Titre : |
La fin de l’asile ? : histoire de la déshospitalisation psychiatrique dans l’espace francophone au XXe siècle |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Alexandre Klein, Directeur de la recherche ; Hervé Guillemain (1969-...) , Directeur de la recherche ; Marie-Claude Thifault, Directeur de la recherche |
Mention d'édition : |
Introduction, en hyperlien (Fichier pdf, 338 Ko, 14 p.) |
Editeur : |
Rennes : PUR, Presses Universitaires de Rennes |
Année de publication : |
2018 |
Collection : |
Histoire (Rennes), ISSN 1255-2364 |
Importance : |
240 p. |
Présentation : |
couv. ill. en coul. |
Format : |
15,5 x 24 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7535-7394-9 |
Prix : |
22 € |
Note générale : |
Ces contributions issues d'un colloque analysent en quoi l'intervention sociale, qui s'était réalisée sous l'égide de l'Etat, est remis en cause depuis une trentaine d'années. Comment se recompose l'intervention sociale ? Se déprofessionnalise-t-elle ? Quelles formes prend le contrôle social ?
Au cours des années 1960, les pays occidentaux s'engagèrent, avec des rythmes et des conceptions variés, dans un processus politique, médical et administratif visant à sortir les malades des hôpitaux psychiatriques. En opposition au modèle asilaire développé au XIXe siècle, cette désinstitutionnalisation valorisait une prise en charge de la maladie mentale fondée sur les ressources communautaires et les services ambulatoires. Mais est-ce pour autant la fin de l'asile ? En retraçant l'histoire des modalités de sortie de l'asile dans le monde francophone du XXe siècle, cet ouvrage constate la nature mythique de la désinstitutionnalisation. Si on a bien fermé quelques asiles et libéré des malades mentaux pour les réintégrer dans la communauté, on était loin d'atteindre les ambitions des réformateurs de l'après-guerre. En Europe comme en Amérique du Nord, la déshospitalisation s'est en effet déployée tardivement par rapport aux proclamations théoriques et aux injonctions légales, à des rythmes différents selon les régions et de manière souvent conflictuelle. C'est sur les enjeux et les conséquences de ce phénomène historique majeur pour nos sociétés que revient cet ouvrage. |
Catégories : |
E PSYCHOLOGIE - PHILOSOPHIE
|
Mots-clés : |
désinstitutionnalisation prise en charge communautaire et extra-hospitalière
de la folie anglicisme néologisme francophone asile processus déshospitalisation hôpital pivot institution
psychiatrique sujets sujet espace social transinstitutionnalisation soins à domicile équipes mobiles soin psy soins psy sans consentements consentement contestation bienfaits isolement social et thérapeutique modèle asilaire colonies familiales milieu rural démystifier démystification maladie mentale Santé publique et action sociale / Etablissements de santé / Hôpitaux et cliniques psychiatriques SHS Établissements de santé mentale Hôpitaux psychiatriques -- Europe francophone -- Malades mentaux -- Désinstitutionnalisation -- Europe francophone -- Psychiatrie -- Europe francophone -- 20e siècle établissement hospitalier, histoire |
Index. décimale : |
E-50 Psychopathologie-Psychiatrie |
Résumé : |
Une histoire de la sortie du modèle asilaire développé au XIXe siècle. Les contributeurs montrent cependant que cette désinstitutionnalisation, amorcée à partir des années 1960, fut relativement lente et souvent conflictuelle. |
Note de contenu : |
4e de couv. : "L'intervention sociale a été, depuis ses origines, au début du XXe siècle, engagée dans une dynamique institutionnelle puisqu'elle n'a eu de cesse de se professionnaliser et de s'inscrire au sein des politiques sociales. Cette professionnalisation a revêtu des formes diverses selon les pays et les traditions nationales. Elle s'est appuyée sur la constitution et la transmission d'un savoir spécifique rompant plus ou moins avec le savoir profane, donc sur la constitution d'un appareil de formation, et l'organisation d'institutions de représentation (syndicats, associations professionnelles et, dans certains cas, ordre professionnel) promouvant la profession et en garantissant l'expertise et la déontologie. Pour parler vite, on pourrait dire que l'intervention sociale s'est institutionnalisée sous la dénomination de travail social. Cette volonté de reconnaissance et de légitimité a conduit ses promoteurs à chercher des appuis et à nouer des alliances avec les institutions qui, peu ou prou, intervenaient dans le champ de la régulation des rapports sociaux, institutions familiales, institutions de protection de l'enfance vulnérable, institutions d'aide et d'assistance aux adultes en difficultés, etc. Avec le développement de l'Etat providence, notamment après la Seconde Guerre mondiale, et d'une façon variable selon les pays, cette insertion du travail social dans le tissu institutionnel tissé par la puissance publique s'est intensifiée. Mais dans le même temps, fort de son expertise, de la légitimité de son système de références normatives et de sa reconnaissance sociale, le travail social a cherché à s'autonomiser vis-à-vis des tutelles qui l'ont institué. Dès lors, des tensions ont émergé entre ce que nous appellerons les logiques professionnelles d'un côté et les logiques institutionnelles de l'autre. Les travailleurs sociaux s'appuyant sur leurs références professionnelles (expertise et déontologie) pour revendiquer une autonomie dans l'initiative et dans les modalités d'intervention, les institutions gravitant autour de la puissance publique (Etat, associations subventionnées, collectivités territoriales, etc.) rappelant leurs prérogatives d'employeurs et leurs responsabilités de régulation sociale. Dans beaucoup de pays, néanmoins, un certain équilibre avait fini par être trouvé entre ces exigences en tension. C'est cet équilibre qui semble aujourd'hui fragilisé sinon remis en cause." |
En ligne : |
http://www.pur-editions.fr/couvertures/1525263675_doc.pdf |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=195026 |
La fin de l’asile ? : histoire de la déshospitalisation psychiatrique dans l’espace francophone au XXe siècle [texte imprimé] / Alexandre Klein, Directeur de la recherche ; Hervé Guillemain (1969-...)  , Directeur de la recherche ; Marie-Claude Thifault, Directeur de la recherche . - Introduction, en hyperlien (Fichier pdf, 338 Ko, 14 p.) . - Rennes : PUR, Presses Universitaires de Rennes, 2018 . - 240 p. : couv. ill. en coul. ; 15,5 x 24 cm. - ( Histoire (Rennes), ISSN 1255-2364) . ISBN : 978-2-7535-7394-9 : 22 € Ces contributions issues d'un colloque analysent en quoi l'intervention sociale, qui s'était réalisée sous l'égide de l'Etat, est remis en cause depuis une trentaine d'années. Comment se recompose l'intervention sociale ? Se déprofessionnalise-t-elle ? Quelles formes prend le contrôle social ?
