[article] 
inRéseaux – Communication – Technologie – Société / Cairn & Persée > n° 216 (2019/4) . - pp. 119-156

Titre :	Faire place aux chiffres dans l’attention à soi Une sociologie des pratiques de quantification et d’enregistrement aux différents âges de la vie
Type de document :	document électronique
Auteurs :	Éric Dagiral, Auteur ; Séverine Dessajan, Auteur ; Tomas Legon , Auteur ; Olivier Martin (1966-...), Auteur ; Anne-Sylvie Pharabod, Auteur ; Serge Proulx (1945-...), Auteur
Année de publication :	2019
Article en page(s) :	pp. 119-156
Langues :	Français (fre)
Mots-clés :	usages  numérique
Résumé :	Loin d’interroger les usages des self-trackers – ces outils numériques de quantification personnelle – dans la perspective du mouvement californien du Quantified Self, cet article en étudie la cohérence dans le prolongement des techniques ordinaires de l’attention à soi. Sa proposition originale consiste à analyser les pratiques concrètes de quantifications personnelles par le prisme transverse du cycle de vie. Pour cela, il articule une enquête par questionnaire (n=1829) à une grande enquête qualitative (n=105). La première rend compte de la place conséquente des chiffres dans l’attention à soi : selon les classes d’âge, elle analyse les pratiques d’enquêtés qui sont entre 28 % et 43 % à conserver des traces numériques de soi, et dont 14 % à 27 % sont équipés d’un objet connecté de mesure. La seconde fouille l’entrelacement des enjeux qui sont au cœur de ces pratiques et montre que malgré la diversité des contextes individuels, les visées de la quantification de soi évoluent selon l’âge et le cycle de vie. Si la régulation d’une vie instable grâce aux automesures est un objectif répandu chez les plus jeunes, l’exigence de rationalisation des vies professionnelle, domestique et personnelle devient souvent centrale dans les usages de quantification après la naissance des enfants et cède la place, après 50 ans, à un souci de prévention contre les menaces de l’avancée en âge.
Note de contenu :	Plan : Méthodologie de l’enquête quantitative et qualitative Enregistrer des chiffres sur soi. Premiers résultats d’une enquête par questionnaire Conserver des traces de ses activités et propriétés : à tout âge, une pratique minoritaire, mais répandue Porter attention à soi : variations des pratiques selon le sexe et l’âge Caractériser les individus qui conservent des traces numériques selon leurs types d’équipement S’approprier des dispositifs de self-tracking. Un renouvellement des formes d’attention à soi Les 20-29 ans : turbulences et exigences à l’entrée dans la vie active Les 30-39 ans : l’extension de la managérialisation entre vie professionnelle, vie de couple et premier enfant Les 40-49 ans : entre maîtrise accrue, déstabilisations biographiques et signes d’un souci préventif du soi Les 50-59 ans : Le souci de soi dans un cadre de vie stabilisé Les 60 ans et plus : la mesure de soi comme aide au maintien dans une perspective de déclin inévitable Conclusion
Permalink :	https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=241284

[article] Faire place aux chiffres dans l’attention à soi Une sociologie des pratiques de quantification et d’enregistrement aux différents âges de la vie [document électronique] / Éric Dagiral, Auteur ; Séverine Dessajan, Auteur ; Tomas Legon , Auteur ; Olivier Martin (1966-...), Auteur ; Anne-Sylvie Pharabod, Auteur ; Serge Proulx (1945-...), Auteur . - 2019 . - pp. 119-156.
Langues : Français (fre)
in Réseaux – Communication – Technologie – Société / Cairn & Persée > n° 216 (2019/4) . - pp. 119-156

Mots-clés :	usages  numérique
Résumé :	Loin d’interroger les usages des self-trackers – ces outils numériques de quantification personnelle – dans la perspective du mouvement californien du Quantified Self, cet article en étudie la cohérence dans le prolongement des techniques ordinaires de l’attention à soi. Sa proposition originale consiste à analyser les pratiques concrètes de quantifications personnelles par le prisme transverse du cycle de vie. Pour cela, il articule une enquête par questionnaire (n=1829) à une grande enquête qualitative (n=105). La première rend compte de la place conséquente des chiffres dans l’attention à soi : selon les classes d’âge, elle analyse les pratiques d’enquêtés qui sont entre 28 % et 43 % à conserver des traces numériques de soi, et dont 14 % à 27 % sont équipés d’un objet connecté de mesure. La seconde fouille l’entrelacement des enjeux qui sont au cœur de ces pratiques et montre que malgré la diversité des contextes individuels, les visées de la quantification de soi évoluent selon l’âge et le cycle de vie. Si la régulation d’une vie instable grâce aux automesures est un objectif répandu chez les plus jeunes, l’exigence de rationalisation des vies professionnelle, domestique et personnelle devient souvent centrale dans les usages de quantification après la naissance des enfants et cède la place, après 50 ans, à un souci de prévention contre les menaces de l’avancée en âge.
Note de contenu :	Plan : Méthodologie de l’enquête quantitative et qualitative Enregistrer des chiffres sur soi. Premiers résultats d’une enquête par questionnaire Conserver des traces de ses activités et propriétés : à tout âge, une pratique minoritaire, mais répandue Porter attention à soi : variations des pratiques selon le sexe et l’âge Caractériser les individus qui conservent des traces numériques selon leurs types d’équipement S’approprier des dispositifs de self-tracking. Un renouvellement des formes d’attention à soi Les 20-29 ans : turbulences et exigences à l’entrée dans la vie active Les 30-39 ans : l’extension de la managérialisation entre vie professionnelle, vie de couple et premier enfant Les 40-49 ans : entre maîtrise accrue, déstabilisations biographiques et signes d’un souci préventif du soi Les 50-59 ans : Le souci de soi dans un cadre de vie stabilisé Les 60 ans et plus : la mesure de soi comme aide au maintien dans une perspective de déclin inévitable Conclusion
Permalink :	https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=241284