Titre : |
La philosophie face au handicap |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Bertrand Quentin (1968-...) , Auteur |
Mention d'édition : |
Prix Dagnan-Bouveret décerné par l'Académie des sciences morales et politiques en 2013 |
Editeur : |
Toulouse : Éditions Érès |
Année de publication : |
2013 |
Collection : |
Connaissances de la Diversité |
Importance : |
179 p. |
Présentation : |
couv. ill. en coul. |
Format : |
21 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7492-3820-3 |
Prix : |
20 € |
Note générale : |
Voir aussi, en hyperlien, la note de lecture de Jacques Trémintin, LS n°1133, p. 39 : "Le handicap n’a jamais été une question centrale pour les philosophes. Socrate, tout à son amour pour la beauté, l’harmonie physique et la perfection corporelle, se demandait si la vie valait d’être vécue avec un corps en loques et en ruine. Discours paradoxal, puisqu’il démontrait combien sa propre laideur esthétique pouvait être compensée par l’accomplissement de sa richesse intellectuelle. Les stoïciens, quant à eux, préconisaient de noyer les enfants difformes. Il est vrai que le déficit physique faisait bien plus peur que celui atteignant l’esprit ; la folie étant interprétée comme une forme d’émanation divine. Cicéron sera d’ailleurs l’un des premiers philosophes à considérer la maladie mentale comme potentiellement curable, en la comparant aux maladies physiologiques. Au XVIIe siècle, Pascal considérait que la dignité de l’homme tient entièrement dans sa pensée, semant le doute quant au sort des déficients mentaux. John Locke n’hésitera pas à situer ces derniers entre l’animal et l’être humain, le philosophe anglais et ses successeurs évaluant notre espèce à l’aune de ses performances intellectuelles. Ce que l’on retrouve peu ou prou dans une société contemporaine cherchant à enfermer les existences dans le diktat de l’efficience et des critères de résultats. L’obsession du déclin colorant la réflexion de Nietzsche, ils seront un certain nombre à son époque, craignant une dégénérescence de la race humaine, à revendiquer un eugénisme social destiné à s’opposer à la reproduction de sa version inesthétique et non efficiente. La confrontation à la fragilité de l’être humain contraint la philosophie à repenser ce que peut être l’homme. Le handicap est parfois plus lié à l’exclusion due à la déficience qu’à cette déficience elle-même. S’il fait peur, c’est parce qu’il est la caricature vivante de ce que nous sommes tous et que nous ne voulons pas être : imparfaits." |
Catégories : |
F POPULATIONS - ETUDES DE CAS
|
Mots-clés : |
Philosophie de l'homme Handicap Philosophie handicapé Sociologie Handicapés Philosophie sociale |
Index. décimale : |
F-40 Handicap(é-e)s |
Résumé : |
Donnant la parole aux grands philosophes, Q. Bertrand s'interroge sur la place du handicap dans la société, sur le rapport de la personne handicapée à autrui mais aussi avec elle-même. Il interroge ainsi ce qui fonde l'humanité d'un homme et l'origine des peurs que suscite le handicap.
4e de couv. : "« Qu'est-ce qu'un handicapé ? Celui qui rassure le badaud de sa normalité propre et de sa solide identité. Celui qui voudra dépasser le regard du badaud pourra se voir en miroir dans la personne en situation de handicap. Notre identité est un acquis plus fragile qu'il n'y paraît. Soyons donc ouverts à la fragilité qui est si proche de nous-mêmes. La personne handicapée ne fait que révéler objectivement une figure possible de l'étrangeté. Elle offre en même temps la possibilité pour chacun de nous de reconnaître la part d'étrangeté qui est la nôtre. » B.Q.
Le handicap force la philosophie à repenser ce qu'est un homme. Platon demandait « si la vie valait la peine d'être vécue avec un corps en loques et en ruines ». Il nous parlait ainsi d'une société qui n'était pas prête à envisager la situation de handicap. Mais la philosophie n'est pas un savoir mort. C'est une pratique sans cesse à réactiver. Bertrand Quentin ne se contente pas de donner la parole aux grands philosophes de l'histoire, il se risque à proposer de nouveaux concepts l'empathie égocentrée, les compensations inopportunes...) et à poser des questions gênantes : la personne qui ne pense pas est-elle un humain ? La médecine a-t-elle à résoudre les problèmes posés par le handicap ? Pourquoi avons-nous davantage peur de la ressemblance avec la personne handicapée que de sa différence ?" |
Note de contenu : |
Sommaire :
Introduction.
La personne en situation de handicap est-elle un homme ?
Peur pour l'espèce devant l'étrangeté physique.
Que penser de celui qui ne pense pas ?
Peur devant l'étrangeté psychique ou mentale : le fou est-il un homme ?
Intermède. Penser le handicap à la manière stoïcienne.
Petit travail de philosophie pratique : de l'"empathie égocentrée" aux "compensations inopportunes"
L'empathie égocentrée.
L'analogie abusive
Les compensations inopportunes.
Peut-on penser une politique philosophiquement cohérente face au handicap ?
La politique médicale a-t-elle à résoudre les problèmes posés par le handicap ?
Entrer en politique.
Rendre possible une participation effective.
Conclusion.
