[n° ou bulletin]
Titre : |
58 - 2012/1 - Pourquoi coopérer |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2012 |
Importance : |
176 p. |
Format : |
27 x 21 cm |
Prix : |
20 € |
Note générale : |
Note de lecture de SH 237, p.77 / Nicolas Journet : "La théorie de l’évolution par sélection naturelle et celle de l’individu rationnel ont fourni des modèles pour l’interprétation des comportements agressifs ou égoïstes des humains comme des non-humains. Mais elles ont soulevé autant de questions… Car il suffit d’ouvrir les yeux pour constater, au jour le jour, que les hommes coopèrent et que les animaux ne font pas que s’entre-dévorer.
Aussi, les psychologues de l’évolution ont-ils conçu d’autres modèles, aussi naturels que rationnels, qui rendent compte de la sociabilité des êtres vivants : altruisme de parentèle, altruisme de groupe, altruisme réciproque… Leur application à l’étude des sociétés humaines est, relève Joël Candau en ouverture de ce dossier, partielle, controversée et d’ailleurs, pour le moins, problématique. Car si « notre espèce est la seule où l’on observe des coopérations fortes, régulières, diverses, risquées, étendues et supposant des sanctions parfois coûteuses entre individus sans relation de parenté », on ne sait toujours pas expliquer pourquoi.
L’anthropologue propose quant à lui d’éclairer le sujet en distinguant deux formes de coopération, l’une fermée, l’autre ouverte : leur coprésence dans les sociétés humaines rend compte des limites mouvantes de la solidarité et de l’adversité que l’on y observe. 
Éclairante également, l’approche cognitive de Benoît Dubreuil différentie altruisme, intérêt mutuel et coopération : cette dernière, explique-t-il, n’a de sens que conditionnelle. On peut avoir de bonnes raisons de ne pas coopérer. Au-delà du cercle primaire, il est du pouvoir des institutions de maintenir la confiance entre inconnus. Mais ces institutions peuvent être perverties… On trouvera, à l’appui de ces réflexions, de belles et surprenantes illustrations de ce que signifie « coopérer » en Nouvelle-Guinée, dans les réseaux scientifiques, chez les naxalites de l’Inde actuelle, chez les primates supérieurs, enfin entre hommes et scarabées." |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
PER
|
Mots-clés : |
Société Comportement et vie sociale Lien social (groupes et individu dans la société) SHS Interaction sociale au sein des groupes évolution théorie de l'évolution théorie sélection naturelle sélection individu |
Index. décimale : |
PER D-10 FRA Terrain |
Résumé : |
La coopération intervient à tous les niveaux du vivant, de la formation d’un génome à la constitution d’organismes multicellulaires. Mais les êtres humains sont l’unique espèce où on observe des coopérations fortes, régulières, diverses, risquées, étendues et parfois coûteuses entre individus sans relations de parenté. Les notions de compétition et d’égoïsme chères aux théories de l’évolution et de l’économie classique ne suffisent à expliquer ce mode de relation. Aussi, comprendre l’évolution de la coopération est devenu un défi scientifique pour les années à venir |
Note de contenu : |
Pourquoi coopérer Joël Candau
Le parti pris de parenté Un exemple mélanésien de coopération Monique Jeudy-Ballini
Nanosciences et nanotechnologies : une coopération modèle ?
Expériences et sens politique des scientifiques Morgan Jouvenet
Éliminer la classe, la caste et l'indigénéité dans l'Inde maoïste Alpa Shah
Pourquoi la coopération ne fonctionne pas toujours Confiance, motivation et sciences cognitives Benoît Dubreuil
Le scarabée conducteur Le jeu de kwaang, entre vibration et coopération Stéphane Rennesson, Emmanuel Grimaud & Nicolas Césard
Et pourtant ils coopèrent... Regard des sciences sociales sur la coopération animale Véronique Servais
Repères Un patrimoine culturel très discret : le cas des Manouches Jean-Luc Poueyto
Le non-public et la culture Une étude de cas en banlieue Cosmina Ghebaur
Résumés / Abstracts Infos |
En ligne : |
http://www.cairn.info/revue-terrain-2012-1.htm |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=19751 |
[n° ou bulletin]
58 - 2012/1 - Pourquoi coopérer [texte imprimé] . - 2012 . - 176 p. ; 27 x 21 cm . 20 € Note de lecture de SH 237, p.77 / Nicolas Journet : "La théorie de l’évolution par sélection naturelle et celle de l’individu rationnel ont fourni des modèles pour l’interprétation des comportements agressifs ou égoïstes des humains comme des non-humains. Mais elles ont soulevé autant de questions… Car il suffit d’ouvrir les yeux pour constater, au jour le jour, que les hommes coopèrent et que les animaux ne font pas que s’entre-dévorer.
