre un projet partagé qui s’enracine dans un héritage commun, dans une histoire militante.
Ainsi, ce projet sur le passé et le présent de l’éducation populaire est étroitement lié à la notion d’engagement de celles et ceux qui ont cru, et qui croient encore, en l’existence d’une éducation émancipatrice. Cela signifie que l’histoire de toute association est enrichissante encore aujourd’hui dans la mesure où elle permet de trouver une continuité entre un projet politique et social souvent ancien et des actions contemporaines. La notion d’héritage est particulièrement stimulante à la fois dans son sens positif, quand elle est liée au fait de porter la mémoire d’un groupe, ou bien négative lorsqu’il s’agit de dénoncer un avantage acquis simplement parce que l’on est « bien né ».
En quoi l’éducation populaire permet de reconstruire un rapport au savoir, au désir de connaissance, lorsqu’on s’est senti exclu du cursus scolaire classique ?
A.S. Le rapport au savoir, le désir de connaissance sont extrêmement dépendants de circonstances, de lieux, et surtout histoire d’échanges, de transmission entre êtres humains, y compris dans les affects négatifs. Il est important que des associations puissent prendre le relais avec des méthodes différentes ou non, au moment voulu, dans un système vécu comme moins exigeant.
J.-C. B. : Réfléchir à l’éducation populaire permet de repenser la prétendue hiérarchie des savoirs, entre ceux qui seraient populaires ou au contraire savants. Il n’existe pas de concurrence entre les savoirs produits dans le cadre scolaire et les autres. Pour s’en convaincre, il suffit de réfléchir aux liens historiques entre l’école et l’éducation populaire. Les instituteurs et institutrices de la Troisième République furent massivement mobilisés pour organiser des cours d’adultes le soir ainsi que pour grossir les rangs des associations d’éducation populaire alors existantes. L’enjeu est le transfert qui s’opère entre une discipline de référence et la discipline enseignée à l’école. L’histoire scolaire n’a pas les mêmes finalités que l’histoire savante (qu’elle soit universitaire ou pas), cette acclimatation à l’école est appelée « transposition didactique ».
Entre les deux, les associations d’éducation populaire se sont saisies de la notion de vulgarisation, forme de transposition qui ne se cantonne pas aux murs de la classe. Cette insistance sur l’explication et la transmission à destination de tous les publics peut aider à reprendre confiance en sa propre capacité à acquérir un savoir. En permettant à celles et ceux qui ont eu un parcours scolaire compliqué de participer à l’élaboration même de ce savoir, les associations qui pratiquent activement cette élaboration en commun démontrent que le savoir doit rapprocher plus qu’exclure, émanciper plus que créer de nouvelles hiérarchies sociales ou culturelles.Langues : Français (fre) Mots-clés : histoire de l'éducation, éducation hors de l'école Éducation populaire -- 1945-1970 revues Ligue Céméa l'Animateur culturel (années 60, Ligue) Animateur informations (années 70, Ligue Vers l'éducation nouvelle (Céméa), années 60-70 UFOVAL CLTC Ligue de l'enseignement plateforme archives 150 ans Résumé : Mardi 13 novembre s'est tenu toute la journée à la BnF un colloque sur l’éducation populaire ayant pour thème « Émanciper le peuple par le savoir ? ». En partenariat avec le Pôle de conservation des archives des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Pajep), le Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire (Fonjep) et les Archives nationales, le colloque tentera de répondre aux questions suivantes : quelles ont été les voies de l’émancipation du peuple par le savoir dans la seconde moitié du XIXe siècle et dans les premières décennies du XXe siècle ? Les projets et les expériences menés peuvent-ils éclairer les réflexions actuelles ?
