Titre : |
Le phénomène ligueur sous la IIIe République |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Olivier Dard, Editeur scientifique ; Nathalie Sévilla, Editeur scientifique |
Editeur : |
Metz : Centre régional universitaire lorrain d'histoire |
Année de publication : |
2009 |
ISBN/ISSN/EAN : |
2857300360581 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
A HISTOIRE - Pays et ensemble de pays
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Mots-clés : |
ligue IIIe République Ligue de l'enseignement extrême-droite |
Index. décimale : |
A-40 Histoire politique, économique et sociale (subdiv. par pays et par siècles) |
Résumé : |
Extraits du compte rendu en ligne : "Les différentes ligues étudiées dans les actes de ce colloque ont en commun d’occuper un espace intermédiaire entre le groupe de pression, dont les objectifs sont précis, et le parti politique dans son acception moderne. Qui dit « entre-deux » n’entend pas nécessairement « phase de transition ». On sait que les partis politiques n’ont pris forme qu’à partir de la loi de 1901 en France et il serait dès lors tentant de voir le « temps des ligues », des années 1860 à la Seconde Guerre mondiale, comme un sas vers la structuration du système partisan. Les contributions publiées sous l’égide d’Olivier Dard et Nathalie Sévilla tordent définitivement le cou à ce lieu commun, pour amorcer une compréhension plus nuancée de la place des ligues dans l’histoire des formations politiques. [...] gauche, la Ligue de l’enseignement s’offre d’abord, dès 1866, comme un espace au cœur de ce parti républicain que Jean-Paul Martin propose de comprendre, à la suite de Raymond Huard, comme « parti d’opinion et non comme parti organisé », au moins jusqu’au vote de la loi Waldeck-Rousseau. À partir de 1901, cette ligue, très liée à la maçonnerie, évolue vers une forme de spécialisation qui en fait un « parti scolaire » plus proche du groupe de pression. Anne-Laure Anizan, qui consacre sa contribution à la Ligue de la République fondée en octobre 1921, abonde dans le même sens lorsqu’elle écrit que le rapport de cette organisation à la modernité politique « s’avère des plus complexes ». La Ligue de la République s’affirme, en effet, comme « un moyen moderne de rassemblement » de gauches déroutées par le raz-de-marée bleu horizon de 1919, « sans pour autant nuire au développement des partis politiques auxquels elle a, au final, fourni un personnel nouveau ». Pour un groupe de pression fédéraliste baptisé « Ligue pour l’organisation de la SDN » – étudié dans cet ouvrage par François Dubasque –, combien, en effet, d’« objet[s] associatif[s] non identifié[s] » comme la Ligue des droits de l’homme avant 1939, dont Emmanuel Naquet est le meilleur spécialiste ? L’ouvrage publié par le Centre régional universitaire lorrain d’histoire (CRULH) propose en outre une comparaison entre des ligues qu’un vocabulaire trop globalisant tend à désigner comme activistes ou nationalistes, des Croix-de-Feu à la Solidarité française. Olivier Dard accrédite l’idée d’une singularité de l’Action française dans ce paysage : « La part de la ligue dans l’identité et le rayonnement » de la famille maurrassienne « est moindre que celle de son journal » et la violence y est justifiée mais en aucun cas sacralisée. En ce sens, l’Action française, dont les objectifs sont généraux, ne peut être comprise comme un groupe de pression au vocabulaire fascisant, contrairement à ce que d’aucuns ont pu laisser croire. L’Action française a ceci de commun avec les Croix-de-Feu qu’elle offre plus de familiarité avec le modèle des partis politiques « modernes » qu’avec la logique « étroite » des groupes de pression. L’implantation des ligues d’extrême-droite dans la France des années 1930 accrédite l’idée de structures qui répondent à une certaine idée de la modernité politique en tant qu’elle s’identifie à l’ère des masses. [...]" |
Note de contenu : |
Compte rendu en ligne de David Valence sur "Histoire@politique, politique, culture, société, revue électronique du Centre d'histoire de Sciences Po |
En ligne : |
http://www.histoire-politique.fr/documents/comptesRendus/pdf/CR1_valencesurdarde [...] |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=28336 |
