Titre : |
La modernité désenchantée : relire l'histoire du XIXe siècle français / SCD et Cairn.info |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Emmanuel Fureix (1971-...) , Auteur ; François Jarrige (1978-...) , Auteur |
Editeur : |
Paris : Éditions La Découverte |
Année de publication : |
2015 |
Collection : |
Ecritures de l'histoire (Paris), ISSN 2268-3011 num. 3 |
Importance : |
390 p. |
Présentation : |
couv. ill. |
Format : |
22 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7071-7157-3 |
Prix : |
25 € |
Note générale : |
Voir notamment le Chapitre 3. Modernité(s) culturelle(s), pp. 117-177, : "Rares sont les termes aussi ambigus et polysémiques que celui de modernité . À la différence du concept de « modernisation », forgé a posteriori par les historiens et qui vient de nous occuper, ce mot s’enracine dans le xix e siècle, surtout à partir des années 1860. À ce titre, il nous aide à penser l’historicité de ce siècle. Baudelaire le définit en 1863 en des termes flous, autour d’une rupture esthétique : « Le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable . » Cette modernité esthétique, alors objet de scandale mais aujourd’hui patrimonialisée, est celle qui fascine le plus le grand public amateur de xix e siècle : c’est celle de Courbet, de Manet puis des impressionnistes, celle aussi de Baudelaire, Flaubert ou Zola. Une modernité dont l’année 1863, celle du fameux « Salon des refusés », formerait l’acte de naissance picturale. Une modernité qui introduit une nouvelle expérience du sujet créateur, un geste de résistance : c’est à la fois « le sentiment, chez celui qui s’en réclame, qu’il a le droit d’être irresponsable » et « l’obscure mais forte conviction que cet acte est capable pourtant d’une expérience de vérité » .
Mais la modernité culturelle dépasse de très loin ce seul champ esthétique et impose l’usage du pluriel. Christophe Charle l’a récemment définie comme un « changement de perception du rapport au temps ressenti tout particulièrement par un certain nombre d’écrivains, de penseurs, d’artistes », changement progressivement diffusé dans le corps social [...]" |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Histoire des mentalités -- Accélération recomposition temps Espaces perçus espaces traversés Sens, sensibilités, émotions révolutions silencieuses Pacification seuils de tolérance violence Désenchantement monde croyances culture démocratique société du spectacle société images culture de masse modernité esthétique Modernité -- France -- 19e siècle Dix-neuvième siècle Historiographie |
Résumé : |
Le désenchantement qui accompagne notre modernité nous rend plus attentifs à celui des hommes et des femmes qui, en plein XIXe siècle, doutaient des vertus du progrès, des fantasmagories de la technique et de la toute-puissance du sujet rationnel – autant de grands récits devenus hégémoniques, mais dont l’épuisement récent a profondément renouvelé le regard sur ce siècle.
Depuis une trentaine d’années, les historiens insistent sur les multiples possibles qui se sont entrouverts alors et qui portaient en eux les germes d’une émancipation qui ne s’est pas produite. Ils repensent en profondeur les chemins de l’industrialisation et les conflits qu’elle a engendrés, ils restituent les mutations du temps et de l’espace perçus, ils déconstruisent les illusions de la culture « démocratique » et d’un « universalisme » exclusivement blanc et masculin, ils retracent aussi les formes plurielles de l’expérience coloniale, entre violences extrêmes et accommodements…
Ce sont tous ces déplacements historiographiques, et bien d’autres encore, dont cet ouvrage propose un magistral panorama, à la fois savant et vivant, ancré dans la chair du passé et soucieux de mieux faire prendre au lecteur la mesure de ce qui nous sépare et nous rapproche de la société de ce temps. Ce livre conserve du XIXe siècle son désir de récapituler – sans enfermer –, du XXe son optimisme mesuré, du XXIe son inquiétude réflexive. |
Note de contenu : |
Plan du chap. 3 : Accélération et recomposition du temps
Espaces perçus, espaces traversés
Sens, sensibilités, émotions : des révolutions silencieuses
Pacification et seuils de tolérance à la violence
Désenchantement du monde ou recomposition des croyances ?
Vers une culture démocratique ?
« Société du spectacle », société des images ?
