Titre : |
L'An 01 [bd et dvd] |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Gébé (1929-2004) , Auteur ; Jacques Doillon (1944-...), Metteur en scène, réalisateur ; Frédéric Pajak (1955-...), Préfacier, etc. ; Jean-Christophe Menu (1964-....), Préfacier, etc. |
Editeur : |
Paris : L'Association |
Année de publication : |
impr. 2014, cop. 1971 |
Importance : |
1 vol. (non paginé [ca 120] p.) |
Présentation : |
tout en ill. en noir et blanc, couv. ill. |
Format : |
30 cm |
Accompagnement : |
+ mise en image de la bande dessinée (DVD, 1972, 84 min.) |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-84414-520-8 |
Prix : |
32 € |
Note générale : |
En 1971, Gébé propose une révolution « sans douleur » : « on arrête tout on réfléchit et c’est pas triste !». Aujourd’hui réédité par l’Asso, ce manifeste à l’origine du film de Doillon sonne comme un rappel indispensable.
L'histoire :
Et si un jour, on mettait notre réveil à cinq heures du matin, juste pour rire, pour faire comme si on était avant…? Et on se marrerait tellement qu’on en aurait une envie folle de faire l’amour. Et si plutôt que de prendre le même train tous les matins, on décidait de prendre le suivant, voire de ne plus le prendre du tout ? Et si on stoppait les machines, pour prendre le temps de lire Platon. On discuterait, voir où on en est, on imaginerait avec calme et liberté quelle forme on veut donner à la suite des évènements… Voilà le programme de l’An 01 : « On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste ! »
'An 01 est une fable utopiste, un faux documentaire sur la naissance d'un monde nouveau, issu des idéaux soixante-huitards. Une mise en image de la bande dessinée du même nom, imaginée par Gébé. |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
A HISTOIRE - Pays et ensemble de pays
|
Mots-clés : |
mouvement libertaire utopique mai 68 utopie écologique écologiste humour poésie fable,utopiste société de consommation travail pollution prophétie civilisation BD Bandes dessinées Bande dessinée |
Index. décimale : |
A-10 Idéologie politique |
Résumé : |
Les premières planches de L'An 01 paraissent en 1970 dans Politique Hebdo puis dans Charlie Mensuel. Elles décrivent la fin de la société de consommation, du travail, de la pollution et prophétisent une belle civilisation. Cette édition inclut le DVD du film éponyme de Jacques Doillon réalisé en 1973 et inspiré de cette bande dessinée. ©Electre 2019
Sous-titrée « On arrête tout, on réfléchit, et c'est pas triste », elle narre un abandon utopique, consensuel et festif de l'économie de marché et du productivisme. La population décide d'un certain nombre de résolutions dont la première est « On arrête tout » et la deuxième « Après un temps d'arrêt total, ne seront ranimés - avec réticence - que les services et les productions dont le manque se révélera intolérable. Probablement : l'eau pour boire, l'électricité pour lire le soir, la T.S.F. pour dire "Ce n'est pas la fin du monde, c'est l'An 01, et maintenant une page de Mécanique céleste" ». L'entrée en vigueur de ces résolutions correspond au premier jour d'une ère nouvelle, l'An 01.
L'An 01 est emblématique de la contestation des années 1970 et aborde des thèmes aussi variés que l'écologie, la négation de l'autorité, l'amour libre, la vie en communauté, le rejet de la propriété privée et du travail[réf. souhaitée].
La bande dessinée est adaptée sous forme de film, sorti en salle en février 1973 : L'An 01, réalisé par Jacques Doillon3.
La bande dessinée a été rééditée en 2000 par L'Association sélectionnée et avec un avant-propos de Jean-Christophe Menu, dans la collection Éperluette. Une réédition a été publiée par L'Association en novembre 2014, avec une présentation de Frédéric Pajak, incluant le DVD du film.