Le phénomène ligueur sous la IIIe République [texte imprimé] / Olivier Dard, Editeur scientifique ; Nathalie Sévilla, Editeur scientifique . - Metz : Centre régional universitaire lorrain d'histoire, 2009. ISSN : 2857300360581 Langues : Français ( fre)
Catégories : |
A HISTOIRE - Pays et ensemble de pays
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Mots-clés : |
ligue IIIe République Ligue de l'enseignement extrême-droite |
Index. décimale : |
A-40 Histoire politique, économique et sociale (subdiv. par pays et par siècles) |
Résumé : |
Extraits du compte rendu en ligne : "Les différentes ligues étudiées dans les actes de ce colloque ont en commun d’occuper un espace intermédiaire entre le groupe de pression, dont les objectifs sont précis, et le parti politique dans son acception moderne. Qui dit « entre-deux » n’entend pas nécessairement « phase de transition ». On sait que les partis politiques n’ont pris forme qu’à partir de la loi de 1901 en France et il serait dès lors tentant de voir le « temps des ligues », des années 1860 à la Seconde Guerre mondiale, comme un sas vers la structuration du système partisan. Les contributions publiées sous l’égide d’Olivier Dard et Nathalie Sévilla tordent définitivement le cou à ce lieu commun, pour amorcer une compréhension plus nuancée de la place des ligues dans l’histoire des formations politiques. [...] gauche, la Ligue de l’enseignement s’offre d’abord, dès 1866, comme un espace au cœur de ce parti républicain que Jean-Paul Martin propose de comprendre, à la suite de Raymond Huard, comme « parti d’opinion et non comme parti organisé », au moins jusqu’au vote de la loi Waldeck-Rousseau. À partir de 1901, cette ligue, très liée à la maçonnerie, évolue vers une forme de spécialisation qui en fait un « parti scolaire » plus proche du groupe de pression. Anne-Laure Anizan, qui consacre sa contribution à la Ligue de la République fondée en octobre 1921, abonde dans le même sens lorsqu’elle écrit que le rapport de cette organisation à la modernité politique « s’avère des plus complexes ». La Ligue de la République s’affirme, en effet, comme « un moyen moderne de rassemblement » de gauches déroutées par le raz-de-marée bleu horizon de 1919, « sans pour autant nuire au développement des partis politiques auxquels elle a, au final, fourni un personnel nouveau ». Pour un groupe de pression fédéraliste baptisé « Ligue pour l’organisation de la SDN » – étudié dans cet ouvrage par François Dubasque –, combien, en effet, d’« objet[s] associatif[s] non identifié[s] » comme la Ligue des droits de l’homme avant 1939, dont Emmanuel Naquet est le meilleur spécialiste ? L’ouvrage publié par le Centre régional universitaire lorrain d’histoire (CRULH) propose en outre une comparaison entre des ligues qu’un vocabulaire trop globalisant tend à désigner comme activistes ou nationalistes, des Croix-de-Feu à la Solidarité française. Olivier Dard accrédite l’idée d’une singularité de l’Action française dans ce paysage : « La part de la ligue dans l’identité et le rayonnement » de la famille maurrassienne « est moindre que celle de son journal » et la violence y est justifiée mais en aucun cas sacralisée. En ce sens, l’Action française, dont les objectifs sont généraux, ne peut être comprise comme un groupe de pression au vocabulaire fascisant, contrairement à ce que d’aucuns ont pu laisser croire. L’Action française a ceci de commun avec les Croix-de-Feu qu’elle offre plus de familiarité avec le modèle des partis politiques « modernes » qu’avec la logique « étroite » des groupes de pression. L’implantation des ligues d’extrême-droite dans la France des années 1930 accrédite l’idée de structures qui répondent à une certaine idée de la modernité politique en tant qu’elle s’identifie à l’ère des masses. [...]" |
Note de contenu : |
Compte rendu en ligne de David Valence sur "Histoire@politique, politique, culture, société, revue électronique du Centre d'histoire de Sciences Po |
En ligne : |
http://www.histoire-politique.fr/documents/comptesRendus/pdf/CR1_valencesurdarde [...] |
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