Quelles ont été les voies de l’émancipation du peuple par le savoir dans la seconde moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle ? Qui a transmis et vulgarisé les connaissances, comment et pourquoi ? Les questionnements des acteurs et des actrices de l’éducation populaire sont-ils les mêmes aujourd’hui qu’autrefois ? Ce colloque est organisé avec le pôle de conservation des archives des associations de jeunesse et d'éducation populaire (Pajep), Le Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire (Fonjep) et les Archives nationales.Note de contenu : Programme :
9h00-9h15 : Accueil
9h15-9h45 : Présentation du projet
9h45-11h35 : Première session consacrée aux « matériaux » de l’histoire de l’éducation populaire en lien avec les ateliers, sous la présidence d’Agnès Sandras, BnF
9h45-10h15 : Bilan historiographique, Laurent Besse et Carole Christen
10h15-11h15 : Les sources de l’histoire de l’éducation populaire
Présentation du guide des sources de l’éducation populaire en cours d’élaboration à la BnF
Table ronde avec les acteurs du domaine (AD94/AN/ BnF/ PAJEP)
11h15-11h35 : Discussion avec la salle
12h30-13h45 : Séance du « Cinéma de midi »
14h00-15h30 : Deuxième session consacrée à la place du « peuple » dans l’éducation populaire sous la direction de Carole Christen
14h00-14h20 : Promouvoir les savoirs éclectiques : les bibliothèques des Bourses du travail fin XIXe-début XXe siècle, D. Hamelin, Université de Poitiers
14h20-14h40 : Quelle place pour l’éducation populaire dans la presse syndicaliste du début du XXe siècle (La Vie Ouvrière, la Bataille syndicaliste) ?, J.-C. Buttier, Université de Genève
14h40-15h00 : La Ligue de l’enseignement entre les deux guerres: vers un rapprochement entre « éducation populaire » et « éducation ouvrière » ?, J.-P. Martin, Groupe Sociétés Religions Laïcités
15h00-15h30 : Discussion avec la salle
15h50-16h50 : Troisième session sur les expériences européennes sous la direction de Laurent Besse
15h50-16h10 : L’école Ferrer de Lausanne au début du XXe siècle. Une expérience d’école libertaire et ses significations, Ch. Heimberg, Université de Genève
16h10-16h30 : L'Institution Libre d'Enseignement (ILE), une éducation populaire en Espagne républicaine ?, M.-C. Rodriguez, Universités de Fribourg et de Lausanne
16h30-17h30 : Discussion avec la salle et conclusionsEn ligne : https://histoirebnf.hypotheses.org/4955 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=224418 Émanciper le peuple par le savoir ? (1860-1939). De l’histoire à l’actualité : Colloque sur L’éducation populaire [mardi 13 nov. 2018 ; BnF] [document électronique] / Agnès Sandras, Conseiller scientifique ; Jean-Charles Buttier, Conseiller scientifique ; Bibliothèque nationale de France (Paris), Organisateur de réunion, de conférence . - [s.d.].
La Mission de diversification des publics, s’inscrit par sa pratique et ses modes d’agir dans les modes de transmission des connaissances, mise en œuvre par les mouvements et les associations qui se réclament de l’Éducation populaire.
Le colloque du 13 novembre permettra de faire le point sur les sources de l’éducation populaire et les méthodes, qui, dès la naissance de ce courant d’idées, ont permis de promouvoir d’autres accès à la connaissance que les savoirs savants.
Agnès Sandras et Jean-Charles Buttier, conseillers scientifiques du colloque, nous expliquent en quoi les thèmes du colloque résonnent avec des questions qui se posent aujourd’hui :
En quoi les questions que se pose l’éducation populaire dès ses origines peuvent intéresser les associations aujourd’hui ?