Appendice. Descartes exclut-il les fous ? |
En ligne : |
http://www.lien-social.com/spip.php?article4166&id_groupe=8 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=74645 |
La philosophie face au handicap [texte imprimé] / Bertrand Quentin (1968-...)  , Auteur . - Prix Dagnan-Bouveret décerné par l'Académie des sciences morales et politiques en 2013 . - Toulouse (11 rue des alouettes, 31520) : Éditions Érès, 2013 . - 179 p. : couv. ill. en coul. ; 21 cm. - ( Connaissances de la Diversité) . ISBN : 978-2-7492-3820-3 : 20 € Voir aussi, en hyperlien, la note de lecture de Jacques Trémintin, LS n°1133, p. 39 : "Le handicap n’a jamais été une question centrale pour les philosophes. Socrate, tout à son amour pour la beauté, l’harmonie physique et la perfection corporelle, se demandait si la vie valait d’être vécue avec un corps en loques et en ruine. Discours paradoxal, puisqu’il démontrait combien sa propre laideur esthétique pouvait être compensée par l’accomplissement de sa richesse intellectuelle. Les stoïciens, quant à eux, préconisaient de noyer les enfants difformes. Il est vrai que le déficit physique faisait bien plus peur que celui atteignant l’esprit ; la folie étant interprétée comme une forme d’émanation divine. Cicéron sera d’ailleurs l’un des premiers philosophes à considérer la maladie mentale comme potentiellement curable, en la comparant aux maladies physiologiques. Au XVIIe siècle, Pascal considérait que la dignité de l’homme tient entièrement dans sa pensée, semant le doute quant au sort des déficients mentaux. John Locke n’hésitera pas à situer ces derniers entre l’animal et l’être humain, le philosophe anglais et ses successeurs évaluant notre espèce à l’aune de ses performances intellectuelles. Ce que l’on retrouve peu ou prou dans une société contemporaine cherchant à enfermer les existences dans le diktat de l’efficience et des critères de résultats. L’obsession du déclin colorant la réflexion de Nietzsche, ils seront un certain nombre à son époque, craignant une dégénérescence de la race humaine, à revendiquer un eugénisme social destiné à s’opposer à la reproduction de sa version inesthétique et non efficiente. La confrontation à la fragilité de l’être humain contraint la philosophie à repenser ce que peut être l’homme. Le handicap est parfois plus lié à l’exclusion due à la déficience qu’à cette déficience elle-même. S’il fait peur, c’est parce qu’il est la caricature vivante de ce que nous sommes tous et que nous ne voulons pas être : imparfaits."
Catégories : |
F POPULATIONS - ETUDES DE CAS
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Mots-clés : |
Philosophie de l'homme Handicap Philosophie handicapé Sociologie Handicapés Philosophie sociale |
Index. décimale : |
F-40 Handicap(é-e)s |
Résumé : |
Donnant la parole aux grands philosophes, Q. Bertrand s'interroge sur la place du handicap dans la société, sur le rapport de la personne handicapée à autrui mais aussi avec elle-même. Il interroge ainsi ce qui fonde l'humanité d'un homme et l'origine des peurs que suscite le handicap.
4e de couv. : "« Qu'est-ce qu'un handicapé ? Celui qui rassure le badaud de sa normalité propre et de sa solide identité. Celui qui voudra dépasser le regard du badaud pourra se voir en miroir dans la personne en situation de handicap. Notre identité est un acquis plus fragile qu'il n'y paraît. Soyons donc ouverts à la fragilité qui est si proche de nous-mêmes. La personne handicapée ne fait que révéler objectivement une figure possible de l'étrangeté. Elle offre en même temps la possibilité pour chacun de nous de reconnaître la part d'étrangeté qui est la nôtre. » B.Q.
Le handicap force la philosophie à repenser ce qu'est un homme. Platon demandait « si la vie valait la peine d'être vécue avec un corps en loques et en ruines ». Il nous parlait ainsi d'une société qui n'était pas prête à envisager la situation de handicap. Mais la philosophie n'est pas un savoir mort. C'est une pratique sans cesse à réactiver. Bertrand Quentin ne se contente pas de donner la parole aux grands philosophes de l'histoire, il se risque à proposer de nouveaux concepts l'empathie égocentrée, les compensations inopportunes...) et à poser des questions gênantes : la personne qui ne pense pas est-elle un humain ? La médecine a-t-elle à résoudre les problèmes posés par le handicap ? Pourquoi avons-nous davantage peur de la ressemblance avec la personne handicapée que de sa différence ?" |
Note de contenu : |
Sommaire :
Introduction.
La personne en situation de handicap est-elle un homme ?
Peur pour l'espèce devant l'étrangeté physique.
Que penser de celui qui ne pense pas ?
Peur devant l'étrangeté psychique ou mentale : le fou est-il un homme ?
Intermède. Penser le handicap à la manière stoïcienne.
Petit travail de philosophie pratique : de l'"empathie égocentrée" aux "compensations inopportunes"
L'empathie égocentrée.
L'analogie abusive
Les compensations inopportunes.
Peut-on penser une politique philosophiquement cohérente face au handicap ?
La politique médicale a-t-elle à résoudre les problèmes posés par le handicap ?
Entrer en politique.
Rendre possible une participation effective.
Conclusion.
Appendice. Descartes exclut-il les fous ? |
En ligne : |
http://www.lien-social.com/spip.php?article4166&id_groupe=8 |
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https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=74645 |
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