Titre : |
Quand on n'a plus que son corps : soin et non-soin de soi en situation de précarité |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Gisèle Dambuyant-Wargny , Auteur ; Georges Vigarello (1941-....), Préfacier, etc. |
Editeur : |
Paris : Armand Colin |
Année de publication : |
2006 |
Importance : |
236 p. |
Format : |
22 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-200-26814-5 |
Note générale : |
Notes bibliogr. Bibliogr. p. [235]-236. Texte remanié de : Thèse doctorat : Sociologie : Paris, EHESS : 2000 : Entre choix et destin : la condition sociale des plus démunis, la place du corps dans la désocialisation : [analyse des déterminants sociaux : du poids de la trajectoire à l'administration des ressources au quotidien]. Les travaux de Gisèle Dambuyant-Wargny, en hyperlien |
Catégories : |
F POPULATIONS - ETUDES DE CAS
|
Mots-clés : |
PAUVRETE CORPS SOIN PSYCHOPATHOLOGIE SANTE HOPITAL READAPTATION ENFANT RELATIONS SOCIALES SOCIAL CENTRE D'HEBERGEMENT PRECARITE SOCIETE CONDITIONS DE VIE SOCIOLOGIE HYGIENE PRECARITE SOCIALE SDF SOINS CORPORELS TOXICOMANIE VETEMENT Culture - acculturation - Socialisation/Dissocialisation Pauvreté -- Aspect médical -- Sans-abri -- France Sociologie du corps Exclusion sociale -- Personnes défavorisées -- Sans-abri -- Personnes défavorisées -- France |
Index. décimale : |
F-64 Pauvreté - Quart-monde - Publics Vulnérables |
Résumé : |
Être SDF, RMIste, domicilié précaire, ne plus avoir d'existence sociale reconnue : des centaines de milliers de nos concitoyens subissent des situations dont le point commun est qu'ils n'ont plus qu'une seule et ultime ressource, leur propre corps. Mesure-t-on réellement ce que cela signifie ? Non. Parce qu'il faut le vivre pour le savoir, et aussi parce que cela fait trop peur. N'avoir que son corps, c'est devoir tout miser sur lui. C'est l'inscrire, et soi-même avec, dans une trajectoire impitoyable& 8201,: fonctionnement en « sur-régime » constant, surexploitation, surexposition. entraînant au final, des dégradations irréversibles. Quid alors des « projets d'avenir » ? Gisèle Dambuyant-Wargny a enquêté. Par son approche sociologique, elle dissèque ces logiques de « gestion » du corps précaire que notre société et les divers professionnels ne prennent peut-être pas assez en compte. Préfacé par Georges Vigarello, cet ouvrage éclaire de manière plus générale le corps aujourd'hui : ici, des corps surexploités pour survivre, là des stratégies pour satisfaire aux exigences de performance. Partout, une certaine misère. |
Note de contenu : |
Note de lecture : "Le corps des sdf, des exclus, des hébergés en chrs, de ceux qui fréquentent les accueils de jour… est leur dernier bien et la dernière chose sur laquelle ils puissent agir. Il est aussi la première image, souvent terrible, qu’ils donnent et qu’ils se donnent d’eux-mêmes. 2 Comment ce « corps précaire » est-il marqué du sceau de l’exclusion et quelle est la mise en scène de ces marquages : visibilités, aspects sanitaires, fonction relationnelle ?… 3 Quelles sont les trajectoires personnelles qui modèlent puis qui signent ce « corps malmené » : poids et rôle des histoires familiales, fonction des instances de socialisation puis de rééducation, place et rôle des situations professionnelles ?… 4 Quelle est la gestion sociale de ces corps par les institutions spécialisées, et dans ces mêmes institutions ? 5 Voici le produit d’une récente thèse de sociologie appuyée sur des années de travail, d’observations et d’enquêtes en Île-de-France, remise en ordre technique afin d’être utile aux professionnels de l’action sociale. Ce n’est jamais simple de passer du discours universitaire au discours de vulgarisation à usage professionnel ; ici le challenge est parfaitement réussi. 6 Et puisqu’il est question du statut du corps dans les pratiques professionnelles, prenons le temps d’une courte discussion. 7 Que valent ces acharnements professionnels à se centrer en permanence sur le corps, avec le projet louable que « s’il se mobilise pour lui sur son corps et sa santé, il accédera à une estime de lui qui lui permettra de se projeter positivement dans l’avenir » ? Il apparaît assez sadique de renvoyer en permanence à celui qui s’abandonne, l’image même de son abandon, la dépression qui est alors à l’œuvre (sans parler de l’éventuelle psychose active) empêchant bien évidemment toute démarche personnelle de remobilisation, de ré-amour de soi. 8 Les stratégies efficaces sont tout autres : aider à des micromobilisations sur des petits points gagnables (petits soins de bobologie, aide au lavage ou au change de linge…) afin de développer peu à peu à la fois la confiance de la personne et une amorce de remobilisation. Ce chemin est certes beaucoup moins glorieux que celui des bilans de santé et des messages de prévention, mais il est aussi beaucoup plus efficace à long terme, probablement parce qu’il prend la personne en compte dans ses possibilités et ses impossibilités temporaires. 9 On aurait aimé trouver ce débat dans cet ouvrage. Mais ce manque n’enlève rien à son intérêt. FRANÇOIS CHOBEAUX. Source : Livres et revues », VST - Vie sociale et traitements 4/2006 (no92), p. 149-154, voir en hyperlien |
En ligne : |
https://www.franceculture.fr/emissions/une-histoire-particuliere-un-recit-docume [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11182 |