A.S. : mobilisés par leurs tâches multiples et l’urgence dans laquelle vivent beaucoup d’associations contemporaines, les bénévoles considèrent parfois que les problématiques ayant changé, le contexte n’étant plus le même, le passé ne sera pas d’un grand secours. Pourtant, l’histoire d’une l’association peut être précieuse et utile. En effet, dans la crise de recrutement que connaît le bénévolat aujourd’hui, se pencher sur la mémoire de l’association, si le projet est mené en équipe, peut s’avérer fondateur et constructif. (Re) découvrir les objectifs passés de l’association peut aider à mieux identifier et porter les objectifs contemporains. Par ailleurs, si les associations imaginent souvent que leurs difficultés sont inédites, le fait de découvrir que les mêmes doutes ou les mêmes espoirs, ont agité les bénévoles il y a bien longtemps peut être extrêmement enrichissant et fédérateur. J’ai eu la chance de présenter à des associatifs contemporains, lors d’une séance imaginée par Sylvie Dreyfus à la BnF, les questions agitées par les fondateurs des bibliothèques populaires autour de leurs statuts il y a 150 ans. L’échange ainsi réalisé a été très constructif : les bénévoles d’aujourd’hui m’ont posé des questions très intéressantes, pouvant nourrir mon enquête historique ; les bénévoles ont découvert avec enthousiasme les astuces mises en œuvre par d’autres bénévoles il y a bien longtemps, et se sont littéralement identifiés.
J.-C. B. : Les associations sont attachées à leur propre histoire comme le montre les manifestations de la Ligue de l’enseignement pour les 150 ans de sa création (https://150ans-laligue.org/150ans-laligue/) ou bien celles à l’occasion des 80 ans des CEMEA (https://vimeo.com/channels/cemea80). Cet attachement au passé est revendiqué comme n’étant pas une nostalgie mais au contraire une volonté de comprendre une histoire pour mieux appréhender le futur (c’est ce que traduit le slogan des CEMEA « tous passeurs »). Le passé de leur association peut donc s’adresser à la curiosité de ses membres mais cela traduit aussi la volonté de comprendre un projet partagé qui s’enracine dans un héritage commun, dans une histoire militante.
Ainsi, ce projet sur le passé et le présent de l’éducation populaire est étroitement lié à la notion d’engagement de celles et ceux qui ont cru, et qui croient encore, en l’existence d’une éducation émancipatrice. Cela signifie que l’histoire de toute association est enrichissante encore aujourd’hui dans la mesure où elle permet de trouver une continuité entre un projet politique et social souvent ancien et des actions contemporaines. La notion d’héritage est particulièrement stimulante à la fois dans son sens positif, quand elle est liée au fait de porter la mémoire d’un groupe, ou bien négative lorsqu’il s’agit de dénoncer un avantage acquis simplement parce que l’on est « bien né ».
En quoi l’éducation populaire permet de reconstruire un rapport au savoir, au désir de connaissance, lorsqu’on s’est senti exclu du cursus scolaire classique ?
A.S. Le rapport au savoir, le désir de connaissance sont extrêmement dépendants de circonstances, de lieux, et surtout histoire d’échanges, de transmission entre êtres humains, y compris dans les affects négatifs. Il est important que des associations puissent prendre le relais avec des méthodes différentes ou non, au moment voulu, dans un système vécu comme moins exigeant.
J.-C. B. : Réfléchir à l’éducation populaire permet de repenser la prétendue hiérarchie des savoirs, entre ceux qui seraient populaires ou au contraire savants. Il n’existe pas de concurrence entre les savoirs produits dans le cadre scolaire et les autres. Pour s’en convaincre, il suffit de réfléchir aux liens historiques entre l’école et l’éducation populaire. Les instituteurs et institutrices de la Troisième République furent massivement mobilisés pour organiser des cours d’adultes le soir ainsi que pour grossir les rangs des associations d’éducation populaire alors existantes. L’enjeu est le transfert qui s’opère entre une discipline de référence et la discipline enseignée à l’école. L’histoire scolaire n’a pas les mêmes finalités que l’histoire savante (qu’elle soit universitaire ou pas), cette acclimatation à l’école est appelée « transposition didactique ».
Entre les deux, les associations d’éducation populaire se sont saisies de la notion de vulgarisation, forme de transposition qui ne se cantonne pas aux murs de la classe. Cette insistance sur l’explication et la transmission à destination de tous les publics peut aider à reprendre confiance en sa propre capacité à acquérir un savoir. En permettant à celles et ceux qui ont eu un parcours scolaire compliqué de participer à l’élaboration même de ce savoir, les associations qui pratiquent activement cette élaboration en commun démontrent que le savoir doit rapprocher plus qu’exclure, émanciper plus que créer de nouvelles hiérarchies sociales ou culturelles.