Le critique Patrick Gaumer définit la série comme un « pamphlet philosophique », une « utopie écologiste »3. |
Note de contenu : |
Ce qu'en pense SARAH DEHOVE pour Planète BD, 28 OCTOBRE 2015 :
Au commencement, était le Temps. A l’heure d’une société courant vers le progrès, le métro du matin, la dernière machine à laver, Gébé, un beau jour d’octobre 1970 propose, aux lecteur de Politique-Hebdo, un Temps d’Arrêt. « On arrête tout », on laisse les industries, les bureaux en l’état, et on réfléchit à une organisation correspondant réellement à nos besoins. Emprunt du printemps 68 et nourri du situationnisme de l’époque, il avance 9 résolutions tenant sur 5 planches publiées en quelques semaines. A l’ordre du jour : l’abolition des hiérarchies, de la propriété, du travail aliénatoire et par conséquent du divertissement, de la justice comme contrainte, et ce en faveur d’une liberté d’instruction, de création, de circulation, de plaisir. A l’image de ses cases toutes en rondeur, l’ancien rédacteur en chef d’Hara-Kiri invite ainsi à une révolution sans violence, où tout est à inventer. A l’origine, une bande dessinée comme manifeste politique, donc, mais également lieu d’échange, comme en témoigne le « courrier des lecteurs ». Puis, très vite, Gébé, en collaboration avec Jacques Doillon, appelle au tournage collaboratif d’un film œuvrant à l’appropriation générale de l’An 01. Les planches deviennent scénario, travail préparatoire, brouillon consciencieux d’une oeuvre – cinématographique et sociale – à venir. L’impatience, voire la frénésie de Gébé est alors palpable dans l’envahissement textuel de certaines pages, qui se glisse dans les moindres recoins, jusqu’à vouloir parfois en déborder. C’est à un processus en cours que l’on assiste, un laboratoire aussi politique que graphique, sous forme de variations de scènes de plus en plus loufoques d’un monde qui tournerait autrement. Ce n’est pas un rire sonore que déclenche la lecture de ces planches, car Gébé applique à son humour sa théorie du « pas de côté » : c’est en se décalant d’un pas que l’on voit mieux, et que le reste grince. Le film sera finalement bien tourné au cours d’un tour de France des deux auteurs, et fera 500 000 entrées. 40 ans plus tard, l’Association offre une réédition, augmentée de pages inédites et préfacée par Frédéric Pajac et Jean-Christophe Menu. La couverture est cette fois cartonnée, le papier épais, et la lecture peut être agrémentée du visionnage du film, d’interviews de Charb, Cavanna, Doillon, ainsi que de courts-métrages du réalisateur et du dessinateur, et ceci, grâce au DVD inclus. Un objet soigné, pour un ouvrage historique, qui nous rappelle d’être moins con. |
En ligne : |
http://www.planetebd.com/bd/l-association/l-an-1/-/27892.html |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=232356 |
L'An 01 [bd et dvd] [texte imprimé] / Gébé (1929-2004)  , Auteur ; Jacques Doillon (1944-...), Metteur en scène, réalisateur ; Frédéric Pajak (1955-...), Préfacier, etc. ; Jean-Christophe Menu (1964-....), Préfacier, etc. . - Paris (100, rue de la Folie-Méricourt, 75011) : L'Association, impr. 2014, cop. 1971 . - 1 vol. (non paginé [ca 120] p.) : tout en ill. en noir et blanc, couv. ill. ; 30 cm + + mise en image de la bande dessinée (DVD, 1972, 84 min.). ISBN : 978-2-84414-520-8 : 32 € En 1971, Gébé propose une révolution « sans douleur » : « on arrête tout on réfléchit et c’est pas triste !». Aujourd’hui réédité par l’Asso, ce manifeste à l’origine du film de Doillon sonne comme un rappel indispensable.
L'histoire :
Et si un jour, on mettait notre réveil à cinq heures du matin, juste pour rire, pour faire comme si on était avant…? Et on se marrerait tellement qu’on en aurait une envie folle de faire l’amour. Et si plutôt que de prendre le même train tous les matins, on décidait de prendre le suivant, voire de ne plus le prendre du tout ? Et si on stoppait les machines, pour prendre le temps de lire Platon. On discuterait, voir où on en est, on imaginerait avec calme et liberté quelle forme on veut donner à la suite des évènements… Voilà le programme de l’An 01 : « On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste ! »
'An 01 est une fable utopiste, un faux documentaire sur la naissance d'un monde nouveau, issu des idéaux soixante-huitards. Une mise en image de la bande dessinée du même nom, imaginée par Gébé. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
A HISTOIRE - Pays et ensemble de pays
|
Mots-clés : |
mouvement libertaire utopique mai 68 utopie écologique écologiste humour poésie fable,utopiste société de consommation travail pollution prophétie civilisation BD Bandes dessinées Bande dessinée |
Index. décimale : |
A-10 Idéologie politique |
Résumé : |
Les premières planches de L'An 01 paraissent en 1970 dans Politique Hebdo puis dans Charlie Mensuel. Elles décrivent la fin de la société de consommation, du travail, de la pollution et prophétisent une belle civilisation. Cette édition inclut le DVD du film éponyme de Jacques Doillon réalisé en 1973 et inspiré de cette bande dessinée. ©Electre 2019
Sous-titrée « On arrête tout, on réfléchit, et c'est pas triste », elle narre un abandon utopique, consensuel et festif de l'économie de marché et du productivisme. La population décide d'un certain nombre de résolutions dont la première est « On arrête tout » et la deuxième « Après un temps d'arrêt total, ne seront ranimés - avec réticence - que les services et les productions dont le manque se révélera intolérable. Probablement : l'eau pour boire, l'électricité pour lire le soir, la T.S.F. pour dire "Ce n'est pas la fin du monde, c'est l'An 01, et maintenant une page de Mécanique céleste" ». L'entrée en vigueur de ces résolutions correspond au premier jour d'une ère nouvelle, l'An 01.
