Titre : |
Vivre avec des épouvantails. Le monde, les corps, la peur |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Michel Agier (1953-...) , Auteur |
Editeur : |
Clamecy : PP, Premier Parallèle |
Année de publication : |
2020 |
Importance : |
160 p. |
Format : |
13 x 20 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-85061-060-8 |
Prix : |
16 € |
Note générale : |
« Un livre important. » Laure Adler, France Inter
"Il est impossible que les esprits ne soient pas aujourd’hui mobilisés par l’effort de comprendre «ce qui arrive», parce que ce qui arrive ravive les «peurs fondamentales et immémoriales qui disent la vulnérabilité du vivant», et mettent en cause la possibilité même (puisqu’on doit se tenir loin de ceux dont la proximité est la plus intime et vitale) que perdure un «corps social». Ethnologue et anthropologue, directeur d’études à l’EHESS, Michel Agier, qui a beaucoup enquêté en Afrique et en Amérique latine, choisit ici Paris comme terrain, mais fait bien quelques retours en arrière - en suivant notamment les pistes ouvertes par Mikhaïl Bakhtine dans la culture populaire du Moyen-Age - pour chercher, comme on le faisait jadis (carnaval, jeu, rire, candomblé…), les «épouvantails» que devant le coronavirus on pourrait agiter, ou les «figures imaginaires» capables de déjouer les épouvantes d’aujourd’hui." R.M.
« Ethnologue et anthropologue, directeur d’études à l’EHESS, Michel Agier, qui a beaucoup enquêté en Afrique et en Amérique latine, choisit ici Paris comme terrain, mais fait bien quelques retours en arrière – en suivant notamment les pistes ouvertes par Mikhaïl Bakhtine dans la culture populaire du Moyen-Âge – pour chercher, comme on le faisait jadis (carnaval, jeu, rire, candomblé...), les “épouvantails”. » Robert Maggiori, Next.Libération, 30.10.20
« Ce livre aide à comprendre “ce qui arrive”. » Siné Mensuel
« Une analyse fine de la situation sanitaire actuelle. » France Inter |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
incertitude |
Résumé : |
Que devient notre monde commun par temps de catastrophe ? Anthropologue, Michel Agier a beaucoup enquêté en Afrique et en Amérique latine. C’est cependant à Paris, un terrain de recherche inattendu, qu’il a écrit ce livre, au moment où nos repères connus semblaient se volatiliser sous les effets du coronavirus.
Reliés les uns aux autres, du marché humide de Wuhan aux mégalopoles américaines en passant par les vieilles villes d’Europe, nous formons une société mondiale dont les corps sont les nouvelles frontières. Et dans ce nouveau rapport aux corps et aux autres, c’est un retour des grandes « peurs cosmiques » qui se joue, ces peurs fondamentales et immémoriales qui disent la vulnérabilité du vivant.
Dans les carnavals du Moyen Âge, on brandissait des épouvantails pour s’émanciper de la peur par le rire. Quelles seront les figures imaginaires qui nous permettront d’affronter ensemble nos peurs ? Trouverons-nous la liberté d’en jouer pour qu’elles ne nous dévorent pas ?
Irriguées de nombreux récits et souvenirs, ces pages nous invitent à une exploration anthropologique. Elles nous aident à décentrer notre regard pour mieux comprendre « ce qui arrive ». |
Note de contenu : |
« Contre toutes les illusions de progrès et de domination de la nature, nous revenons à la sage conscience de notre vulnérabilité commune. »*
Le récit personnel d'un anthropologue, qui s'efforce, pas à pas, de discerner la manière dont le Covid a changé la manière dont nous faisons société.
" Les quelques mois de la pandémie de 2020 ont-ils changé le cours de l'histoire du présent ? De l'événement sans fin on est passé à la quotidienneté de l'anormal, à l'inquiétude permanente, puis à la nécessité d'apprendre à vivre dans l'incertitude.
Le récit personnel d'un anthropologue, qui s'efforce, pas à pas, de discerner la manière dont le Covid a changé la manière dont nous faisons société.
" Les quelques mois de la pandémie de 2020 ont-ils changé le cours de l'histoire du présent ? De l'événement sans fin on est passé à la quotidienneté de l'anormal, à l'inquiétude permanente, puis à la nécessité d'apprendre à vivre dans l'incertitude.
"Ce petit livre est un exercice : celui d'un anthropologue dont le terrain d'observation a semblé se dérober avant de réapparaître sous un tout autre jour et qui a décidé de faire état, patiemment, du changement qui s'est opéré, pour éviter de le laisser se perdre dans les oubliettes de l'histoire.
Il y a deux moments dans cette écriture, et deux parties dans le livre. L'une consiste à porter un regard à la fois présent et décalé sur le temps de l'événement, comme le ferait l'anthropologue sur n'importe quel événement. L'autre étape est plus systématiquement réflexive et s'éloigne du terrain pour interroger les grandes questions que cet événement nous a laissées et qui sont apparues au fil de l'enquête qui la précède. Ni un journal de " vie confinée ", ni une analyse définitive et surplombante du " monde d'après ", ce livre est plus simple et plus risqué, c'est une tentative d'anthropologie du monde contemporain et de ses désordres.