Langues : Français (fre)
Mots-clés : histoire de l'éducation, éducation hors de l'école Éducation populaire -- 1945-1970 revues Ligue Céméa l'Animateur culturel (années 60, Ligue) Animateur informations (années 70, Ligue Vers l'éducation nouvelle (Céméa), années 60-70 UFOVAL CLTC Ligue de l'enseignement plateforme archives 150 ans Résumé : Mardi 13 novembre s'est tenu toute la journée à la BnF un colloque sur l’éducation populaire ayant pour thème « Émanciper le peuple par le savoir ? ». En partenariat avec le Pôle de conservation des archives des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Pajep), le Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire (Fonjep) et les Archives nationales, le colloque tentera de répondre aux questions suivantes : quelles ont été les voies de l’émancipation du peuple par le savoir dans la seconde moitié du XIXe siècle et dans les premières décennies du XXe siècle ? Les projets et les expériences menés peuvent-ils éclairer les réflexions actuelles ?
Quelles ont été les voies de l’émancipation du peuple par le savoir dans la seconde moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle ? Qui a transmis et vulgarisé les connaissances, comment et pourquoi ? Les questionnements des acteurs et des actrices de l’éducation populaire sont-ils les mêmes aujourd’hui qu’autrefois ? Ce colloque est organisé avec le pôle de conservation des archives des associations de jeunesse et d'éducation populaire (Pajep), Le Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire (Fonjep) et les Archives nationales.Note de contenu : Programme :
9h00-9h15 : Accueil
9h15-9h45 : Présentation du projet
9h45-11h35 : Première session consacrée aux « matériaux » de l’histoire de l’éducation populaire en lien avec les ateliers, sous la présidence d’Agnès Sandras, BnF
9h45-10h15 : Bilan historiographique, Laurent Besse et Carole Christen
10h15-11h15 : Les sources de l’histoire de l’éducation populaire
Présentation du guide des sources de l’éducation populaire en cours d’élaboration à la BnF
Table ronde avec les acteurs du domaine (AD94/AN/ BnF/ PAJEP)
11h15-11h35 : Discussion avec la salle
12h30-13h45 : Séance du « Cinéma de midi »
14h00-15h30 : Deuxième session consacrée à la place du « peuple » dans l’éducation populaire sous la direction de Carole Christen
14h00-14h20 : Promouvoir les savoirs éclectiques : les bibliothèques des Bourses du travail fin XIXe-début XXe siècle, D. Hamelin, Université de Poitiers
14h20-14h40 : Quelle place pour l’éducation populaire dans la presse syndicaliste du début du XXe siècle (La Vie Ouvrière, la Bataille syndicaliste) ?, J.-C. Buttier, Université de Genève
14h40-15h00 : La Ligue de l’enseignement entre les deux guerres: vers un rapprochement entre « éducation populaire » et « éducation ouvrière » ?, J.-P. Martin, Groupe Sociétés Religions Laïcités
15h00-15h30 : Discussion avec la salle
15h50-16h50 : Troisième session sur les expériences européennes sous la direction de Laurent Besse
15h50-16h10 : L’école Ferrer de Lausanne au début du XXe siècle. Une expérience d’école libertaire et ses significations, Ch. Heimberg, Université de Genève
16h10-16h30 : L'Institution Libre d'Enseignement (ILE), une éducation populaire en Espagne républicaine ?, M.-C. Rodriguez, Universités de Fribourg et de Lausanne
16h30-17h30 : Discussion avec la salle et conclusionsEn ligne : https://histoirebnf.hypotheses.org/4955 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=224418 Exemplaires
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Cent ans d'histoire des jardins ouvriers : 1896-1996 : la Ligue française du coin de terre et du foyer / Béatrice Cabedoce
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Titre : Cent ans d'histoire des jardins ouvriers : 1896-1996 : la Ligue française du coin de terre et du foyer Type de document : texte imprimé Auteurs : Béatrice Cabedoce, Directeur de la recherche ; Philippe Pierson, Directeur de la recherche ; Maurice Schumann, Préfacier, etc. ; Philippe Pierson Editeur : Grâne (Drôme) : Créaphis éditions Année de publication : 1996 Importance : 231 p. Présentation : ill. en noir et blanc, couv. ill. Format : 24 x 21 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-907150-74-3 Prix : 29,70 € Note générale : Retrace un siècle d'histoire des jardins ouvriers à travers l'aventure de la Ligue fondée en 1896 par l'abbé Lemire.
