Titre : |
Le livre noir de l'animation socioculturelle |
Titre original : |
Animation socioculturelle et employeurs associatifs : le livre noir, du grand écart entre discours et pratiques |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Marion PEYRE, Directeur de la recherche ; Christophe Dejours (1949-...), Préfacier, etc. |
Mention d'édition : |
Autre tirage : 2016 |
Editeur : |
Paris : Éditions L'Harmattan |
Année de publication : |
2005 |
Collection : |
Questions contemporaines |
Importance : |
267 p. |
Format : |
24 x 16 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7475-9180-5 |
Prix : |
23,50 € |
Note générale : |
Recension de Luc Greffier, en hyperlien : "L’ouvrage sous titré « animation socioculturelle et employeurs associatifs, du grand écart entre discours et pratiques est véritable pamphlet sur la fonction employeur des « entreprises associatives » accusées d’une dérive marchande. Après une introduction qui questionne la pertinence d’un livre noir et identifie celui-ci comme un contrepoint du livre blanc de l’éducation populaire (Leterrier Jean-Michel, 2001) Citoyens, Chiche ! préfacé par Marie-George Buffet, les Editions de l’Ateliers et les Editions Ouvrières. L’ouvrage s’efforce de mesurer et d’analyser les tensions entre, d’une part le discours des associations concernant le développement social ou la transformation sociale et, d’autre part, les pratiques qualifiées « d’antisociales » des employeurs associatifs. Il semble ici que « tout le monde soit mis dans le même panier » même si la suite de l’ouvrage attire souvent l’attention sur des études de cas particuliers.
La première partie traite de l’association d’animations socioculturelles à partir de différentes entrées dont celle d’une histoire de l’éducation populaire structurée en cinq temps (la dimension culturelle du mouvement ouvrier, l’éducation populaire comme branche spécialisée de ce même mouvement, l’institutionnalisation dans l’appareil d’Etat, la fonctionnalisation de l’animation socioculturelle et enfin le développement local, social, culturel... et celle d’une dialectique entre démocratie et gestion, militance et bénévolat - le militant est un décideur, un porteur d’idées ; le bénévole est un factotum ;le militant est une tête agissante, le bénévole, un bras.
La deuxième partie aborde l’employeur associatif et montre la diversité et l’hétérogénéité des statuts. La classification en quatre familles de l’enquête réalisée en 2000 pour le compte de l’ONMAS est retenue pour organiser la « famille animation » soit :
Les personnels pédagogiques occasionnels, secteur qu’il semblerait bon d’extraire du champ de l’animation professionnelle ;
les animateurs professionnels (environ 41%) ;
les animateurs spécialisés et intervenants divers (environ 54%) ;
les emplois d’encadrement (environ 5%). Cette partie se conclut par un chapitre relatant des situations regroupées sous l’appellation de « harcèlement moral et professionnel ».
La dernière partie intitulée « associations d’animation socioculturelle et syndicalisme », illustre des pratiques managériales et des exemples de syndicalisme dans quelques grandes fédérations dont la ligue de l’enseignement, la fédération française des MJC, l’UFCV, la fédération nationale Léo Lagrange, la fédération nationale des Francas, la fédération nationale des Centres sociaux et socioculturels et l’association Vacances Voyages Loisirs. A la lecture de ces éléments les auteurs posent la question : l’animation socioculturelle, un secteur d’activité comme les autres ? L’ouvrage se conclut par la nécessité d’une rupture avec le silence et d’une prise de conscience nécessaire et préalable à toute mobilisation collective « sans laquelle il ne saurait y avoir de réelles transformations des conditions de travail dans le secteur d’activité de l’animation socioculturelle." Luc Greffier, Article extrait de "VEN n°523 - Education motrice, jeux et sports |
Catégories : |
H TRAVAIL SOCIAL - POLITIQUE SOCIALE
|
Mots-clés : |
Animation socio-culturelle ANIMATEUR SOCIO-CULTUREL ASSOCIATION MILITANTISME BENEVOLAT GESTION EMPLOI CONDITIONS DE TRAVAIL DROIT DU TRAVAIL DECENTRALISATION PERSONNEL STATUT SYNDICALISME HARCELEMENT POLITIQUE PUBLIQUE PRECARITE ANIMATION Société / Société civile / Associations, clubs Diverses catégories d'associations Animateurs socio-culturels -- Associations sans but lucratif -- Personnel -- France -- 1990-.... -- Enquêtes salarié, enquête, association, France Conditions de travail |
Index. décimale : |
H-30 Professions sociales |
Résumé : |
Cet ouvrage collectif, issu d'une enquête commandée par l'Union des syndicats CGT des personnels de l'animation et des organisations sportives et culturelles, montre les changements survenus dans l'animation socioculturelle et met en lumière un double mouvement de professionnalisation et de précarisation des salariés auxquels on donne la parole. |
Note de contenu : |