Entre culture de masse et modernité esthétique
Notes bibliogr. |
En ligne : |
https://www.cairn.info/la-modernite-desenchantee--9782707171573.htm |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=226509 |
La modernité désenchantée : relire l'histoire du XIXe siècle français / SCD et Cairn.info [document électronique] / Emmanuel Fureix (1971-...)  , Auteur ; François Jarrige (1978-...)  , Auteur . - Paris : Éditions La Découverte, 2015 . - 390 p. : couv. ill. ; 22 cm. - ( Ecritures de l'histoire (Paris), ISSN 2268-3011; 3) . ISBN : 978-2-7071-7157-3 : 25 € Voir notamment le Chapitre 3. Modernité(s) culturelle(s), pp. 117-177, : "Rares sont les termes aussi ambigus et polysémiques que celui de modernité . À la différence du concept de « modernisation », forgé a posteriori par les historiens et qui vient de nous occuper, ce mot s’enracine dans le xix e siècle, surtout à partir des années 1860. À ce titre, il nous aide à penser l’historicité de ce siècle. Baudelaire le définit en 1863 en des termes flous, autour d’une rupture esthétique : « Le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable . » Cette modernité esthétique, alors objet de scandale mais aujourd’hui patrimonialisée, est celle qui fascine le plus le grand public amateur de xix e siècle : c’est celle de Courbet, de Manet puis des impressionnistes, celle aussi de Baudelaire, Flaubert ou Zola. Une modernité dont l’année 1863, celle du fameux « Salon des refusés », formerait l’acte de naissance picturale. Une modernité qui introduit une nouvelle expérience du sujet créateur, un geste de résistance : c’est à la fois « le sentiment, chez celui qui s’en réclame, qu’il a le droit d’être irresponsable » et « l’obscure mais forte conviction que cet acte est capable pourtant d’une expérience de vérité » .
Mais la modernité culturelle dépasse de très loin ce seul champ esthétique et impose l’usage du pluriel. Christophe Charle l’a récemment définie comme un « changement de perception du rapport au temps ressenti tout particulièrement par un certain nombre d’écrivains, de penseurs, d’artistes », changement progressivement diffusé dans le corps social [...]" Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Histoire des mentalités -- Accélération recomposition temps Espaces perçus espaces traversés Sens, sensibilités, émotions révolutions silencieuses Pacification seuils de tolérance violence Désenchantement monde croyances culture démocratique société du spectacle société images culture de masse modernité esthétique Modernité -- France -- 19e siècle Dix-neuvième siècle Historiographie |
Résumé : |
Le désenchantement qui accompagne notre modernité nous rend plus attentifs à celui des hommes et des femmes qui, en plein XIXe siècle, doutaient des vertus du progrès, des fantasmagories de la technique et de la toute-puissance du sujet rationnel – autant de grands récits devenus hégémoniques, mais dont l’épuisement récent a profondément renouvelé le regard sur ce siècle.
Depuis une trentaine d’années, les historiens insistent sur les multiples possibles qui se sont entrouverts alors et qui portaient en eux les germes d’une émancipation qui ne s’est pas produite. Ils repensent en profondeur les chemins de l’industrialisation et les conflits qu’elle a engendrés, ils restituent les mutations du temps et de l’espace perçus, ils déconstruisent les illusions de la culture « démocratique » et d’un « universalisme » exclusivement blanc et masculin, ils retracent aussi les formes plurielles de l’expérience coloniale, entre violences extrêmes et accommodements…
Ce sont tous ces déplacements historiographiques, et bien d’autres encore, dont cet ouvrage propose un magistral panorama, à la fois savant et vivant, ancré dans la chair du passé et soucieux de mieux faire prendre au lecteur la mesure de ce qui nous sépare et nous rapproche de la société de ce temps. Ce livre conserve du XIXe siècle son désir de récapituler – sans enfermer –, du XXe son optimisme mesuré, du XXIe son inquiétude réflexive. |
Note de contenu : |
Plan du chap. 3 : Accélération et recomposition du temps
Espaces perçus, espaces traversés
Sens, sensibilités, émotions : des révolutions silencieuses
Pacification et seuils de tolérance à la violence
Désenchantement du monde ou recomposition des croyances ?
Vers une culture démocratique ?
« Société du spectacle », société des images ?
Entre culture de masse et modernité esthétique
Notes bibliogr. |
En ligne : |
https://www.cairn.info/la-modernite-desenchantee--9782707171573.htm |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=226509 |
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