L'An 01 est emblématique de la contestation des années 1970 et aborde des thèmes aussi variés que l'écologie, la négation de l'autorité, l'amour libre, la vie en communauté, le rejet de la propriété privée et du travail[réf. souhaitée].
La bande dessinée est adaptée sous forme de film, sorti en salle en février 1973 : L'An 01, réalisé par Jacques Doillon3.
La bande dessinée a été rééditée en 2000 par L'Association sélectionnée et avec un avant-propos de Jean-Christophe Menu, dans la collection Éperluette. Une réédition a été publiée par L'Association en novembre 2014, avec une présentation de Frédéric Pajak, incluant le DVD du film.
Le critique Patrick Gaumer définit la série comme un « pamphlet philosophique », une « utopie écologiste »3. |
Note de contenu : |
Ce qu'en pense SARAH DEHOVE pour Planète BD, 28 OCTOBRE 2015 :
Au commencement, était le Temps. A l’heure d’une société courant vers le progrès, le métro du matin, la dernière machine à laver, Gébé, un beau jour d’octobre 1970 propose, aux lecteur de Politique-Hebdo, un Temps d’Arrêt. « On arrête tout », on laisse les industries, les bureaux en l’état, et on réfléchit à une organisation correspondant réellement à nos besoins. Emprunt du printemps 68 et nourri du situationnisme de l’époque, il avance 9 résolutions tenant sur 5 planches publiées en quelques semaines. A l’ordre du jour : l’abolition des hiérarchies, de la propriété, du travail aliénatoire et par conséquent du divertissement, de la justice comme contrainte, et ce en faveur d’une liberté d’instruction, de création, de circulation, de plaisir. A l’image de ses cases toutes en rondeur, l’ancien rédacteur en chef d’Hara-Kiri invite ainsi à une révolution sans violence, où tout est à inventer. A l’origine, une bande dessinée comme manifeste politique, donc, mais également lieu d’échange, comme en témoigne le « courrier des lecteurs ». Puis, très vite, Gébé, en collaboration avec Jacques Doillon, appelle au tournage collaboratif d’un film œuvrant à l’appropriation générale de l’An 01. Les planches deviennent scénario, travail préparatoire, brouillon consciencieux d’une oeuvre – cinématographique et sociale – à venir. L’impatience, voire la frénésie de Gébé est alors palpable dans l’envahissement textuel de certaines pages, qui se glisse dans les moindres recoins, jusqu’à vouloir parfois en déborder. C’est à un processus en cours que l’on assiste, un laboratoire aussi politique que graphique, sous forme de variations de scènes de plus en plus loufoques d’un monde qui tournerait autrement. Ce n’est pas un rire sonore que déclenche la lecture de ces planches, car Gébé applique à son humour sa théorie du « pas de côté » : c’est en se décalant d’un pas que l’on voit mieux, et que le reste grince. Le film sera finalement bien tourné au cours d’un tour de France des deux auteurs, et fera 500 000 entrées. 40 ans plus tard, l’Association offre une réédition, augmentée de pages inédites et préfacée par Frédéric Pajac et Jean-Christophe Menu. La couverture est cette fois cartonnée, le papier épais, et la lecture peut être agrémentée du visionnage du film, d’interviews de Charb, Cavanna, Doillon, ainsi que de courts-métrages du réalisateur et du dessinateur, et ceci, grâce au DVD inclus. Un objet soigné, pour un ouvrage historique, qui nous rappelle d’être moins con. |
En ligne : |
http://www.planetebd.com/bd/l-association/l-an-1/-/27892.html |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=232356 |
| ![L'An 01 [bd et dvd] vignette](https://cs.iut.univ-tours.fr/images/vide.png) |