[article]
Titre : |
L’internat et ses usages, d’hier à aujourd’hui |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Dominique Glasman (1946-....), Directeur de la recherche |
Année de publication : |
2014 |
Article en page(s) : |
pp. 5-10 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Socialisation de l'Adolescent Compétence Sociale Autonomie (Enfant) Ecole Nouvelle C.E.F. (Centre Educatif Fermé) internat |
Résumé : |
Depuis une quinzaine d’années, l’internat semble avoir repris des couleurs ; du côté des parents, on trouve aujourd’hui à cette structure d’accueil des élèves des vertus éducatives, tant en termes de cadre de travail qu’en termes de construction de soi. Du côté des pouvoirs publics, on oscille entre une vision de l’internat comme moyen de démocratisation de l’accès aux études secondaires ou aux enseignements professionnels et comme moyen de contention dans une visée de maintien de l’ordre. Le présent dossier s’intéresse à la manière dont, au cours du l’histoire et jusqu’à nos jours, les élèves et leurs parents ont usé de l’internat, ce qu’ils en attendent, ce qu’ils y construisent, mais aussi les conditions nécessaires pour en tirer profit. L’internat, ou plutôt les internats, ont changé, tant dans les conditions matérielles de séjour, que dans les manières de prendre en charge les élèves. Ces derniers, eux aussi, ont changé, sont moins soumis aux injonctions des institutions et pourtant prêts à accepter le cadre de l’internat, quitte à ne pas en suivre toutes les règles. |
Note de contenu : |
"En France, l’internat a été longtemps la condition de la poursuite d’études secondaires, que ce soit en premier cycle ou en second cycle. Pour permettre à leurs enfants de suivre des études, les parents, loin de se contenter de les envoyer chez un maître « marchand de soupe », pouvaient chercher la solution éducative qui leur convenait le mieux, et souvent opter pour l’internat dans le secteur privé, jugé plus rassurant que le secteur public (voir par exemple Mayeur, 2004, p. 453 et suiv. ; Prost, 1968, 2008). C’est le projet de scolarisation qui, en tout état de cause, commandait ; mais les parents pouvaient bien sûr y loger d’autres intentions éducatives, auxquelles prétendaient répondre les institutions d’accueil. Institutions très diverses, dont la diversité, bien au-delà de la partition public-privé, est bien plus grande que l’usage, au singulier, du terme « internat » ne pourrait le laisser penser, diversité dont témoignent aussi les textes présentés dans ce dossier. À partir des années 1960, le maillage du territoire en établissements scolaires a permis aux élèves d’entrer en 6e à proximité – ou à portée de transport scolaire – de chez eux ; le recours à l’internat s’est fait moins nécessaire, et celui-ci a vu son importance décliner, d’autant plus que lui était associée une image plutôt grise voire répressive de l’éducation, dans une période où montait une conception plus « contractualiste » et moins « statutaire » de l’éducation des enfants et des adolescents." |
En ligne : |
https://journals.openedition.org/rfp/4595 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=165205 |
in Revue française de pédagogie / Persée, Cairn.info et OpenEdition > 189 (octobre-novembre-décembre) . - pp. 5-10
[article] L’internat et ses usages, d’hier à aujourd’hui [texte imprimé] / Dominique Glasman (1946-....), Directeur de la recherche . - 2014 . - pp. 5-10. Langues : Français ( fre) in Revue française de pédagogie / Persée, Cairn.info et OpenEdition > 189 (octobre-novembre-décembre) . - pp. 5-10
Mots-clés : |
Socialisation de l'Adolescent Compétence Sociale Autonomie (Enfant) Ecole Nouvelle C.E.F. (Centre Educatif Fermé) internat |
Résumé : |
Depuis une quinzaine d’années, l’internat semble avoir repris des couleurs ; du côté des parents, on trouve aujourd’hui à cette structure d’accueil des élèves des vertus éducatives, tant en termes de cadre de travail qu’en termes de construction de soi. Du côté des pouvoirs publics, on oscille entre une vision de l’internat comme moyen de démocratisation de l’accès aux études secondaires ou aux enseignements professionnels et comme moyen de contention dans une visée de maintien de l’ordre. Le présent dossier s’intéresse à la manière dont, au cours du l’histoire et jusqu’à nos jours, les élèves et leurs parents ont usé de l’internat, ce qu’ils en attendent, ce qu’ils y construisent, mais aussi les conditions nécessaires pour en tirer profit. L’internat, ou plutôt les internats, ont changé, tant dans les conditions matérielles de séjour, que dans les manières de prendre en charge les élèves. Ces derniers, eux aussi, ont changé, sont moins soumis aux injonctions des institutions et pourtant prêts à accepter le cadre de l’internat, quitte à ne pas en suivre toutes les règles. |
Note de contenu : |
"En France, l’internat a été longtemps la condition de la poursuite d’études secondaires, que ce soit en premier cycle ou en second cycle. Pour permettre à leurs enfants de suivre des études, les parents, loin de se contenter de les envoyer chez un maître « marchand de soupe », pouvaient chercher la solution éducative qui leur convenait le mieux, et souvent opter pour l’internat dans le secteur privé, jugé plus rassurant que le secteur public (voir par exemple Mayeur, 2004, p. 453 et suiv. ; Prost, 1968, 2008). C’est le projet de scolarisation qui, en tout état de cause, commandait ; mais les parents pouvaient bien sûr y loger d’autres intentions éducatives, auxquelles prétendaient répondre les institutions d’accueil. Institutions très diverses, dont la diversité, bien au-delà de la partition public-privé, est bien plus grande que l’usage, au singulier, du terme « internat » ne pourrait le laisser penser, diversité dont témoignent aussi les textes présentés dans ce dossier. À partir des années 1960, le maillage du territoire en établissements scolaires a permis aux élèves d’entrer en 6e à proximité – ou à portée de transport scolaire – de chez eux ; le recours à l’internat s’est fait moins nécessaire, et celui-ci a vu son importance décliner, d’autant plus que lui était associée une image plutôt grise voire répressive de l’éducation, dans une période où montait une conception plus « contractualiste » et moins « statutaire » de l’éducation des enfants et des adolescents." |
En ligne : |
https://journals.openedition.org/rfp/4595 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=165205 |
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