Titre : |
Analyse de la délinquance des filles mineures et de leur prise en charge |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Cindy Duhamel, Auteur ; Dominique Duprez , Auteur ; Élise Lemercier, Auteur |
Mention d'édition : |
Synthèse de 8 p., en hyperlien |
Editeur : |
Paris : Mission de recherche droit et justice |
Année de publication : |
2016 |
Importance : |
194 p. |
Format : |
30 cm ; PDF |
Note générale : |
ASE : Aide sociale à l’enfance
CAP : Certificat d’aptitude professionnelle
CEF : Centre éducatif fermé
CER: Centre éducatif renforcé
CJ : Contrôle judiciaire
CRI : Compte-rendu d’incident
CRS : Compagnie républicaine de sécurité
EPM : Etablissement pénitentiaire pour mineurs
ITT : Incapacité temporaire de travail
JE : Juge des enfants
JI : Juge d’instruction
LSP : Liberté surveillée préjudicielle
MA : Maison d’arrêt
MFR : Maison familiale et rurale
MJIE : Mesure judiciaire d’investigation éducative
PJJ : Protection judiciaire de la jeunesse
SME : Sursis avec mise à l’épreuve
STEMO : Service territorial éducatif de milieu ouvert |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Milieu ouvert Centre éducatif fermé Maison d’arrêt Famille précarité délinquance Vulnérabilités violences conjugales fugue détention enfermement |
Résumé : |
Que devient la sanction p?enale quand la notion d'enfermement num?erique se substitue progressivement ?a celle d'enfermement physique? Cette interrogation se fonde sur une enqu?ete ethnographique men?ee au p?ole de surveillance ?electronique des Baumettes, aupr?es de condamn?es porteurs de bracelet ?electronique et de conseillers d'insertion et de probation. Deux pistes principales de recherche sont explor?ees. La premi?ere consid?ere que l'abandon du ? corps enferm?e ? est rendu possiblepar une rationalisation et une normalisation de l'espace et du temps, ?a distance. La peine sort de la prison gr?ace ?a la trace num?erique qui rend visible la sph?ere intime aux agents de surveillance ?electronique. La mise ?a distance du corps physique du surveill?e rend n?ecessaire la mesure et la ma?itrise de son emploi du temps. Ce ph?enom?ene est appr?ehend?e dans son contexte politique, au sein duquel s'est op?er?e un d?eplacement anthropologique qui exhume ?a nouveau le profil de l'homme dangereux. La seconde piste propose d'examiner l'insertion, dans le processus de sanction p?enale, d'un dispositif technologique qualifi?e d'expert-borgne. On consid?ere que l'incertitude technologique produit une incertitude normative qui favorise, d'une part, l'arbitraire de la sanction p?enale et qui restreint, d'autre part, les possibilit?es critiques des individus surveill?es. A l'issue de cette ?etude, notre analyse s'ouvre sur quatre th?emes sociologiques : l'adoucissement du ch?atiment, la production du sujet de justice, la dichotomie entre sanction formelle et sanction diffuse, l'objet et la possibilit?e de critique sociale dans un contexte d'usage d'une technologie num?erique.
What's the fate of penal sanction when digital imprisonment (digital capture of the monitored persons) is replacing physical imprisonment (the prisoner's cell's walls vanish)? This issue is addressed through on an ethnographic survey (interviews, observations, transcribing phone discussions between remote surveillants and other institutions) held at the remote surveillance center of Les Baumettes in Marseille, with convicts holding electronic bracelets, and Conseillers d'Insertion et de Probation (social inclusion advisers). Two assumptions will be defended. The first assumes that the releasing of the ?imprisoned body? is permitted by rationalizing and normalizing space and time, remotely. The penalty is "exfiltrated" from the jail through the digital tracking which exhibits the intimate sphere to the digital surveillance agents. Distance keeping with the convict's body requires monitoring and controlling his time schedule. This process is considered within its political context, with an anthropological drift restoring the "dangerous man" archetype. The second direction refers to inserting, in penal sanction, a technological apparatus which we call ?one-eyed expert?. The technological uncertainty brings a normative uncertainty, which in turn triggers, on one hand, arbitrary penal sanctions, and, on the other hand, reduces the critical capacity of the monitored persons. Following this study, we develop four sociological topics: the penalty lightening, the production of the justice' subject, the dichotomy between formal sanction and diffuse sanction, the object and possibility of social critics about the use of digital technologies." |
Note de contenu : |
Ce ressenti d’une plus grande
“complexité” de la prise en charge des filles peut être éclairé par la rareté des formations et des
outils professionnels adaptés aux singularités des jeunes filles qu’ils ont en face d’eux. Et par
singularités, nous n’entendons pas ici une essentialisation d’une supposée identité féminine mais
bien la prise en compte de la singularité de chacun de leur parcours, au croisement des rapports
de genre, ethnique, de classe et de classe d’âge, qui les conduit, par exemple, à être
alternativement (et parfois simultanément) victimes et auteures d’acte de délinquance. |
En ligne : |
http://www.cesdip.fr/wp-content/uploads/2016/06/rapport-Duhamel-Duprez-Lemercier [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=253125 |
