Titre : |
L'asile des photographies : la Fondation Bon-Sauveur à Picauville [Manche] ; [exposition, Le Point du jour, Cherbourg-Octeville, 20 octobre 2013-26 janvier 2014] |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Philippe Arti?eres (1968-....), Editeur scientifique ; Mathieu Pernot (1970-...) , Editeur scientifique ; Le Point du Jour, Editeur scientifique |
Editeur : |
Cherbourg-Octeville (Manche) : Le Point du jour |
Année de publication : |
2013 |
Importance : |
271 p. |
Présentation : |
illustrations en noir et en couleur ; photogr. |
Format : |
22 x 29 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-912132-75-8 |
Prix : |
38 € |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Santé publique et action sociale / Etablissements de santé / Hôpitaux et cliniques psychiatriques Beaux livres illustrés de photographies Services communautaires de santé mentale Hôpitaux psychiatriques -- France -- Picauville (Manche) -- Photographies établissement de santé, psychiatrie, trouble mental |
Résumé : |
A travers les riches archives visuelles et administratives de l'hôpital psychiatrique de Picauville, les auteurs content l'histoire de l'établissement, qui résume à son échelle l'évolution de la psychiatrie et du traitement des maladies mentales : le fonctionnement de l'hôpital, la vie quotidienne des patients et du personnel, les événements festifs, l'aménagement des locaux, etc. Prix Nadar 2013. |
Note de contenu : |
cf. ITW Vidéo YT de Mathieu Pernot et Philippe Artières, en hyperlien (11'42) réalisation : Jean-Nicolas Schoeser (jn.schoeser@hotmail.fr / trystero.fr) "En 2010, nous avons été invités à travailler par Le Point du Jour et la Fondation Bon-Sauveur sur les archives de l'hôpital psychiatrique de Picauville, dans la Manche, à une quarantaine de kilomètres de Cherbourg. Cette invitation faisait suite à une demande adressée par la Fondation au Point du Jour : les vieux bâtiments de l'hôpital seraient bientôt détruits et les soins assurés ailleurs ; il fallait d'une manière différente, conserver la mémoire du lieu. Première originalité du projet, c'est une institution médicale qui avait sollicité une institution culturelle installée sur le même territoire. Nous ne savions pas précisément ce que nous trouverions mais on nous avait indiqué qu'un service audiovisuel animé par un infirmier passionné, Léon Faligot, disposait de films et de photographies anciennes ; parallèlement, nous aurions libre accès aux archives écrites de l'hôpital, et notamment aux dossiers médicaux datant parfois d'avant la Seconde Guerre mondiale. En découvrant les centaines d'images, des années 1930 à nos jours, conservées dans ces nombreux cartons, pochettes, classeurs, nous avons eu immédiatement le sentiment d'être tombés sur un trésor oublié." Mathieu Pernot et Philippe Artières. La plupart des images n'étaient pas légendées, on n'en connaissait ni les auteurs, ni les personnes représentées, mais le corpus était formidablement divers et témoignait, outre de la vie d'une institution, de tous les usages du médium : portrait d'identité, photographie d'architecture, imagerie médicale, photographie de va-cances, reportage de presse, instantanés domestiques,cartes postales ou images officielles. Très vite, s'est imposée à nous l'idée que ce corpus constituait moins l'histoire en images d'une institution, emblématique de l'évolution de la psychiatrie,qu'une histoire de la photographie vue depuis l'hôpital, lieu de vie à la fois spécifique et banal -- une histoire non marginale mais à la marge, une sorte d'asile des photographies. Ainsi, s'établissait une correspondance entre la nature et le sujet de ces images : ici, pas de grands noms, ni le plus souvent d'événements remarquables mais le quotidien d'anonymes ; pas de chefs d'œuvre bien composés mais l'éclat du réel que la photographie enregistre. Si quelques images pouvaient évoquer le San Clemente de Raymond Depardon, les hystériques de Charcot ou encore les « monstres » de Diane Arbus, les instantanés de Picauville -- repas, kermesses, vacances -- renvoyaient à une forme de normalité, celle de l'iconographie familiale. Ils formaient un contrepoint inédit à la vision dramatisée de la « folie », dominante depuis le XIXe siècle. Plutôt que de nous servir de ce corpus pour faire, chacun de notre côté, notre travail habituel d'historien ou d'artiste, nous avons voulu en faire la matière même d'une élaboration commune au cours des trois ans qu'a duré ce projet. L'exposition et le livre qui en résultent sont des montages où notre vision voisine avec celles des bonnes sœurs, des médecins, des patients et de leurs familles qui, comme nous, ont connu Picauville.L'Asile des photographies ne prétend donc pas à l'exactitude, quoiqu'il s'agisse de documents, ni a fortiori à l'exhaustivité, bien que fidèle à leur diversité. Il traduit avant tout une expérience, la nôtre, inscrite dans une histoire collective, et comme telle multiple. Nous remercions chaleureusement la Fondation Bon-Sauveur ainsi que les « gens de Picauville », de nous avoir offert cette liberté. L'exposition est coproduite avec le Point du jour, à Cherbourg. Elle est présentée du 20 octobre 2013 au 26 janvier 2014 109, avenue de Paris 50100 Cherbourg-Octeville www.lepointdujour.eu Et aussi au Jeu de Paume, l'exposition Mathieu Pernot, La Traversée du 11 février au 18 mai 2014 |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=225016 |