Quand on n'a plus que son corps : soin et non-soin de soi en situation de précarité [texte imprimé] / Gisèle Dambuyant-Wargny  , Auteur ; Georges Vigarello (1941-....), Préfacier, etc. . - Paris : Armand Colin, 2006 . - 236 p. ; 22 cm. ISBN : 978-2-200-26814-5 Notes bibliogr. Bibliogr. p. [235]-236. Texte remanié de : Thèse doctorat : Sociologie : Paris, EHESS : 2000 : Entre choix et destin : la condition sociale des plus démunis, la place du corps dans la désocialisation : [analyse des déterminants sociaux : du poids de la trajectoire à l'administration des ressources au quotidien]. Les travaux de Gisèle Dambuyant-Wargny, en hyperlien
Catégories : |
F POPULATIONS - ETUDES DE CAS
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Mots-clés : |
PAUVRETE CORPS SOIN PSYCHOPATHOLOGIE SANTE HOPITAL READAPTATION ENFANT RELATIONS SOCIALES SOCIAL CENTRE D'HEBERGEMENT PRECARITE SOCIETE CONDITIONS DE VIE SOCIOLOGIE HYGIENE PRECARITE SOCIALE SDF SOINS CORPORELS TOXICOMANIE VETEMENT Culture - acculturation - Socialisation/Dissocialisation Pauvreté -- Aspect médical -- Sans-abri -- France Sociologie du corps Exclusion sociale -- Personnes défavorisées -- Sans-abri -- Personnes défavorisées -- France |
Index. décimale : |
F-64 Pauvreté - Quart-monde - Publics Vulnérables |
Résumé : |
Être SDF, RMIste, domicilié précaire, ne plus avoir d'existence sociale reconnue : des centaines de milliers de nos concitoyens subissent des situations dont le point commun est qu'ils n'ont plus qu'une seule et ultime ressource, leur propre corps. Mesure-t-on réellement ce que cela signifie ? Non. Parce qu'il faut le vivre pour le savoir, et aussi parce que cela fait trop peur. N'avoir que son corps, c'est devoir tout miser sur lui. C'est l'inscrire, et soi-même avec, dans une trajectoire impitoyable& 8201,: fonctionnement en « sur-régime » constant, surexploitation, surexposition. entraînant au final, des dégradations irréversibles. Quid alors des « projets d'avenir » ? Gisèle Dambuyant-Wargny a enquêté. Par son approche sociologique, elle dissèque ces logiques de « gestion » du corps précaire que notre société et les divers professionnels ne prennent peut-être pas assez en compte. Préfacé par Georges Vigarello, cet ouvrage éclaire de manière plus générale le corps aujourd'hui : ici, des corps surexploités pour survivre, là des stratégies pour satisfaire aux exigences de performance. Partout, une certaine misère. |
Note de contenu : |
Note de lecture : "Le corps des sdf, des exclus, des hébergés en chrs, de ceux qui fréquentent les accueils de jour… est leur dernier bien et la dernière chose sur laquelle ils puissent agir. Il est aussi la première image, souvent terrible, qu’ils donnent et qu’ils se donnent d’eux-mêmes. 2 Comment ce « corps précaire » est-il marqué du sceau de l’exclusion et quelle est la mise en scène de ces marquages : visibilités, aspects sanitaires, fonction relationnelle ?… 3 Quelles sont les trajectoires personnelles qui modèlent puis qui signent ce « corps malmené » : poids et rôle des histoires familiales, fonction des instances de socialisation puis de rééducation, place et rôle des situations professionnelles ?… 4 Quelle est la gestion sociale de ces corps par les institutions spécialisées, et dans ces mêmes institutions ? 5 Voici le produit d’une récente thèse de sociologie appuyée sur des années de travail, d’observations et d’enquêtes en Île-de-France, remise en ordre technique afin d’être utile aux professionnels de l’action sociale. Ce n’est jamais simple de passer du discours universitaire au discours de vulgarisation à usage professionnel ; ici le challenge est parfaitement réussi. 6 Et puisqu’il est question du statut du corps dans les pratiques professionnelles, prenons le temps d’une courte discussion. 7 Que valent ces acharnements professionnels à se centrer en permanence sur le corps, avec le projet louable que « s’il se mobilise pour lui sur son corps et sa santé, il accédera à une estime de lui qui lui permettra de se projeter positivement dans l’avenir » ? Il apparaît assez sadique de renvoyer en permanence à celui qui s’abandonne, l’image même de son abandon, la dépression qui est alors à l’œuvre (sans parler de l’éventuelle psychose active) empêchant bien évidemment toute démarche personnelle de remobilisation, de ré-amour de soi. 8 Les stratégies efficaces sont tout autres : aider à des micromobilisations sur des petits points gagnables (petits soins de bobologie, aide au lavage ou au change de linge…) afin de développer peu à peu à la fois la confiance de la personne et une amorce de remobilisation. Ce chemin est certes beaucoup moins glorieux que celui des bilans de santé et des messages de prévention, mais il est aussi beaucoup plus efficace à long terme, probablement parce qu’il prend la personne en compte dans ses possibilités et ses impossibilités temporaires. 9 On aurait aimé trouver ce débat dans cet ouvrage. Mais ce manque n’enlève rien à son intérêt. FRANÇOIS CHOBEAUX. Source : Livres et revues », VST - Vie sociale et traitements 4/2006 (no92), p. 149-154, voir en hyperlien |
En ligne : |
https://www.franceculture.fr/emissions/une-histoire-particuliere-un-recit-docume [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=11182 |
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