Langues : Français (fre) Catégories : A HISTOIRE - Pays et ensemble de pays Mots-clés : beaux-arts jardins urbanisme aménagement du territoire art du paysage parcs et jardins jardins familiaux : France : histoire jardin familial jardin ouvrier jardin ligue abbé Lemire enseignement, apprentissage, formation, insertion emplois, économie, services environnement, développement durable logement, déplacements, transports mémoire, transmission, histoire, patrimoine valorisation des compétences connaissance d’un territoire et de ses habitants Index. décimale : A-31 Histoire et Sociologie de la France rurale Résumé : La Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer - Fédération Nationale des Jardins Familiaux - fête son centenaire. Ce livre retrace un siècle d'histoire des jardins ouvriers devenus, au fil des mutations, jardins familiaux. L'ouvrage initié par le Président de la Ligue dans le cadre de la célébration du centenaire, a été conçu et dirigé par Béatrice Cabedoce, historienne. Rassemblant des contributions et des témoignages d'historiens, de sociologues, d'architectes, de cadres de l'association, de photographes et de... jardiniers, ce livre collectif explore de façon à la fois rigoureuse et attractive l'" aventure " de la Ligue fondée en 1896 par l'abbé Lemire. Livre de référence, il propose une excellente étude de la création et du développement de ces jardins populaires dans un paysage aujourd'hui en pleine mutation, aux franges de l'urbain et du rural. Il retrace le parcours et témoigne du dynamisme d'une des rares associations populaires créées à la fin du XIXe siècle et toujours en activité. Il approche de manière précise et humaine l'univers du jardin et ses multiples facettes. Il présente enfin avec de très nombreuses images ces gens de jardins passionnément attachés à leur parcelle, qui nous invitent à pénétrer leur clos. Note de contenu : Pages sélectionnées dans Google books (hyperlien) détaillées sur : http://tinyurl.com/y932tvx En ligne : http://tinyurl.com/yefwuon Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=28056 Cent ans d'histoire des jardins ouvriers : 1896-1996 : la Ligue française du coin de terre et du foyer [texte imprimé] / Béatrice Cabedoce, Directeur de la recherche ; Philippe Pierson, Directeur de la recherche ; Maurice Schumann, Préfacier, etc. ; Philippe Pierson . - Grâne (Drôme) (26400) : Créaphis éditions, 1996 . - 231 p. : ill. en noir et blanc, couv. ill. ; 24 x 21 cm.
ISBN : 978-2-907150-74-3 : 29,70 €
Retrace un siècle d'histoire des jardins ouvriers à travers l'aventure de la Ligue fondée en 1896 par l'abbé Lemire.
