[article]
Titre : |
Vivre sans enfant |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Justine Canonne, Auteur |
Année de publication : |
2019 |
Article en page(s) : |
56-57 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
DESIR D'ENFANT COUPLE |
Résumé : |
Environ 5% des Français choisissent de ne pas avoir d’enfants. Qui sont-ils ? Comment expliquer leur décision ? |
Note de contenu : |
Voir aussi, en hyperlien : "Demain, de plus en plus de couples sans enfant ?" Etude du Centre d’observation de la société, 6 septembre 2018 : "La part des couples qui restent sans enfants va-t-elle progresser ? La crainte de la « dépopulation » existe toujours dans notre pays qui n’a toujours pas digéré le fait d’avoir une croissance démographique plus lente que ses voisins au XIXe siècle ! Le courant nataliste reste influent en France et l’autonomie croissante des individus laisse planer l’ombre d’un individualisme débordant, d’un recentrage sur soi-même qui finirait par aboutir à la fin du monde, faute d’enfants.
On en est bien loin. La part des femmes qui demeurent sans enfant à la fin de leur vie féconde (autour de 45 ans) est de 13,5 % pour la dernière génération dont on dispose des données définitives, née entre 1961 et 1965. Un niveau quasi-identique à celui de la génération née dans les années 1930 (12,7 %). L’infécondité augmente en revanche chez les hommes. Jusqu’aux générations nées dans les années 1940, elle était de 14 %, on se situe désormais au-delà de 20 % 1.
La part de la population qui ne souhaite pas avoir d’enfant demeure très faible, de l’ordre de 5 % : 4,4 % chez les femmes et 6,8 % chez les hommes, selon une enquête de l’Ined de 2010 2. Autour de 5 % pour les moins de 25 ans, le taux diminue à 2,5 % chez les 30-34 ans et remonte à 7 % pour les 40-49 ans.
Avec 95 % d’adultes qui souhaitent avoir au moins un enfant et entre 80 % et 90 % qui en ont, la France est loin de voir ses maternités se vider. Quelles sont les raisons qui poussent une partie de la population à ne pas avoir de descendance ? Comment faire la part de ce qui relève du choix et de la contrainte ? La question de fond étant celle de la conciliation entre le désir d’enfant et leur venue au monde.
Plusieurs facteurs se conjuguent. L’allongement des scolarités, les difficultés d’insertion dans le monde du travail et les difficultés de conciliation vie professionnelle/maternité ont eu pour effet de repousser dans le temps la formation des couples, ce qui a joué sur la descendance finale (le nombre d’enfants par femme en fin de vie féconde) mais a aussi pu être un moteur de l’infécondité. La perte d’influence de l’Eglise catholique et le meilleur contrôle des naissances ont aussi joué. [...]" |
En ligne : |
http://www.observationsociete.fr/structures-familiales/demain-de-plus-en-plus-de [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=226994 |
in Sciences humaines > 316 (juillet 2019) . - 56-57
[article] Vivre sans enfant [texte imprimé] / Justine Canonne, Auteur . - 2019 . - 56-57. Langues : Français ( fre) in Sciences humaines > 316 (juillet 2019) . - 56-57
Mots-clés : |
DESIR D'ENFANT COUPLE |
Résumé : |
Environ 5% des Français choisissent de ne pas avoir d’enfants. Qui sont-ils ? Comment expliquer leur décision ? |
Note de contenu : |
Voir aussi, en hyperlien : "Demain, de plus en plus de couples sans enfant ?" Etude du Centre d’observation de la société, 6 septembre 2018 : "La part des couples qui restent sans enfants va-t-elle progresser ? La crainte de la « dépopulation » existe toujours dans notre pays qui n’a toujours pas digéré le fait d’avoir une croissance démographique plus lente que ses voisins au XIXe siècle ! Le courant nataliste reste influent en France et l’autonomie croissante des individus laisse planer l’ombre d’un individualisme débordant, d’un recentrage sur soi-même qui finirait par aboutir à la fin du monde, faute d’enfants.
On en est bien loin. La part des femmes qui demeurent sans enfant à la fin de leur vie féconde (autour de 45 ans) est de 13,5 % pour la dernière génération dont on dispose des données définitives, née entre 1961 et 1965. Un niveau quasi-identique à celui de la génération née dans les années 1930 (12,7 %). L’infécondité augmente en revanche chez les hommes. Jusqu’aux générations nées dans les années 1940, elle était de 14 %, on se situe désormais au-delà de 20 % 1.
La part de la population qui ne souhaite pas avoir d’enfant demeure très faible, de l’ordre de 5 % : 4,4 % chez les femmes et 6,8 % chez les hommes, selon une enquête de l’Ined de 2010 2. Autour de 5 % pour les moins de 25 ans, le taux diminue à 2,5 % chez les 30-34 ans et remonte à 7 % pour les 40-49 ans.
Avec 95 % d’adultes qui souhaitent avoir au moins un enfant et entre 80 % et 90 % qui en ont, la France est loin de voir ses maternités se vider. Quelles sont les raisons qui poussent une partie de la population à ne pas avoir de descendance ? Comment faire la part de ce qui relève du choix et de la contrainte ? La question de fond étant celle de la conciliation entre le désir d’enfant et leur venue au monde.
Plusieurs facteurs se conjuguent. L’allongement des scolarités, les difficultés d’insertion dans le monde du travail et les difficultés de conciliation vie professionnelle/maternité ont eu pour effet de repousser dans le temps la formation des couples, ce qui a joué sur la descendance finale (le nombre d’enfants par femme en fin de vie féconde) mais a aussi pu être un moteur de l’infécondité. La perte d’influence de l’Eglise catholique et le meilleur contrôle des naissances ont aussi joué. [...]" |
En ligne : |
http://www.observationsociete.fr/structures-familiales/demain-de-plus-en-plus-de [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=226994 |
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