L'exercice a l'avantage de montrer que les questions des chercheurs en sciences sociales ne tombent pas du ciel pur des idées, ni ne sortent (seulement) de tours d'ivoire pleines de livres, mais viennent de leur existence réelle, vécue comme observateurs, comme citoyens, comme habitants, voisins ou travailleurs, et aussi, l'avait-on oublié que cela nous est revenu brutalement en pleine face, comme corps parmi d'autres millions de corps." Michel Agier |
En ligne : |
https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-actu/michel-agier |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=255164 |
Vivre avec des épouvantails. Le monde, les corps, la peur [document électronique] / Michel Agier (1953-...)  , Auteur . - Clamecy : PP, Premier Parallèle, 2020 . - 160 p. ; 13 x 20 cm. ISBN : 978-2-85061-060-8 : 16 € « Un livre important. » Laure Adler, France Inter
"Il est impossible que les esprits ne soient pas aujourd’hui mobilisés par l’effort de comprendre «ce qui arrive», parce que ce qui arrive ravive les «peurs fondamentales et immémoriales qui disent la vulnérabilité du vivant», et mettent en cause la possibilité même (puisqu’on doit se tenir loin de ceux dont la proximité est la plus intime et vitale) que perdure un «corps social». Ethnologue et anthropologue, directeur d’études à l’EHESS, Michel Agier, qui a beaucoup enquêté en Afrique et en Amérique latine, choisit ici Paris comme terrain, mais fait bien quelques retours en arrière - en suivant notamment les pistes ouvertes par Mikhaïl Bakhtine dans la culture populaire du Moyen-Age - pour chercher, comme on le faisait jadis (carnaval, jeu, rire, candomblé…), les «épouvantails» que devant le coronavirus on pourrait agiter, ou les «figures imaginaires» capables de déjouer les épouvantes d’aujourd’hui." R.M.
« Ethnologue et anthropologue, directeur d’études à l’EHESS, Michel Agier, qui a beaucoup enquêté en Afrique et en Amérique latine, choisit ici Paris comme terrain, mais fait bien quelques retours en arrière – en suivant notamment les pistes ouvertes par Mikhaïl Bakhtine dans la culture populaire du Moyen-Âge – pour chercher, comme on le faisait jadis (carnaval, jeu, rire, candomblé...), les “épouvantails”. » Robert Maggiori, Next.Libération, 30.10.20
« Ce livre aide à comprendre “ce qui arrive”. » Siné Mensuel
« Une analyse fine de la situation sanitaire actuelle. » France Inter Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
incertitude |
Résumé : |
Que devient notre monde commun par temps de catastrophe ? Anthropologue, Michel Agier a beaucoup enquêté en Afrique et en Amérique latine. C’est cependant à Paris, un terrain de recherche inattendu, qu’il a écrit ce livre, au moment où nos repères connus semblaient se volatiliser sous les effets du coronavirus.
Reliés les uns aux autres, du marché humide de Wuhan aux mégalopoles américaines en passant par les vieilles villes d’Europe, nous formons une société mondiale dont les corps sont les nouvelles frontières. Et dans ce nouveau rapport aux corps et aux autres, c’est un retour des grandes « peurs cosmiques » qui se joue, ces peurs fondamentales et immémoriales qui disent la vulnérabilité du vivant.
Dans les carnavals du Moyen Âge, on brandissait des épouvantails pour s’émanciper de la peur par le rire. Quelles seront les figures imaginaires qui nous permettront d’affronter ensemble nos peurs ? Trouverons-nous la liberté d’en jouer pour qu’elles ne nous dévorent pas ?
Irriguées de nombreux récits et souvenirs, ces pages nous invitent à une exploration anthropologique. Elles nous aident à décentrer notre regard pour mieux comprendre « ce qui arrive ». |
Note de contenu : |
« Contre toutes les illusions de progrès et de domination de la nature, nous revenons à la sage conscience de notre vulnérabilité commune. »*
Le récit personnel d'un anthropologue, qui s'efforce, pas à pas, de discerner la manière dont le Covid a changé la manière dont nous faisons société.
" Les quelques mois de la pandémie de 2020 ont-ils changé le cours de l'histoire du présent ? De l'événement sans fin on est passé à la quotidienneté de l'anormal, à l'inquiétude permanente, puis à la nécessité d'apprendre à vivre dans l'incertitude.
Le récit personnel d'un anthropologue, qui s'efforce, pas à pas, de discerner la manière dont le Covid a changé la manière dont nous faisons société.
" Les quelques mois de la pandémie de 2020 ont-ils changé le cours de l'histoire du présent ? De l'événement sans fin on est passé à la quotidienneté de l'anormal, à l'inquiétude permanente, puis à la nécessité d'apprendre à vivre dans l'incertitude.
"Ce petit livre est un exercice : celui d'un anthropologue dont le terrain d'observation a semblé se dérober avant de réapparaître sous un tout autre jour et qui a décidé de faire état, patiemment, du changement qui s'est opéré, pour éviter de le laisser se perdre dans les oubliettes de l'histoire.
Il y a deux moments dans cette écriture, et deux parties dans le livre. L'une consiste à porter un regard à la fois présent et décalé sur le temps de l'événement, comme le ferait l'anthropologue sur n'importe quel événement. L'autre étape est plus systématiquement réflexive et s'éloigne du terrain pour interroger les grandes questions que cet événement nous a laissées et qui sont apparues au fil de l'enquête qui la précède. Ni un journal de " vie confinée ", ni une analyse définitive et surplombante du " monde d'après ", ce livre est plus simple et plus risqué, c'est une tentative d'anthropologie du monde contemporain et de ses désordres.
L'exercice a l'avantage de montrer que les questions des chercheurs en sciences sociales ne tombent pas du ciel pur des idées, ni ne sortent (seulement) de tours d'ivoire pleines de livres, mais viennent de leur existence réelle, vécue comme observateurs, comme citoyens, comme habitants, voisins ou travailleurs, et aussi, l'avait-on oublié que cela nous est revenu brutalement en pleine face, comme corps parmi d'autres millions de corps." Michel Agier |
En ligne : |
https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-actu/michel-agier |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=255164 |
|  |