Résumé : |
En partant des transformations de pensionnats privés internationaux en Suisse et de leurs publics, cet article s’attache à montrer que la scolarité dans une école dite internationale et à l’étranger n’a pas toujours un effet de levier « international » dans les trajectoires ultérieures des élèves. Le cas des élèves issus de familles russes fortunées, envoyés en Suisse pour leur scolarité secondaire dans les années 1990 et 2000, permet de saisir la formation de trajectoires élitaires individuelles et collectives plus nuancées que l’alternative d’un retour dans le champ du pouvoir national ou d’une carrière professionnelle internationale. L’article montre les aspirations contradictoires qui accompagnent ces scolarités mais aussi la force des ancrages locaux et les voies d’installation en Suisse développés par les ancien·ne·s élèves dans les années qui suivent leur sortie du pensionnat. (Source : revue) |