Titre : |
La Sécurité sociale : une institution de la démocratie |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Colette Bec, Auteur |
Editeur : |
Paris Cedex 07 : Éditions Gallimard |
Année de publication : |
2014 |
Collection : |
Bibliothèque des sciences humaines, ISSN 0768-0570 |
Importance : |
328 p. |
Format : |
23 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-07-014336-8 |
Prix : |
23 € |
Note générale : |
Voir aussi, en hyperlien, la note de lecture de Clément Lefranc, SH, 02/04/2014 : "À date régulière, l’actualité se charge de nous rappeler les difficultés auxquelles se heurte notre système de protection sociale. Des experts de tous bords ne manquent jamais alors de nous proposer moult recettes destinées à boucher des déficits sans fonds. À l’opposé d’une telle démarche purement budgétaire, Colette Bec propose de repenser autrement la crise de la Sécurité sociale. À la croisée de la sociologie, de l’histoire et de la philosophie politique, elle propose de relire les conditions d’apparition de cette institution et du projet qui lui était lié. La Sécurité sociale est le produit d’un programme politique de protection sociale fondé sur un principe de solidarité collective. Ses racines remontent à la fin du XIXe siècle quand la France se heurte à la question sociale. L’idée de protection sociale qui se construit alors est l’expression d’une collectivité qui décide de construire sa propre histoire en jouant la carte de la liberté et de la solidarité. Lorsque, à la Libération, les Français remettent à plat leur système de lutte contre l’insécurité sociale, une voie originale est frayée qui, à côté de la logique assistancielle, institue une relation assurantielle. Le projet tient ses promesses puisque la Sécurité sociale a, de fait, activement contribué à l’amélioration des niveaux de vie, à la protection contre les accidents de la vie, à l’affirmation d’une solidarité nationale qui a su faire pièce aux défauts du libéralisme. Cependant, les difficultés se sont progressivement accumulées : persistance d’exceptions catégorielles, émergence de figures hétérogènes (des chômeurs en fin de droit aux femmes seules et sans enfants), bureaucratisation… Quand il s’est agi, à chaque fois, de tenter de remédier aux défaillances de la Sécurité sociale, la tentation a toujours été de se tourner vers le marché, d’emprunter au modèle libéral, de différencier fonctions d’assurance et d’assistance… Le résultat conduit malheureusement au creusement des inégalités et à la stigmatisation des plus faibles. Agir sur la Sécurité sociale est impossible en réalité si l’on ignore que la crise qui la secoue est avant tout celui du contrat établi à la Libération. L’économisme et la valorisation des droits de l’individu ont pris le pas sur les principes de liberté et de solidarité. On l’aura donc compris : plus que de recettes techniques, c’est d’une refondation politique dont nous avons aujourd’hui besoin pour résoudre ce problème." |
Catégories : |
L DROIT
|
Mots-clés : |
protection sociale réforme administrative France Sécurité sociale Histoire Politique sociale |
Index. décimale : |
L-54 Protection sociale |
Résumé : |
Au-delà des débats dont la Sécurité sociale fait l'objet depuis des décennies, l'auteure revient sur l'intention des fondateurs de cet organisme afin d'en saisir les principes et de comprendre son évolution, ses réformes et les défis auxquels elle doit faire face. |
Note de contenu : |
Bibliogr. p. [307]-326. Notes bibliogr. 4e de couv. : "La question de la Sécurité sociale a des allures de marronnier et donne lieu à des prises de position tranchées, chacun accusant les autres de vouloir la « tuer » et appelant à la « sauver ». Il en va ainsi depuis des décennies, en fait depuis que le fameux « trou », que les experts sondent sans relâche, est devenu à lui seul un objet de controverse. Aux antipodes de ces polémiques, l'ouvrage de Colette Bec entend revenir à l'intention de ses pères fondateurs, en 1945, et saisir les principes à l'oeuvre dans son évolution, ses réformes, ses problèmes actuels. Dans le projet de l'immédiat après-guerre, la Sécurité sociale était envisagée comme une politique de protection globale. Elle était conçue comme le socle de la solidarité et relevait de choix collectifs engageant le destin commun et l'organisation d'une société juste. En ce sens, elle se distinguait radicalement des assurances sociales limitées à la protection des salariés. Pour ses concepteurs, la Sécurité sociale constituait une institution de la démocratie à venir, une démocratie capable d'aménager un cadre permettant l'émancipation individuelle. En interrogeant ce projet, Colette Bec établit que la crise de la Sécurité sociale est en fait celle d'un mode d'appartenance que le système de protection a contribué à élaborer et qu'il participe désormais à déconstruire. Elle montre à quel point cette ambition vaut toujours dans le contexte actuel, qu'une approche technicienne et budgétaire rend en grande partie inintelligible." |
En ligne : |