Pour certains tirages le titre propre est "Le livre noir de l'animation socioculturelle" et non "Animation socioculturelle et employeurs associatifs, le livre noir, du grand écart entre discours et pratiques". Bibliogr. Sites Internet4e de couv. : "1901-2001 : la France fête le centenaire de la loi 1901. En de nombreux endroits du territoire le monde associatif et l'Etat tiennent des manifestations festives célèbrant les vertus democratiques de leurs quotidiennes alliances. Les associations du secteur de l'animation socioculturelle, héritières pour une bonne partie d'entre-elles de l'éducation populaire, ne manquent évidemment pas à l'appel. A l'aune du discours des uns et des autres, à quelques détails près, tout irait bien dans le meilleur des mondes. Les associations constitueraient la condition nécessaire du bon fonctionnement de l'Etat républicain et de sa capacité démocratique. De surcroît, ce secteur de l'animation apparaît comme un nouvel eldorado en matière d'emploi. 2001 : voici cinq ans que l'Uspaoc-Cgt, L'union des syndicats CGT des Personnels de l'animation et des Organisations Sportives et Culturelles a confié la coordination de cet ouvrage à Marion Peyre. Cette organisation syndicale de salariés couvrant les branches de l'animation, des centres sociaux et du sport, constate une montée en charge sans précédent du nombre de cas de harcèlement moral, et une détérioration et juridicisation croissantes des rapports sociaux. Sous l'effet simultané de la décentralisation et des politiques publiques contractuelles se dessinent de plus en plus nettement de nouvelles configurations du travail social. Dans les champs conventionnels ici questionnés, celles-ci se traduisent par un double mouvement de professionnalisation et de précarisation des salariés. Situés à l'interface de la gestion de la commande publique et de la production d'un discours associatif saturé de valeurs, le salarié est de plus en plus soumis à des injonctions paradoxales et aux normes néo-tayloriennes de mobilisation de la force de travail : ici, probablement plus qu'ailleurs, le capitalisme s'appelle « développement », la domination s'appelle « partenariat », l'exploitation s'appelle « gestion des ressources humaines », et l'aliénation s'appelle « projet » ! Prenant acte de ce grand écart permanent entre discours et réalités, invisible aux yeux mêmes d'une majorité d'acteurs du système, cet ouvrage collectif et syndical donne la parole aux salariés, et tente d'apporter un autre éclairage sur la réalité des rapports de domination - et leur déterminants - à l'oeuvre dans ce secteur." |
En ligne : |
http://www.cemea.asso.fr/spip.php?article3202 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=10934 |
Le livre noir de l'animation socioculturelle = Animation socioculturelle et employeurs associatifs : le livre noir, du grand écart entre discours et pratiques [texte imprimé] / Marion PEYRE, Directeur de la recherche ; Christophe Dejours (1949-...), Préfacier, etc. . - Autre tirage : 2016 . - [S.l.] : L'Harmattan, 2005, 2005 . - 267 p. ; 24 x 16 cm. - ( Questions contemporaines) . ISBN : 978-2-7475-9180-5 : 23,50 € Recension de Luc Greffier, en hyperlien : "L’ouvrage sous titré « animation socioculturelle et employeurs associatifs, du grand écart entre discours et pratiques est véritable pamphlet sur la fonction employeur des « entreprises associatives » accusées d’une dérive marchande. Après une introduction qui questionne la pertinence d’un livre noir et identifie celui-ci comme un contrepoint du livre blanc de l’éducation populaire (Leterrier Jean-Michel, 2001) Citoyens, Chiche ! préfacé par Marie-George Buffet, les Editions de l’Ateliers et les Editions Ouvrières. L’ouvrage s’efforce de mesurer et d’analyser les tensions entre, d’une part le discours des associations concernant le développement social ou la transformation sociale et, d’autre part, les pratiques qualifiées « d’antisociales » des employeurs associatifs. Il semble ici que « tout le monde soit mis dans le même panier » même si la suite de l’ouvrage attire souvent l’attention sur des études de cas particuliers.
La première partie traite de l’association d’animations socioculturelles à partir de différentes entrées dont celle d’une histoire de l’éducation populaire structurée en cinq temps (la dimension culturelle du mouvement ouvrier, l’éducation populaire comme branche spécialisée de ce même mouvement, l’institutionnalisation dans l’appareil d’Etat, la fonctionnalisation de l’animation socioculturelle et enfin le développement local, social, culturel... et celle d’une dialectique entre démocratie et gestion, militance et bénévolat - le militant est un décideur, un porteur d’idées ; le bénévole est un factotum ;le militant est une tête agissante, le bénévole, un bras.
La deuxième partie aborde l’employeur associatif et montre la diversité et l’hétérogénéité des statuts. La classification en quatre familles de l’enquête réalisée en 2000 pour le compte de l’ONMAS est retenue pour organiser la « famille animation » soit :
Les personnels pédagogiques occasionnels, secteur qu’il semblerait bon d’extraire du champ de l’animation professionnelle ;
les animateurs professionnels (environ 41%) ;
les animateurs spécialisés et intervenants divers (environ 54%) ;
les emplois d’encadrement (environ 5%). Cette partie se conclut par un chapitre relatant des situations regroupées sous l’appellation de « harcèlement moral et professionnel ».