Langues : Français (fre)
Catégories : A HISTOIRE - Pays et ensemble de pays Mots-clés : beaux-arts jardins urbanisme aménagement du territoire art du paysage parcs et jardins jardins familiaux : France : histoire jardin familial jardin ouvrier jardin ligue abbé Lemire enseignement, apprentissage, formation, insertion emplois, économie, services environnement, développement durable logement, déplacements, transports mémoire, transmission, histoire, patrimoine valorisation des compétences connaissance d’un territoire et de ses habitants Index. décimale : A-31 Histoire et Sociologie de la France rurale Résumé : La Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer - Fédération Nationale des Jardins Familiaux - fête son centenaire. Ce livre retrace un siècle d'histoire des jardins ouvriers devenus, au fil des mutations, jardins familiaux. L'ouvrage initié par le Président de la Ligue dans le cadre de la célébration du centenaire, a été conçu et dirigé par Béatrice Cabedoce, historienne. Rassemblant des contributions et des témoignages d'historiens, de sociologues, d'architectes, de cadres de l'association, de photographes et de... jardiniers, ce livre collectif explore de façon à la fois rigoureuse et attractive l'" aventure " de la Ligue fondée en 1896 par l'abbé Lemire. Livre de référence, il propose une excellente étude de la création et du développement de ces jardins populaires dans un paysage aujourd'hui en pleine mutation, aux franges de l'urbain et du rural. Il retrace le parcours et témoigne du dynamisme d'une des rares associations populaires créées à la fin du XIXe siècle et toujours en activité. Il approche de manière précise et humaine l'univers du jardin et ses multiples facettes. Il présente enfin avec de très nombreuses images ces gens de jardins passionnément attachés à leur parcelle, qui nous invitent à pénétrer leur clos. Note de contenu : Pages sélectionnées dans Google books (hyperlien) détaillées sur : http://tinyurl.com/y932tvx En ligne : http://tinyurl.com/yefwuon Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=28056 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 6896 A-31 "19-20" CAB Livres Centre de Documentation Carrières Sociales Histoire Disponible Documents numériques
Titre : La ligue de l'enseignement et la république des origines à 1914. Vol. 1 Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Marie Mayeur, Directeur de thèse ; Jean-Paul Martin (1949-...), Auteur ; Jean-Marie Mayeur ; Jean-Michel Ducomte (1950-...), Préfacier, etc. Editeur : Lyon : Institut d' Études Politiques Année de publication : 1992 Importance : 406 p. Catégories : D SOCIOLOGIE - ETHNOLOGIE - ANTHROPOLOGIE Mots-clés : Ligue Enseignement Index. décimale : D-30 Laïcité-Citoyenneté Résumé : Nee en 1866, la ligue de l'enseignement s'est installee progressivement dans le systeme politique de la troisieme republique. Devenue organisation permanente en 1881, c'est apres la mort de jean mace en 1894 qu'elle trouve sa vocation institutionnelle definitive sous la houlette de leon bourgeois puis de ferdinand buisson, en s'impliquant dans la defense de l'ecole publique qu'elle avait precedemment contribue a etablir, et dans la promotion d'oeuvres laiques qui s'opposent sur le terrain aux oeuvres confessionnelles. Sa polyvalence, sa surface sociologique considerable (enseignants, bourgeoisie republicaine, notables politiques et administratifs, petit peuple laique. . . ), son anteriorite par rapport aux partis politiques, font de ce conflomerat associatif aux affinites maconniques certaines (quoique non exclusives) un < > a l'intersection de l'educatif et du politique, un groupe de pression entre l'etat et la societe civile. Guidees par l'unanimisme republicain, ses prises de position dans le debat politique et la dynamique laique revelent sa fonction de synthese, inegalement efficace selon les moments. D'abord dominee par les opportunistes, glissant dans l'orbite du radicalisme a la fin du siecle, elle penche a gauche apres l'affaire dreyfus, s'inscrit dans la vague anticlericale qui porte la < >, est un thermostat ideologique a l'epoque du < >. Apres la separation qui redistribue les cartes, elle apparait a la fois recentree et plus ecartelee entre l'evolution de la republique < > et la necessite de defendre l'ecole contre les nouvelles attaques du clerge. En 1914, s'amorce un destin plus specialise. Vehicule de la culture anticlericale, soucieuse de faire coincider l'ecole avec la republique, la ligue a pris une part importante a l'instauration de la laicite francaise, en maintenant a celle-ci une orientation a la fois ferme et moderee, sans la confondre avec l'extremisme antireligieux. Note de contenu : Thèse de doctorat en Histoire Sous la direction de Jean-Marie Mayeur. Soutenue en 1992 à l'INSTITUT D'ETUDES POLITIQUES PARIS En ligne : http://www.theses.fr/1992IEPP0011 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=161474 La ligue de l'enseignement et la république des origines à 1914. Vol. 1 [texte imprimé] / Jean-Marie Mayeur, Directeur de thèse ; Jean-Paul Martin (1949-...), Auteur ; Jean-Marie Mayeur ; Jean-Michel Ducomte (1950-...), Préfacier, etc. . - Lyon : Institut d' Études Politiques, 1992 . - 406 p.
