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Titre : L'appel de la guerre : des adolescents au combat, 1914-1918 / Bib. Hist. de l'Art Type de document : document électronique Auteurs : Manon Pignot, Auteur Mention d'édition : Prix Augustin Thierry 2019 RV de l'Histoire de Blois et Pierre Laffut Editeur : Paris : Anamosa Année de publication : 2019 Importance : 319 p. Présentation : ill., carte, portr., couv. ill. Format : 22 cm ISBN/ISSN/EAN : 979-10-95772-65-1 Prix : 23 € Note générale : Chaque année est décerné, à l’occasion des Rendez-vous de l’histoire de Blois, le prix Augustin-Thierry, récompensant un ouvrage d’histoire contemporaine. Cette année, le prix a été remis à Manon Pignot, maîtresse de conférences à l’Université de Picardie-Jules Verne, habilitée à diriger des recherches, membre du Centre d’histoire des sociétés, des sciences et des conflits, pour son livre L’appel de la guerre, des adolescents au combat, 1914-1918. Cet ouvrage a été publié par une jeune maison d’édition, Anamosa, avec le soutien de l’UPJV. Dans ce livre, Manon Pignot, qui, depuis une quinzaine d’années, travaille sur les expériences enfantines et juvéniles de la guerre, interroge les parcours et les motivations des adolescents qui se sont engagés, aux côtés des armées régulières, dans le premier conflit mondial. Le prix lui a été remis ce dimanche 13 octobre par Jean-Noël Jeanneney, président du Conseil scientifique des Rendez-vous de Blois. Manon Pignot sera son invitée le samedi 26 octobre dans son émission Concordance des Temps, sur France Culture (en hyperlien). Langues : Français (fre) Mots-clés : Guerre mondiale (1914-1918) -- Participation des jeunes Enfants soldats -- 1900-1945 Résumé : Christian Sarton du Jonchay, Ernest Wrentmore, Marina Yurlova, Rudolf H?oss, Jack Cornwell Ces jeunes Fran?cais, Am?ericain, Russe, Allemand ou Anglais sont n?es entre 1899 et 1904 ; ce sont des combattants juv?eniles, dont l'historienne Manon Pignot est all?ee chercher la trace dans les archives d'Europe et d'Am?erique du Nord. Bien souvent camoufl?es, du fait du caract?ere illicite de leur engagement au sein des arm?ees r?eguli?eres, trouver ces ? ado-combattants ? rel?eve du jeu de piste, tant les sources sont parcellaires, dissimul?ees. L'auteure interroge les raisons comme les modalit?es de l'engagement de ces adolescents, les obstacles aussi qu'ils ont d?u surmonter et la mani?ere, s'ils ont surv?ecu, dont cette exp?erience de guerre les a marqu?es. Patriotisme, transgression et filiation, d?esir d'aventure et d?esir de guerre C'est une histoire d?elicate ?a ?ecrire, tant elle touche ?a nos conceptions contemporaines de l'enfance et de l'adolescence. Avec ce travail pionnier, Manon Pignot s'attaque ?a un angle mort de l'historiographie contemporaine Note de contenu : Sources et Bibliogr. p. 296-312. Notes bibliogr. Index En ligne : https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/le-destin-des-enfan [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=232357 L'appel de la guerre : des adolescents au combat, 1914-1918 / Bib. Hist. de l'Art [document électronique] / Manon Pignot, Auteur . - Prix Augustin Thierry 2019 RV de l'Histoire de Blois et Pierre Laffut . - Paris : Anamosa, 2019 . - 319 p. : ill., carte, portr., couv. ill. ; 22 cm.
ISBN : 979-10-95772-65-1 : 23 €
Chaque année est décerné, à l’occasion des Rendez-vous de l’histoire de Blois, le prix Augustin-Thierry, récompensant un ouvrage d’histoire contemporaine. Cette année, le prix a été remis à Manon Pignot, maîtresse de conférences à l’Université de Picardie-Jules Verne, habilitée à diriger des recherches, membre du Centre d’histoire des sociétés, des sciences et des conflits, pour son livre L’appel de la guerre, des adolescents au combat, 1914-1918. Cet ouvrage a été publié par une jeune maison d’édition, Anamosa, avec le soutien de l’UPJV. Dans ce livre, Manon Pignot, qui, depuis une quinzaine d’années, travaille sur les expériences enfantines et juvéniles de la guerre, interroge les parcours et les motivations des adolescents qui se sont engagés, aux côtés des armées régulières, dans le premier conflit mondial. Le prix lui a été remis ce dimanche 13 octobre par Jean-Noël Jeanneney, président du Conseil scientifique des Rendez-vous de Blois. Manon Pignot sera son invitée le samedi 26 octobre dans son émission Concordance des Temps, sur France Culture (en hyperlien).