Aussi, les psychologues de l’évolution ont-ils conçu d’autres modèles, aussi naturels que rationnels, qui rendent compte de la sociabilité des êtres vivants : altruisme de parentèle, altruisme de groupe, altruisme réciproque… Leur application à l’étude des sociétés humaines est, relève Joël Candau en ouverture de ce dossier, partielle, controversée et d’ailleurs, pour le moins, problématique. Car si « notre espèce est la seule où l’on observe des coopérations fortes, régulières, diverses, risquées, étendues et supposant des sanctions parfois coûteuses entre individus sans relation de parenté », on ne sait toujours pas expliquer pourquoi.
L’anthropologue propose quant à lui d’éclairer le sujet en distinguant deux formes de coopération, l’une fermée, l’autre ouverte : leur coprésence dans les sociétés humaines rend compte des limites mouvantes de la solidarité et de l’adversité que l’on y observe. 
Éclairante également, l’approche cognitive de Benoît Dubreuil différentie altruisme, intérêt mutuel et coopération : cette dernière, explique-t-il, n’a de sens que conditionnelle. On peut avoir de bonnes raisons de ne pas coopérer. Au-delà du cercle primaire, il est du pouvoir des institutions de maintenir la confiance entre inconnus. Mais ces institutions peuvent être perverties… On trouvera, à l’appui de ces réflexions, de belles et surprenantes illustrations de ce que signifie « coopérer » en Nouvelle-Guinée, dans les réseaux scientifiques, chez les naxalites de l’Inde actuelle, chez les primates supérieurs, enfin entre hommes et scarabées." Langues : Français ( fre)
Catégories : |
PER
|
Mots-clés : |
Société Comportement et vie sociale Lien social (groupes et individu dans la société) SHS Interaction sociale au sein des groupes évolution théorie de l'évolution théorie sélection naturelle sélection individu |
Index. décimale : |
PER D-10 FRA Terrain |
Résumé : |
La coopération intervient à tous les niveaux du vivant, de la formation d’un génome à la constitution d’organismes multicellulaires. Mais les êtres humains sont l’unique espèce où on observe des coopérations fortes, régulières, diverses, risquées, étendues et parfois coûteuses entre individus sans relations de parenté. Les notions de compétition et d’égoïsme chères aux théories de l’évolution et de l’économie classique ne suffisent à expliquer ce mode de relation. Aussi, comprendre l’évolution de la coopération est devenu un défi scientifique pour les années à venir |
Note de contenu : |
Pourquoi coopérer Joël Candau
Le parti pris de parenté Un exemple mélanésien de coopération Monique Jeudy-Ballini
Nanosciences et nanotechnologies : une coopération modèle ?
Expériences et sens politique des scientifiques Morgan Jouvenet
Éliminer la classe, la caste et l'indigénéité dans l'Inde maoïste Alpa Shah
Pourquoi la coopération ne fonctionne pas toujours Confiance, motivation et sciences cognitives Benoît Dubreuil
Le scarabée conducteur Le jeu de kwaang, entre vibration et coopération Stéphane Rennesson, Emmanuel Grimaud & Nicolas Césard
Et pourtant ils coopèrent... Regard des sciences sociales sur la coopération animale Véronique Servais
Repères Un patrimoine culturel très discret : le cas des Manouches Jean-Luc Poueyto
Le non-public et la culture Une étude de cas en banlieue Cosmina Ghebaur
Résumés / Abstracts Infos |
En ligne : |
http://www.cairn.info/revue-terrain-2012-1.htm |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=bulletin_display&id=19751 |
|