Catégories : D SOCIOLOGIE - ETHNOLOGIE - ANTHROPOLOGIE Mots-clés : Ligue Enseignement Index. décimale : D-30 Laïcité-Citoyenneté Résumé : Nee en 1866, la ligue de l'enseignement s'est installee progressivement dans le systeme politique de la troisieme republique. Devenue organisation permanente en 1881, c'est apres la mort de jean mace en 1894 qu'elle trouve sa vocation institutionnelle definitive sous la houlette de leon bourgeois puis de ferdinand buisson, en s'impliquant dans la defense de l'ecole publique qu'elle avait precedemment contribue a etablir, et dans la promotion d'oeuvres laiques qui s'opposent sur le terrain aux oeuvres confessionnelles. Sa polyvalence, sa surface sociologique considerable (enseignants, bourgeoisie republicaine, notables politiques et administratifs, petit peuple laique. . . ), son anteriorite par rapport aux partis politiques, font de ce conflomerat associatif aux affinites maconniques certaines (quoique non exclusives) un < > a l'intersection de l'educatif et du politique, un groupe de pression entre l'etat et la societe civile. Guidees par l'unanimisme republicain, ses prises de position dans le debat politique et la dynamique laique revelent sa fonction de synthese, inegalement efficace selon les moments. D'abord dominee par les opportunistes, glissant dans l'orbite du radicalisme a la fin du siecle, elle penche a gauche apres l'affaire dreyfus, s'inscrit dans la vague anticlericale qui porte la < >, est un thermostat ideologique a l'epoque du < >. Apres la separation qui redistribue les cartes, elle apparait a la fois recentree et plus ecartelee entre l'evolution de la republique < > et la necessite de defendre l'ecole contre les nouvelles attaques du clerge. En 1914, s'amorce un destin plus specialise. Vehicule de la culture anticlericale, soucieuse de faire coincider l'ecole avec la republique, la ligue a pris une part importante a l'instauration de la laicite francaise, en maintenant a celle-ci une orientation a la fois ferme et moderee, sans la confondre avec l'extremisme antireligieux. Note de contenu : Thèse de doctorat en Histoire Sous la direction de Jean-Marie Mayeur. Soutenue en 1992 à l'INSTITUT D'ETUDES POLITIQUES PARIS En ligne : http://www.theses.fr/1992IEPP0011 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=161474 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 01240 D-30 DUC Livre Centre de Documentation Carrières Sociales Citoyenneté-Laïcité Disponible
Titre : La ligue de l'enseignement et la république des origines à 1914. Vol. 2 Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Marie Mayeur, Directeur de thèse ; Jean-Paul Martin (1949-...), Auteur ; Jean-Michel Ducomte (1950-...), Préfacier, etc. Editeur : Lyon : Institut d' Études Politiques Année de publication : 1992 Importance : 872 p. Catégories : D SOCIOLOGIE - ETHNOLOGIE - ANTHROPOLOGIE Mots-clés : Ligue Enseignement Index. décimale : D-30 Laïcité-Citoyenneté Résumé : Nee en 1866, la ligue de l'enseignement s'est installee progressivement dans le systeme politique de la troisieme republique. Devenue organisation permanente en 1881, c'est apres la mort de jean mace en 1894 qu'elle trouve sa vocation institutionnelle definitive sous la houlette de leon bourgeois puis de ferdinand buisson, en s'impliquant dans la defense de l'ecole publique qu'elle avait precedemment contribue a etablir, et dans la promotion d'oeuvres laiques qui s'opposent sur le terrain aux oeuvres confessionnelles. Sa polyvalence, sa surface sociologique considerable (enseignants, bourgeoisie republicaine, notables politiques et administratifs, petit peuple laique. . . ), son anteriorite par rapport aux partis politiques, font de ce conflomerat associatif aux affinites maconniques certaines (quoique non exclusives) un < > a l'intersection de l'educatif et du politique, un groupe de pression entre l'etat et la societe