Analyse de la délinquance des filles mineures et de leur prise en charge [document électronique] / Cindy Duhamel, Auteur ; Dominique Duprez  , Auteur ; Élise Lemercier, Auteur . - Synthèse de 8 p., en hyperlien . - Paris : Mission de recherche droit et justice, 2016 . - 194 p. ; 30 cm ; PDF. ASE : Aide sociale à l’enfance
CAP : Certificat d’aptitude professionnelle
CEF : Centre éducatif fermé
CER: Centre éducatif renforcé
CJ : Contrôle judiciaire
CRI : Compte-rendu d’incident
CRS : Compagnie républicaine de sécurité
EPM : Etablissement pénitentiaire pour mineurs
ITT : Incapacité temporaire de travail
JE : Juge des enfants
JI : Juge d’instruction
LSP : Liberté surveillée préjudicielle
MA : Maison d’arrêt
MFR : Maison familiale et rurale
MJIE : Mesure judiciaire d’investigation éducative
PJJ : Protection judiciaire de la jeunesse
SME : Sursis avec mise à l’épreuve
STEMO : Service territorial éducatif de milieu ouvert Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Milieu ouvert Centre éducatif fermé Maison d’arrêt Famille précarité délinquance Vulnérabilités violences conjugales fugue détention enfermement |
Résumé : |
Que devient la sanction p?enale quand la notion d'enfermement num?erique se substitue progressivement ?a celle d'enfermement physique? Cette interrogation se fonde sur une enqu?ete ethnographique men?ee au p?ole de surveillance ?electronique des Baumettes, aupr?es de condamn?es porteurs de bracelet ?electronique et de conseillers d'insertion et de probation. Deux pistes principales de recherche sont explor?ees. La premi?ere consid?ere que l'abandon du ? corps enferm?e ? est rendu possiblepar une rationalisation et une normalisation de l'espace et du temps, ?a distance. La peine sort de la prison gr?ace ?a la trace num?erique qui rend visible la sph?ere intime aux agents de surveillance ?electronique. La mise ?a distance du corps physique du surveill?e rend n?ecessaire la mesure et la ma?itrise de son emploi du temps. Ce ph?enom?ene est appr?ehend?e dans son contexte politique, au sein duquel s'est op?er?e un d?eplacement anthropologique qui exhume ?a nouveau le profil de l'homme dangereux. La seconde piste propose d'examiner l'insertion, dans le processus de sanction p?enale, d'un dispositif technologique qualifi?e d'expert-borgne. On consid?ere que l'incertitude technologique produit une incertitude normative qui favorise, d'une part, l'arbitraire de la sanction p?enale et qui restreint, d'autre part, les possibilit?es critiques des individus surveill?es. A l'issue de cette ?etude, notre analyse s'ouvre sur quatre th?emes sociologiques : l'adoucissement du ch?atiment, la production du sujet de justice, la dichotomie entre sanction formelle et sanction diffuse, l'objet et la possibilit?e de critique sociale dans un contexte d'usage d'une technologie num?erique.
What's the fate of penal sanction when digital imprisonment (digital capture of the monitored persons) is replacing physical imprisonment (the prisoner's cell's walls vanish)? This issue is addressed through on an ethnographic survey (interviews, observations, transcribing phone discussions between remote surveillants and other institutions) held at the remote surveillance center of Les Baumettes in Marseille, with convicts holding electronic bracelets, and Conseillers d'Insertion et de Probation (social inclusion advisers). Two assumptions will be defended. The first assumes that the releasing of the ?imprisoned body? is permitted by rationalizing and normalizing space and time, remotely. The penalty is "exfiltrated" from the jail through the digital tracking which exhibits the intimate sphere to the digital surveillance agents. Distance keeping with the convict's body requires monitoring and controlling his time schedule. This process is considered within its political context, with an anthropological drift restoring the "dangerous man" archetype. The second direction refers to inserting, in penal sanction, a technological apparatus which we call ?one-eyed expert?. The technological uncertainty brings a normative uncertainty, which in turn triggers, on one hand, arbitrary penal sanctions, and, on the other hand, reduces the critical capacity of the monitored persons. Following this study, we develop four sociological topics: the penalty lightening, the production of the justice' subject, the dichotomy between formal sanction and diffuse sanction, the object and possibility of social critics about the use of digital technologies." |
Note de contenu : |
Ce ressenti d’une plus grande
“complexité” de la prise en charge des filles peut être éclairé par la rareté des formations et des
outils professionnels adaptés aux singularités des jeunes filles qu’ils ont en face d’eux. Et par
singularités, nous n’entendons pas ici une essentialisation d’une supposée identité féminine mais
bien la prise en compte de la singularité de chacun de leur parcours, au croisement des rapports
de genre, ethnique, de classe et de classe d’âge, qui les conduit, par exemple, à être
alternativement (et parfois simultanément) victimes et auteures d’acte de délinquance. |
En ligne : |
http://www.cesdip.fr/wp-content/uploads/2016/06/rapport-Duhamel-Duprez-Lemercier [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=253125 |
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