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Guerre mondiale (1914-1918) -- Participation des jeunes Enfants soldats -- 1900-1945 Résumé : Christian Sarton du Jonchay, Ernest Wrentmore, Marina Yurlova, Rudolf H?oss, Jack Cornwell Ces jeunes Fran?cais, Am?ericain, Russe, Allemand ou Anglais sont n?es entre 1899 et 1904 ; ce sont des combattants juv?eniles, dont l'historienne Manon Pignot est all?ee chercher la trace dans les archives d'Europe et d'Am?erique du Nord. Bien souvent camoufl?es, du fait du caract?ere illicite de leur engagement au sein des arm?ees r?eguli?eres, trouver ces ? ado-combattants ? rel?eve du jeu de piste, tant les sources sont parcellaires, dissimul?ees. L'auteure interroge les raisons comme les modalit?es de l'engagement de ces adolescents, les obstacles aussi qu'ils ont d?u surmonter et la mani?ere, s'ils ont surv?ecu, dont cette exp?erience de guerre les a marqu?es. Patriotisme, transgression et filiation, d?esir d'aventure et d?esir de guerre C'est une histoire d?elicate ?a ?ecrire, tant elle touche ?a nos conceptions contemporaines de l'enfance et de l'adolescence. Avec ce travail pionnier, Manon Pignot s'attaque ?a un angle mort de l'historiographie contemporaine Note de contenu : Sources et Bibliogr. p. 296-312. Notes bibliogr. Index En ligne : https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/le-destin-des-enfan [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=232357 Exemplaires
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Titre : Arpenter le paysage : poètes, géographes et montagnards / SUDOC Type de document : document électronique Auteurs : Martin de La Soudière (1944-...) , Auteur
Editeur : Paris : Anamosa Année de publication : 2019 Importance : 384 p. Présentation : couv. ill. en coul., ill. en coul. Format : 21 cm ISBN/ISSN/EAN : 979-10-95772-67-5 Prix : 24 € Note générale : Pour la première fois, Martin de la Soudière, ethnologue du « dehors » et du temps qu’il fait, se livre à l’introspection. Cet essai autobiographique sur le paysage est un retour aux origines, une entrée sur le terrain pour l’ethnologue féru de géographie…
Véritable « entrée en paysage » qui a pour cadre la montagne, celle des Pyrénées en particulier.
Sur le mode du récit, Martin de la Soudière dialogue avec ses pères et ses carnets de travail. Son corpus hors du commun rassemble des écrivains, géographes, paysagistes, peintres, botanistes, mais aussi grimpeurs, militaires, cartographes, taupiers, bergers et autres promeneurs. Tous écrivent leur paysage. Franz Schrader, Élisée Reclus ou Vidal de La Blache habitent l’imaginaire de l’auteur, au même titre que les manuels d’escalades du XIXe siècle ou les livres de géographie du jeune élève des années 1950/1960. Entrer en Pyrénées s’opère aussi à différentes échelles, la vue statique et graphique avec son cadre et sa lumière est indissociable de l’expérience de l’escalade, de la promenade en famille ou de l’expédition aventurière entre frères et soeurs. Comme Martin de la Soudière le dit, on entre en paysage avec le pied et avec la main (on empoigne la matière de la roche pour grimper aux sommets). Mais l’écriture du paysage, en plein vent et en cabinet, est aussi une affaire de rituels. L’auteur scrute les gestes de ses poètes de prédilection : Jean-Loup Trassard arpentant son bocage, Julien Gracq au volant de sa deux-chevaux sur les rives de la Loire, André Dhôtel se perdant dans la forêt des Ardennes, jusqu’à Fernando Pessoa le promeneur immobile de Lisbonne. À travers ses « devanciers » comme il les appelle, l’auteur revendique une intimité du paysage féconde pour la réflexion et pour l’imaginaire.