civile. Guidees par l'unanimisme republicain, ses prises de position dans le debat politique et la dynamique laique revelent sa fonction de synthese, inegalement efficace selon les moments. D'abord dominee par les opportunistes, glissant dans l'orbite du radicalisme a la fin du siecle, elle penche a gauche apres l'affaire dreyfus, s'inscrit dans la vague anticlericale qui porte la < >, est un thermostat ideologique a l'epoque du < >. Apres la separation qui redistribue les cartes, elle apparait a la fois recentree et plus ecartelee entre l'evolution de la republique < > et la necessite de defendre l'ecole contre les nouvelles attaques du clerge. En 1914, s'amorce un destin plus specialise. Vehicule de la culture anticlericale, soucieuse de faire coincider l'ecole avec la republique, la ligue a pris une part importante a l'instauration de la laicite francaise, en maintenant a celle-ci une orientation a la fois ferme et moderee, sans la confondre avec l'extremisme antireligieux. Note de contenu : Thèse de doctorat en Histoire Sous la direction de Jean-Marie Mayeur. Soutenue en 1992 à l'INSTITUT D'ETUDES POLITIQUES PARIS En ligne : http://www.theses.fr/1992IEPP0011 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=161473 La ligue de l'enseignement et la république des origines à 1914. Vol. 2 [texte imprimé] / Jean-Marie Mayeur, Directeur de thèse ; Jean-Paul Martin (1949-...), Auteur ; Jean-Michel Ducomte (1950-...), Préfacier, etc. . - Lyon : Institut d' Études Politiques, 1992 . - 872 p.
Catégories : D SOCIOLOGIE - ETHNOLOGIE - ANTHROPOLOGIE Mots-clés : Ligue Enseignement Index. décimale : D-30 Laïcité-Citoyenneté Résumé : Nee en 1866, la ligue de l'enseignement s'est installee progressivement dans le systeme politique de la troisieme republique. Devenue organisation permanente en 1881, c'est apres la mort de jean mace en 1894 qu'elle trouve sa vocation institutionnelle definitive sous la houlette de leon bourgeois puis de ferdinand buisson, en s'impliquant dans la defense de l'ecole publique qu'elle avait precedemment contribue a etablir, et dans la promotion d'oeuvres laiques qui s'opposent sur le terrain aux oeuvres confessionnelles. Sa polyvalence, sa surface sociologique considerable (enseignants, bourgeoisie republicaine, notables politiques et administratifs, petit peuple laique. . . ), son anteriorite par rapport aux partis politiques, font de ce conflomerat associatif aux affinites maconniques certaines (quoique non exclusives) un < > a l'intersection de l'educatif et du politique, un groupe de pression entre l'etat et la societe civile. Guidees par l'unanimisme republicain, ses prises de position dans le debat politique et la dynamique laique revelent sa fonction de synthese, inegalement efficace selon les moments. D'abord dominee par les opportunistes, glissant dans l'orbite du radicalisme a la fin du siecle, elle penche a gauche apres l'affaire dreyfus, s'inscrit dans la vague anticlericale qui porte la < >, est un thermostat ideologique a l'epoque du < >. Apres la separation qui redistribue les cartes, elle apparait a la fois recentree et plus ecartelee entre l'evolution de la republique < > et la necessite de defendre l'ecole contre les nouvelles attaques du clerge. En 1914, s'amorce un destin plus specialise. Vehicule de la culture anticlericale, soucieuse de faire coincider l'ecole avec la republique, la ligue a pris une part importante a l'instauration de la laicite francaise, en maintenant a celle-ci une orientation a la fois ferme et moderee, sans la confondre avec l'extremisme antireligieux. Note de contenu : Thèse de doctorat en Histoire Sous la direction de Jean-Marie Mayeur. Soutenue en 1992 à l'INSTITUT D'ETUDES POLITIQUES PARIS En ligne : http://www.theses.fr/1992IEPP0011 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=161473 Réservation
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