La dernière partie intitulée « associations d’animation socioculturelle et syndicalisme », illustre des pratiques managériales et des exemples de syndicalisme dans quelques grandes fédérations dont la ligue de l’enseignement, la fédération française des MJC, l’UFCV, la fédération nationale Léo Lagrange, la fédération nationale des Francas, la fédération nationale des Centres sociaux et socioculturels et l’association Vacances Voyages Loisirs. A la lecture de ces éléments les auteurs posent la question : l’animation socioculturelle, un secteur d’activité comme les autres ? L’ouvrage se conclut par la nécessité d’une rupture avec le silence et d’une prise de conscience nécessaire et préalable à toute mobilisation collective « sans laquelle il ne saurait y avoir de réelles transformations des conditions de travail dans le secteur d’activité de l’animation socioculturelle." Luc Greffier, Article extrait de "VEN n°523 - Education motrice, jeux et sports
Catégories : |
H TRAVAIL SOCIAL - POLITIQUE SOCIALE
|
Mots-clés : |
Animation socio-culturelle ANIMATEUR SOCIO-CULTUREL ASSOCIATION MILITANTISME BENEVOLAT GESTION EMPLOI CONDITIONS DE TRAVAIL DROIT DU TRAVAIL DECENTRALISATION PERSONNEL STATUT SYNDICALISME HARCELEMENT POLITIQUE PUBLIQUE PRECARITE ANIMATION Société / Société civile / Associations, clubs Diverses catégories d'associations Animateurs socio-culturels -- Associations sans but lucratif -- Personnel -- France -- 1990-.... -- Enquêtes salarié, enquête, association, France Conditions de travail |
Index. décimale : |
H-30 Professions sociales |
Résumé : |
Cet ouvrage collectif, issu d'une enquête commandée par l'Union des syndicats CGT des personnels de l'animation et des organisations sportives et culturelles, montre les changements survenus dans l'animation socioculturelle et met en lumière un double mouvement de professionnalisation et de précarisation des salariés auxquels on donne la parole. |
Note de contenu : |
Pour certains tirages le titre propre est "Le livre noir de l'animation socioculturelle" et non "Animation socioculturelle et employeurs associatifs, le livre noir, du grand écart entre discours et pratiques". Bibliogr. Sites Internet4e de couv. : "1901-2001 : la France fête le centenaire de la loi 1901. En de nombreux endroits du territoire le monde associatif et l'Etat tiennent des manifestations festives célèbrant les vertus democratiques de leurs quotidiennes alliances. Les associations du secteur de l'animation socioculturelle, héritières pour une bonne partie d'entre-elles de l'éducation populaire, ne manquent évidemment pas à l'appel. A l'aune du discours des uns et des autres, à quelques détails près, tout irait bien dans le meilleur des mondes. Les associations constitueraient la condition nécessaire du bon fonctionnement de l'Etat républicain et de sa capacité démocratique. De surcroît, ce secteur de l'animation apparaît comme un nouvel eldorado en matière d'emploi. 2001 : voici cinq ans que l'Uspaoc-Cgt, L'union des syndicats CGT des Personnels de l'animation et des Organisations Sportives et Culturelles a confié la coordination de cet ouvrage à Marion Peyre. Cette organisation syndicale de salariés couvrant les branches de l'animation, des centres sociaux et du sport, constate une montée en charge sans précédent du nombre de cas de harcèlement moral, et une détérioration et juridicisation croissantes des rapports sociaux. Sous l'effet simultané de la décentralisation et des politiques publiques contractuelles se dessinent de plus en plus nettement de nouvelles configurations du travail social. Dans les champs conventionnels ici questionnés, celles-ci se traduisent par un double mouvement de professionnalisation et de précarisation des salariés. Situés à l'interface de la gestion de la commande publique et de la production d'un discours associatif saturé de valeurs, le salarié est de plus en plus soumis à des injonctions paradoxales et aux normes néo-tayloriennes de mobilisation de la force de travail : ici, probablement plus qu'ailleurs, le capitalisme s'appelle « développement », la domination s'appelle « partenariat », l'exploitation s'appelle « gestion des ressources humaines », et l'aliénation s'appelle « projet » ! Prenant acte de ce grand écart permanent entre discours et réalités, invisible aux yeux mêmes d'une majorité d'acteurs du système, cet ouvrage collectif et syndical donne la parole aux salariés, et tente d'apporter un autre éclairage sur la réalité des rapports de domination - et leur déterminants - à l'oeuvre dans ce secteur." |
En ligne : |
http://www.cemea.asso.fr/spip.php?article3202 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=10934 |
|  |