Titre : |
Capital et idéologie / BU de Droit |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Thomas Piketty (1971-...) , Auteur |
Editeur : |
Paris : Éditions du Seuil |
Année de publication : |
2019 |
Collection : |
Les Livres du nouveau monde, ISSN 1954-0558 |
Importance : |
1197 p. |
Présentation : |
ill., graph., tabl. |
Format : |
24 x 15 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-02-133804-1 |
Prix : |
25 € |
Note générale : |
"Toute société connaît des inégalités. Le propos de Thomas Piketty n’est pas de juger, mais de comprendre de quelle manière elles sont justifiées. Il se penche donc sur les discours et les systèmes d’idées qui les légitiment. Pour ce faire, tout comme dans Le Capital au 21e siècle, il s’appuie sur un imposant ensemble de données à la fois historiquement et géographiquement diversifiées qui lui permettent de dégager des tendances sur la longue durée. Pour ce qui concerne la France, par exemple, la conclusion est nette. La Révolution et l’abolition des privilèges devaient permettre de sortir d’une société d’ordres dans laquelle la propriété était concentrée dans les rangs privilégiés, clergé et noblesse. Or cette richesse s’est à nouveau trouvée progressivement dans les mains de quelques-uns. La Belle Époque (1880-1914) est le moment de la plus grande concentration de la propriété, avant que la Première Guerre mondiale, la crise de 1929, puis la Seconde Guerre mondiale entraînent une répartition plus large de la richesse. Mais celle-ci n’est que provisoire, puisque nous assistons depuis à une nouvelle phase de concentration qui, sans atteindre le niveau du début du 20e siècle, s’en rapproche tout de même. La tendance s’accentue d’autant plus que les politiques fiscales mises en place favorisent nettement les gros revenus et font porter l’effort sur les classes moyennes.
Ainsi, il apparaît que chaque époque, chaque régime élabore des arguments légitimant ses choix inégalitaires. La défense d’une idéologie néopropriétariste aujourd’hui et l’éloge de milliardaires, ayant réussi grâce à leurs idées géniales, participent du concept selon lequel le mérite pur permet de se hisser dans la société. Les biens et investissements publics ayant permis à ces mêmes enrichis de pouvoir innover sont en revanche passés sous silence.
En contrepoint, T. Picketty en appelle aux pratiques instaurées en Inde en faveur des classes les plus discriminées, ou encore celles mises en place en Allemagne pour la cogestion des entreprises. Ce sont autant de leviers pour lutter contre le creusement des inégalités et la concentration du capital." Thierry Jobard |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Economie et entreprises / Economie / Systèmes et courants économiques SHS Économie de la libre entreprise Inégalité sociale Représentations sociales Capitalisme -- Aspect social Philosophie politique Inégalité sociale -- Libéralisme économique -- Représentations sociales -- Capitalisme -- Histoire Domination -- Histoire Inégalité de revenu,représentation sociale |
Résumé : |
Cette enquête historique et économique montre que les systèmes inégalitaires, depuis les sociétés trifonctionnelles jusqu'aux sociétés hypercapitalistes, sont des constructions sociales qui dépendent du régime légal, fiscal, éducatif et politique. Ces choix renvoient aux représentations que chaque société se fait de la justice sociale et de l’économie juste. Plus d'égalité est une perspective. |
Note de contenu : |
La 4e de couverture indique : "Toutes les sociétés humaines ont besoin de justifier leurs inégalités : il faut leur trouver des raisons, faute de quoi c’est l’ensemble de l’édifice politique et social qui menace de s’effondrer. Les idéologies du passé, si on les étudie de près, ne sont à cet égard pas toujours plus folles que celles du présent. C’est en montrant la multiplicité des trajectoires et des bifurcations possibles que l’on peut interroger les fondements de nos propres institutions et envisager les conditions de leur transformation. À partir de données comparatives d’une ampleur et d’une profondeur inédites, ce livre retrace dans une perspective tout à la fois économique, sociale, intellectuelle et politique l’histoire et le devenir des régimes inégalitaires, depuis les sociétés trifonctionnelles et esclavagistes anciennes jusqu’aux sociétés postcoloniales et hypercapitalistes modernes, en passant par les sociétés propriétaristes, coloniales, communistes et sociales-démocrates. À l’encontre du récit hyper inégalitaire qui s’est imposé depuis les années 1980-1990, il montre que c’est le combat pour l’égalité et l’éducation, et non pas la sacralisation de la propriété, qui a permis le développement économique et le progrès humain. En s’appuyant sur les leçons de l’histoire globale, il est possible de rompre avec le fatalisme qui nourrit les dérives identitaires actuelles et d’imaginer un socialisme participatif pour le XXIe siècle : un nouvel horizon égalitaire à visée universelle, une nouvelle idéologie de l’égalité, de la propriété sociale, de l’éducation et du partage des savoirs et des pouvoirs." |
En ligne : |