http://www.scienceshumaines.com/la-securite-sociale_fr_32572.html |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=96472 |
La Sécurité sociale : une institution de la démocratie [texte imprimé] / Colette Bec, Auteur . - Paris Cedex 07 : Éditions Gallimard, 2014 . - 328 p. ; 23 cm. - ( Bibliothèque des sciences humaines, ISSN 0768-0570) . ISBN : 978-2-07-014336-8 : 23 € Voir aussi, en hyperlien, la note de lecture de Clément Lefranc, SH, 02/04/2014 : "À date régulière, l’actualité se charge de nous rappeler les difficultés auxquelles se heurte notre système de protection sociale. Des experts de tous bords ne manquent jamais alors de nous proposer moult recettes destinées à boucher des déficits sans fonds. À l’opposé d’une telle démarche purement budgétaire, Colette Bec propose de repenser autrement la crise de la Sécurité sociale. À la croisée de la sociologie, de l’histoire et de la philosophie politique, elle propose de relire les conditions d’apparition de cette institution et du projet qui lui était lié. La Sécurité sociale est le produit d’un programme politique de protection sociale fondé sur un principe de solidarité collective. Ses racines remontent à la fin du XIXe siècle quand la France se heurte à la question sociale. L’idée de protection sociale qui se construit alors est l’expression d’une collectivité qui décide de construire sa propre histoire en jouant la carte de la liberté et de la solidarité. Lorsque, à la Libération, les Français remettent à plat leur système de lutte contre l’insécurité sociale, une voie originale est frayée qui, à côté de la logique assistancielle, institue une relation assurantielle. Le projet tient ses promesses puisque la Sécurité sociale a, de fait, activement contribué à l’amélioration des niveaux de vie, à la protection contre les accidents de la vie, à l’affirmation d’une solidarité nationale qui a su faire pièce aux défauts du libéralisme. Cependant, les difficultés se sont progressivement accumulées : persistance d’exceptions catégorielles, émergence de figures hétérogènes (des chômeurs en fin de droit aux femmes seules et sans enfants), bureaucratisation… Quand il s’est agi, à chaque fois, de tenter de remédier aux défaillances de la Sécurité sociale, la tentation a toujours été de se tourner vers le marché, d’emprunter au modèle libéral, de différencier fonctions d’assurance et d’assistance… Le résultat conduit malheureusement au creusement des inégalités et à la stigmatisation des plus faibles. Agir sur la Sécurité sociale est impossible en réalité si l’on ignore que la crise qui la secoue est avant tout celui du contrat établi à la Libération. L’économisme et la valorisation des droits de l’individu ont pris le pas sur les principes de liberté et de solidarité. On l’aura donc compris : plus que de recettes techniques, c’est d’une refondation politique dont nous avons aujourd’hui besoin pour résoudre ce problème."
Catégories : |
L DROIT
|
Mots-clés : |
protection sociale réforme administrative France Sécurité sociale Histoire Politique sociale |
Index. décimale : |
L-54 Protection sociale |
Résumé : |
Au-delà des débats dont la Sécurité sociale fait l'objet depuis des décennies, l'auteure revient sur l'intention des fondateurs de cet organisme afin d'en saisir les principes et de comprendre son évolution, ses réformes et les défis auxquels elle doit faire face. |
Note de contenu : |
Bibliogr. p. [307]-326. Notes bibliogr. 4e de couv. : "La question de la Sécurité sociale a des allures de marronnier et donne lieu à des prises de position tranchées, chacun accusant les autres de vouloir la « tuer » et appelant à la « sauver ». Il en va ainsi depuis des décennies, en fait depuis que le fameux « trou », que les experts sondent sans relâche, est devenu à lui seul un objet de controverse. Aux antipodes de ces polémiques, l'ouvrage de Colette Bec entend revenir à l'intention de ses pères fondateurs, en 1945, et saisir les principes à l'oeuvre dans son évolution, ses réformes, ses problèmes actuels. Dans le projet de l'immédiat après-guerre, la Sécurité sociale était envisagée comme une politique de protection globale. Elle était conçue comme le socle de la solidarité et relevait de choix collectifs engageant le destin commun et l'organisation d'une société juste. En ce sens, elle se distinguait radicalement des assurances sociales limitées à la protection des salariés. Pour ses concepteurs, la Sécurité sociale constituait une institution de la démocratie à venir, une démocratie capable d'aménager un cadre permettant l'émancipation individuelle. En interrogeant ce projet, Colette Bec établit que la crise de la Sécurité sociale est en fait celle d'un mode d'appartenance que le système de protection a contribué à élaborer et qu'il participe désormais à déconstruire. Elle montre à quel point cette ambition vaut toujours dans le contexte actuel, qu'une approche technicienne et budgétaire rend en grande partie inintelligible." |
En ligne : |
http://www.scienceshumaines.com/la-securite-sociale_fr_32572.html |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=96472 |
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