Au cours des années 1960, les pays occidentaux s'engagèrent, avec des rythmes et des conceptions variés, dans un processus politique, médical et administratif visant à sortir les malades des hôpitaux psychiatriques. En opposition au modèle asilaire développé au XIXe siècle, cette désinstitutionnalisation valorisait une prise en charge de la maladie mentale fondée sur les ressources communautaires et les services ambulatoires. Mais est-ce pour autant la fin de l'asile ? En retraçant l'histoire des modalités de sortie de l'asile dans le monde francophone du XXe siècle, cet ouvrage constate la nature mythique de la désinstitutionnalisation. Si on a bien fermé quelques asiles et libéré des malades mentaux pour les réintégrer dans la communauté, on était loin d'atteindre les ambitions des réformateurs de l'après-guerre. En Europe comme en Amérique du Nord, la déshospitalisation s'est en effet déployée tardivement par rapport aux proclamations théoriques et aux injonctions légales, à des rythmes différents selon les régions et de manière souvent conflictuelle. C'est sur les enjeux et les conséquences de ce phénomène historique majeur pour nos sociétés que revient cet ouvrage.
Catégories : |
E PSYCHOLOGIE - PHILOSOPHIE
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Mots-clés : |
désinstitutionnalisation prise en charge communautaire et extra-hospitalière
de la folie anglicisme néologisme francophone asile processus déshospitalisation hôpital pivot institution
psychiatrique sujets sujet espace social transinstitutionnalisation soins à domicile équipes mobiles soin psy soins psy sans consentements consentement contestation bienfaits isolement social et thérapeutique modèle asilaire colonies familiales milieu rural démystifier démystification maladie mentale Santé publique et action sociale / Etablissements de santé / Hôpitaux et cliniques psychiatriques SHS Établissements de santé mentale Hôpitaux psychiatriques -- Europe francophone -- Malades mentaux -- Désinstitutionnalisation -- Europe francophone -- Psychiatrie -- Europe francophone -- 20e siècle établissement hospitalier, histoire |
Index. décimale : |
E-50 Psychopathologie-Psychiatrie |
Résumé : |
Une histoire de la sortie du modèle asilaire développé au XIXe siècle. Les contributeurs montrent cependant que cette désinstitutionnalisation, amorcée à partir des années 1960, fut relativement lente et souvent conflictuelle. |
Note de contenu : |
4e de couv. : "L'intervention sociale a été, depuis ses origines, au début du XXe siècle, engagée dans une dynamique institutionnelle puisqu'elle n'a eu de cesse de se professionnaliser et de s'inscrire au sein des politiques sociales. Cette professionnalisation a revêtu des formes diverses selon les pays et les traditions nationales. Elle s'est appuyée sur la constitution et la transmission d'un savoir spécifique rompant plus ou moins avec le savoir profane, donc sur la constitution d'un appareil de formation, et l'organisation d'institutions de représentation (syndicats, associations professionnelles et, dans certains cas, ordre professionnel) promouvant la profession et en garantissant l'expertise et la déontologie. Pour parler vite, on pourrait dire que l'intervention sociale s'est institutionnalisée sous la dénomination de travail social. Cette volonté de reconnaissance et de légitimité a conduit ses promoteurs à chercher des appuis et à nouer des alliances avec les institutions qui, peu ou prou, intervenaient dans le champ de la régulation des rapports sociaux, institutions familiales, institutions de protection de l'enfance vulnérable, institutions d'aide et d'assistance aux adultes en difficultés, etc. Avec le développement de l'Etat providence, notamment après la Seconde Guerre mondiale, et d'une façon variable selon les pays, cette insertion du travail social dans le tissu institutionnel tissé par la puissance publique s'est intensifiée. Mais dans le même temps, fort de son expertise, de la légitimité de son système de références normatives et de sa reconnaissance sociale, le travail social a cherché à s'autonomiser vis-à-vis des tutelles qui l'ont institué. Dès lors, des tensions ont émergé entre ce que nous appellerons les logiques professionnelles d'un côté et les logiques institutionnelles de l'autre. Les travailleurs sociaux s'appuyant sur leurs références professionnelles (expertise et déontologie) pour revendiquer une autonomie dans l'initiative et dans les modalités d'intervention, les institutions gravitant autour de la puissance publique (Etat, associations subventionnées, collectivités territoriales, etc.) rappelant leurs prérogatives d'employeurs et leurs responsabilités de régulation sociale. Dans beaucoup de pays, néanmoins, un certain équilibre avait fini par être trouvé entre ces exigences en tension. C'est cet équilibre qui semble aujourd'hui fragilisé sinon remis en cause." |
En ligne : |
http://www.pur-editions.fr/couvertures/1525263675_doc.pdf |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=195026 |
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