https://www.scienceshumaines.com/capital-et-ideologie_fr_41453.html |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=231461 |
Capital et idéologie / BU de Droit [document électronique] / Thomas Piketty (1971-...)  , Auteur . - Paris : Éditions du Seuil, 2019 . - 1197 p. : ill., graph., tabl. ; 24 x 15 cm. - ( Les Livres du nouveau monde, ISSN 1954-0558) . ISBN : 978-2-02-133804-1 : 25 € "Toute société connaît des inégalités. Le propos de Thomas Piketty n’est pas de juger, mais de comprendre de quelle manière elles sont justifiées. Il se penche donc sur les discours et les systèmes d’idées qui les légitiment. Pour ce faire, tout comme dans Le Capital au 21e siècle, il s’appuie sur un imposant ensemble de données à la fois historiquement et géographiquement diversifiées qui lui permettent de dégager des tendances sur la longue durée. Pour ce qui concerne la France, par exemple, la conclusion est nette. La Révolution et l’abolition des privilèges devaient permettre de sortir d’une société d’ordres dans laquelle la propriété était concentrée dans les rangs privilégiés, clergé et noblesse. Or cette richesse s’est à nouveau trouvée progressivement dans les mains de quelques-uns. La Belle Époque (1880-1914) est le moment de la plus grande concentration de la propriété, avant que la Première Guerre mondiale, la crise de 1929, puis la Seconde Guerre mondiale entraînent une répartition plus large de la richesse. Mais celle-ci n’est que provisoire, puisque nous assistons depuis à une nouvelle phase de concentration qui, sans atteindre le niveau du début du 20e siècle, s’en rapproche tout de même. La tendance s’accentue d’autant plus que les politiques fiscales mises en place favorisent nettement les gros revenus et font porter l’effort sur les classes moyennes.
Ainsi, il apparaît que chaque époque, chaque régime élabore des arguments légitimant ses choix inégalitaires. La défense d’une idéologie néopropriétariste aujourd’hui et l’éloge de milliardaires, ayant réussi grâce à leurs idées géniales, participent du concept selon lequel le mérite pur permet de se hisser dans la société. Les biens et investissements publics ayant permis à ces mêmes enrichis de pouvoir innover sont en revanche passés sous silence.
En contrepoint, T. Picketty en appelle aux pratiques instaurées en Inde en faveur des classes les plus discriminées, ou encore celles mises en place en Allemagne pour la cogestion des entreprises. Ce sont autant de leviers pour lutter contre le creusement des inégalités et la concentration du capital." Thierry Jobard Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Economie et entreprises / Economie / Systèmes et courants économiques SHS Économie de la libre entreprise Inégalité sociale Représentations sociales Capitalisme -- Aspect social Philosophie politique Inégalité sociale -- Libéralisme économique -- Représentations sociales -- Capitalisme -- Histoire Domination -- Histoire Inégalité de revenu,représentation sociale |
Résumé : |
Cette enquête historique et économique montre que les systèmes inégalitaires, depuis les sociétés trifonctionnelles jusqu'aux sociétés hypercapitalistes, sont des constructions sociales qui dépendent du régime légal, fiscal, éducatif et politique. Ces choix renvoient aux représentations que chaque société se fait de la justice sociale et de l’économie juste. Plus d'égalité est une perspective. |
Note de contenu : |
La 4e de couverture indique : "Toutes les sociétés humaines ont besoin de justifier leurs inégalités : il faut leur trouver des raisons, faute de quoi c’est l’ensemble de l’édifice politique et social qui menace de s’effondrer. Les idéologies du passé, si on les étudie de près, ne sont à cet égard pas toujours plus folles que celles du présent. C’est en montrant la multiplicité des trajectoires et des bifurcations possibles que l’on peut interroger les fondements de nos propres institutions et envisager les conditions de leur transformation. À partir de données comparatives d’une ampleur et d’une profondeur inédites, ce livre retrace dans une perspective tout à la fois économique, sociale, intellectuelle et politique l’histoire et le devenir des régimes inégalitaires, depuis les sociétés trifonctionnelles et esclavagistes anciennes jusqu’aux sociétés postcoloniales et hypercapitalistes modernes, en passant par les sociétés propriétaristes, coloniales, communistes et sociales-démocrates. À l’encontre du récit hyper inégalitaire qui s’est imposé depuis les années 1980-1990, il montre que c’est le combat pour l’égalité et l’éducation, et non pas la sacralisation de la propriété, qui a permis le développement économique et le progrès humain. En s’appuyant sur les leçons de l’histoire globale, il est possible de rompre avec le fatalisme qui nourrit les dérives identitaires actuelles et d’imaginer un socialisme participatif pour le XXIe siècle : un nouvel horizon égalitaire à visée universelle, une nouvelle idéologie de l’égalité, de la propriété sociale, de l’éducation et du partage des savoirs et des pouvoirs." |
En ligne : |
https://www.scienceshumaines.com/capital-et-ideologie_fr_41453.html |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=231461 |
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