L'asile des photographies : la Fondation Bon-Sauveur à Picauville [Manche] ; [exposition, Le Point du jour, Cherbourg-Octeville, 20 octobre 2013-26 janvier 2014] [document électronique] / Philippe Arti?eres (1968-....), Editeur scientifique ; Mathieu Pernot (1970-...)  , Editeur scientifique ; Le Point du Jour, Editeur scientifique . - Cherbourg-Octeville (Manche) : Le Point du jour, 2013 . - 271 p. : illustrations en noir et en couleur ; photogr. ; 22 x 29 cm. ISBN : 978-2-912132-75-8 : 38 € Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Santé publique et action sociale / Etablissements de santé / Hôpitaux et cliniques psychiatriques Beaux livres illustrés de photographies Services communautaires de santé mentale Hôpitaux psychiatriques -- France -- Picauville (Manche) -- Photographies établissement de santé, psychiatrie, trouble mental |
Résumé : |
A travers les riches archives visuelles et administratives de l'hôpital psychiatrique de Picauville, les auteurs content l'histoire de l'établissement, qui résume à son échelle l'évolution de la psychiatrie et du traitement des maladies mentales : le fonctionnement de l'hôpital, la vie quotidienne des patients et du personnel, les événements festifs, l'aménagement des locaux, etc. Prix Nadar 2013. |
Note de contenu : |
cf. ITW Vidéo YT de Mathieu Pernot et Philippe Artières, en hyperlien (11'42) réalisation : Jean-Nicolas Schoeser (jn.schoeser@hotmail.fr / trystero.fr) "En 2010, nous avons été invités à travailler par Le Point du Jour et la Fondation Bon-Sauveur sur les archives de l'hôpital psychiatrique de Picauville, dans la Manche, à une quarantaine de kilomètres de Cherbourg. Cette invitation faisait suite à une demande adressée par la Fondation au Point du Jour : les vieux bâtiments de l'hôpital seraient bientôt détruits et les soins assurés ailleurs ; il fallait d'une manière différente, conserver la mémoire du lieu. Première originalité du projet, c'est une institution médicale qui avait sollicité une institution culturelle installée sur le même territoire. Nous ne savions pas précisément ce que nous trouverions mais on nous avait indiqué qu'un service audiovisuel animé par un infirmier passionné, Léon Faligot, disposait de films et de photographies anciennes ; parallèlement, nous aurions libre accès aux archives écrites de l'hôpital, et notamment aux dossiers médicaux datant parfois d'avant la Seconde Guerre mondiale. En découvrant les centaines d'images, des années 1930 à nos jours, conservées dans ces nombreux cartons, pochettes, classeurs, nous avons eu immédiatement le sentiment d'être tombés sur un trésor oublié." Mathieu Pernot et Philippe Artières. La plupart des images n'étaient pas légendées, on n'en connaissait ni les auteurs, ni les personnes représentées, mais le corpus était formidablement divers et témoignait, outre de la vie d'une institution, de tous les usages du médium : portrait d'identité, photographie d'architecture, imagerie médicale, photographie de va-cances, reportage de presse, instantanés domestiques,cartes postales ou images officielles. Très vite, s'est imposée à nous l'idée que ce corpus constituait moins l'histoire en images d'une institution, emblématique de l'évolution de la psychiatrie,qu'une histoire de la photographie vue depuis l'hôpital, lieu de vie à la fois spécifique et banal -- une histoire non marginale mais à la marge, une sorte d'asile des photographies. Ainsi, s'établissait une correspondance entre la nature et le sujet de ces images : ici, pas de grands noms, ni le plus souvent d'événements remarquables mais le quotidien d'anonymes ; pas de chefs d'œuvre bien composés mais l'éclat du réel que la photographie enregistre. Si quelques images pouvaient évoquer le San Clemente de Raymond Depardon, les hystériques de Charcot ou encore les « monstres » de Diane Arbus, les instantanés de Picauville -- repas, kermesses, vacances -- renvoyaient à une forme de normalité, celle de l'iconographie familiale. Ils formaient un contrepoint inédit à la vision dramatisée de la « folie », dominante depuis le XIXe siècle. Plutôt que de nous servir de ce corpus pour faire, chacun de notre côté, notre travail habituel d'historien ou d'artiste, nous avons voulu en faire la matière même d'une élaboration commune au cours des trois ans qu'a duré ce projet. L'exposition et le livre qui en résultent sont des montages où notre vision voisine avec celles des bonnes sœurs, des médecins, des patients et de leurs familles qui, comme nous, ont connu Picauville.L'Asile des photographies ne prétend donc pas à l'exactitude, quoiqu'il s'agisse de documents, ni a fortiori à l'exhaustivité, bien que fidèle à leur diversité. Il traduit avant tout une expérience, la nôtre, inscrite dans une histoire collective, et comme telle multiple. Nous remercions chaleureusement la Fondation Bon-Sauveur ainsi que les « gens de Picauville », de nous avoir offert cette liberté. L'exposition est coproduite avec le Point du jour, à Cherbourg. Elle est présentée du 20 octobre 2013 au 26 janvier 2014 109, avenue de Paris 50100 Cherbourg-Octeville www.lepointdujour.eu Et aussi au Jeu de Paume, l'exposition Mathieu Pernot, La Traversée du 11 février au 18 mai 2014 |
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