Dans cet ouvrage, Martin de la Soudière « franchit » la montagne en quelque sorte : inaugurant son récit par le souvenir de l’arrivée au seuil des Pyrénées quand il était enfant, le père de famille proclamant au volant de sa 15 chevaux « Et voici nos montagnes », il le termine de l’autre côté du sommet, en Aragon, sur un dialogue avec son frère décédé Vincent, dialogue aux accents d’énigmes sur une vue panoramique.
Le récit est accompagné de photos de famille, d’extraits des carnets de Martin, carnets de son enfance jusqu’à aujourd’hui. Pour les amateurs de montagne et randonneurs littéraires, lecteurs d’ethnologie sensible.
(Présentation de l'éditeur)Langues : Français (fre) Mots-clés : paysage écriture ethnologie géographie Résumé : Arpenter le paysage est une pratique au long cours pour Martin de la Soudière, une pratique qui engage le corps comme l'esprit : pour le scientifique c'est la rencontre avec le terrain, pour l'homme sensible une expérience existentielle et poétique. Entrerait-on en paysage comme on entre en religion ? Comment un paysage, réel ou imaginé, connu ou fantasmé, nous devient-il intime ? Sa rencontre première avec les Pyrénées, à pied, à bicyclette ou à main nue, empoignant la roche, fait écho au geste d'autres acteurs et spécialistes qu'il convoque ici. Poètes, géographes, paysagistes, peintres, botanistes, mais aussi grimpeurs, militaires, cartographes, taupiers, bergers et autres promeneurs... tous écrivent, vivent, incarnent leur paysage. Reclus ou Vidal de La Blache côtoient Gracq et Pessoa. Ils habitent l'imaginaire de l'auteur, au même titre que les manuels d'escalades du XXe siècle ou les livres de géographie du jeune élève qu'il fut. Dans cette petite ethnologie du paysage, on se meut en barque, en train, on flâne, on dessine et on médite. Entrer en paysage est en somme un geste charnel, fécond pour la réflexion et l'imaginaire. (éditeur) Note de contenu : Sommaire :
P. 7. Entrer en paysage
P. 24. 1. Entrer en Pyrénées
P. 42. 2. Grandir avec les montagnes
P. 88. 3. Dans le bocage, le tour du propriétaire avec Jean-Loup Trassard
P. 104. 4. Mériter le paysage. La montagne
P. 141. 5. Géographes en herbe
P. 174. 6. Grand chemin et petites routes. Julien Gracq
P. 198. 7. Géographes de plein vent
P. 223. 8. Dans les collines de la Drôme. Philippe Jaccottet
P. 241. 9. Dessiner pour mieux voir
P. 276. 10. En forêt, se perdre avec André Dhôtel
P. 288. 11. Au pas de l'âne, au fil des gares
P. 310. 12. Le flâneur des confins. Pierre Sansot
P. 322. 13. Voir sans avoir vu
P. 345. 14. Le paysage sans lieu ni maître. Fernando Pessoa
P. 370. 15. Outre-pays. En Aragon
P. 375. Remerciements
P. 376. Index des lieux
P. 377. Index des personnes
P. 378. Index des motifs, gestes et acteurs
P. 380. Table des illustrationsEn ligne : https://www.franceculture.fr/emissions/avis-critique/la-femme-du-capitaine-de-ma [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=223546 Arpenter le paysage : poètes, géographes et montagnards / SUDOC [document électronique] / Martin de La Soudière (1944-...), Auteur . - Paris : Anamosa, 2019 . - 384 p. : couv. ill. en coul., ill. en coul. ; 21 cm.
ISBN : 979-10-95772-67-5 : 24 €
Pour la première fois, Martin de la Soudière, ethnologue du « dehors » et du temps qu’il fait, se livre à l’introspection. Cet essai autobiographique sur le paysage est un retour aux origines, une entrée sur le terrain pour l’ethnologue féru de géographie…
Véritable « entrée en paysage » qui a pour cadre la montagne, celle des Pyrénées en particulier.
