Résumé : |
Si permettre à de jeunes avec moins d’opportunités d’accéder à la mobilité internationale hors de l’école est un objectif politique important au niveau européen et national, il ne semble pas encore atteint en France. Prenant appui sur une étude qualitative conduite par l’INJEP, cet article montre l’existence de freins – provenant de représentations, normes ou mécanismes institutionnels – présents dans les structures de l’insertion sociale et professionnelle, prescriptrices de première ligne de la mobilité de ces jeunes. Ces obstacles peuvent aboutir à des cas de « non-recours » par « non-proposition », ce qui est particulièrement regrettable au regard des significations que les jeunes accordent à ce type d’expérience : une opportunité de se construire en tant qu’êtres autonomes, libres de faire leurs propres choix et de décider de l’orientation de leur parcours. |