Sur le mode du récit, Martin de la Soudière dialogue avec ses pères et ses carnets de travail. Son corpus hors du commun rassemble des écrivains, géographes, paysagistes, peintres, botanistes, mais aussi grimpeurs, militaires, cartographes, taupiers, bergers et autres promeneurs. Tous écrivent leur paysage. Franz Schrader, Élisée Reclus ou Vidal de La Blache habitent l’imaginaire de l’auteur, au même titre que les manuels d’escalades du XIXe siècle ou les livres de géographie du jeune élève des années 1950/1960. Entrer en Pyrénées s’opère aussi à différentes échelles, la vue statique et graphique avec son cadre et sa lumière est indissociable de l’expérience de l’escalade, de la promenade en famille ou de l’expédition aventurière entre frères et soeurs. Comme Martin de la Soudière le dit, on entre en paysage avec le pied et avec la main (on empoigne la matière de la roche pour grimper aux sommets). Mais l’écriture du paysage, en plein vent et en cabinet, est aussi une affaire de rituels. L’auteur scrute les gestes de ses poètes de prédilection : Jean-Loup Trassard arpentant son bocage, Julien Gracq au volant de sa deux-chevaux sur les rives de la Loire, André Dhôtel se perdant dans la forêt des Ardennes, jusqu’à Fernando Pessoa le promeneur immobile de Lisbonne. À travers ses « devanciers » comme il les appelle, l’auteur revendique une intimité du paysage féconde pour la réflexion et pour l’imaginaire.
Dans cet ouvrage, Martin de la Soudière « franchit » la montagne en quelque sorte : inaugurant son récit par le souvenir de l’arrivée au seuil des Pyrénées quand il était enfant, le père de famille proclamant au volant de sa 15 chevaux « Et voici nos montagnes », il le termine de l’autre côté du sommet, en Aragon, sur un dialogue avec son frère décédé Vincent, dialogue aux accents d’énigmes sur une vue panoramique.
Le récit est accompagné de photos de famille, d’extraits des carnets de Martin, carnets de son enfance jusqu’à aujourd’hui. Pour les amateurs de montagne et randonneurs littéraires, lecteurs d’ethnologie sensible.
(Présentation de l'éditeur)
Langues : Français (fre)
Mots-clés : paysage écriture ethnologie géographie Résumé : Arpenter le paysage est une pratique au long cours pour Martin de la Soudière, une pratique qui engage le corps comme l'esprit : pour le scientifique c'est la rencontre avec le terrain, pour l'homme sensible une expérience existentielle et poétique. Entrerait-on en paysage comme on entre en religion ? Comment un paysage, réel ou imaginé, connu ou fantasmé, nous devient-il intime ? Sa rencontre première avec les Pyrénées, à pied, à bicyclette ou à main nue, empoignant la roche, fait écho au geste d'autres acteurs et spécialistes qu'il convoque ici. Poètes, géographes, paysagistes, peintres, botanistes, mais aussi grimpeurs, militaires, cartographes, taupiers, bergers et autres promeneurs... tous écrivent, vivent, incarnent leur paysage. Reclus ou Vidal de La Blache côtoient Gracq et Pessoa. Ils habitent l'imaginaire de l'auteur, au même titre que les manuels d'escalades du XXe siècle ou les livres de géographie du jeune élève qu'il fut. Dans cette petite ethnologie du paysage, on se meut en barque, en train, on flâne, on dessine et on médite. Entrer en paysage est en somme un geste charnel, fécond pour la réflexion et l'imaginaire. (éditeur) Note de contenu : Sommaire :
P. 7. Entrer en paysage
P. 24. 1. Entrer en Pyrénées
P. 42. 2. Grandir avec les montagnes
P. 88. 3. Dans le bocage, le tour du propriétaire avec Jean-Loup Trassard
P. 104. 4. Mériter le paysage. La montagne
P. 141. 5. Géographes en herbe
P. 174. 6. Grand chemin et petites routes. Julien Gracq
P. 198. 7. Géographes de plein vent
P. 223. 8. Dans les collines de la Drôme. Philippe Jaccottet
P. 241. 9. Dessiner pour mieux voir
P. 276. 10. En forêt, se perdre avec André Dhôtel
P. 288. 11. Au pas de l'âne, au fil des gares
P. 310. 12. Le flâneur des confins. Pierre Sansot
P. 322. 13. Voir sans avoir vu
P. 345. 14. Le paysage sans lieu ni maître. Fernando Pessoa
P. 370. 15. Outre-pays. En Aragon
P. 375. Remerciements
P. 376. Index des lieux
P. 377. Index des personnes
P. 378. Index des motifs, gestes et acteurs
P. 380. Table des illustrationsEn ligne : https://www.franceculture.fr/emissions/avis-critique/la-femme-du-capitaine-de-ma [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=223546 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
Titre : Le bus des femmes : prostituées, histoire d'une mobilisation Type de document : texte imprimé Auteurs : Anne Coppel, Auteur ; Malika Amaouche, Auteur ; Lydia Braggiotti, Auteur Mention d'édition : Disponible sur Cairn Editeur : Paris : Anamosa Année de publication : 2020 Importance : 147 p. Présentation : illustrations en noir et blanc Format : 22 x 16 cm ISBN/ISSN/EAN : 979-10-95772-83-5 Prix : 20 € Langues : Français (fre) Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : Société / Comportement et vie sociale / Comportements à risque, addictions Prostitution -- Récits personnels Prostituées -- Santé et hygiène -- Sida -- Lutte contre -- France -- Paris (France) -- 1990-... hygiène, sida, prostitution, association, Paris Index. décimale : F-11 Femme Résumé : En 1990, une prostituée de la rue Saint-Denis sollicite une sociologue spécialisée dans la lutte contre les toxicomanies afin qu'elle l'aide à mobiliser les pouvoirs publics sur la santé et les conditions d'exercice des prostituées, en plein épidémie de sida. Leur action aboutit à la création du Bus des femmes en 1991. Ce document témoigne de leur mobilisation. Note de contenu : En 1990 à Paris, alors que l'épidémie de sida produit chaque jour plus de ravages, des prostituées se mobilisent et interpellent les pouvoirs publics. Huit grands cahiers jaunes à la couverture toilée circulent rue Saint-Denis et au-delà, sur les boulevards périphériques ou chez les marcheuses des Champs Élysées : les femmes y écrivent des « lettres de confidences » pour témoigner des conditions d'exercice de leur métier.
Cette parole est rare. Fragile, elle fait surgir une réalité diverse et incarnée, violente et ordinaire : bataille du préservatif, peurs et rivalités, mais aussi dignité et revendication de droits et d'un statut social. Car les lettres recèlent aussi la force de l'écrit. C'est un exemple remarquable d'empowerment dans l'histoire des femmes, la naissance d'une conscience collective à l'issue heureuse : la création du Bus des femmes, première association de santé communautaire de prostituées, dirigée par des prostituées.
Bien loin des fantasmes et des débats campés dans l'arbitraire, cet épisode méconnu témoigne de l'histoire des mobilisations citoyennes.
Un document extraordinaire présenté et commenté par des actrices de l'aventure : la sociologue Anne Coppel qui se mit au service de cette recherche-action, Lydia Braggiotti qui en fut la cheffe de projet et Malika Amaouche, héritière avec Act Up de ce combat.En ligne : https://www.cairn.info/le-bus-des-femmes--9791095772835.htm Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=239492 Le bus des femmes : prostituées, histoire d'une mobilisation [texte imprimé] / Anne Coppel, Auteur ; Malika Amaouche, Auteur ; Lydia Braggiotti, Auteur . - Disponible sur Cairn . - Paris : Anamosa, 2020 . - 147 p. : illustrations en noir et blanc ; 22 x 16 cm.
ISBN : 979-10-95772-83-5 : 20 €
Langues : Français (fre)
Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : Société / Comportement et vie sociale / Comportements à risque, addictions Prostitution -- Récits personnels Prostituées -- Santé et hygiène -- Sida -- Lutte contre -- France -- Paris (France) -- 1990-... hygiène, sida, prostitution, association, Paris Index. décimale : F-11 Femme Résumé : En 1990, une prostituée de la rue Saint-Denis sollicite une sociologue spécialisée dans la lutte contre les toxicomanies afin qu'elle l'aide à mobiliser les pouvoirs publics sur la santé et les conditions d'exercice des prostituées, en plein épidémie de sida. Leur action aboutit à la création du Bus des femmes en 1991. Ce document témoigne de leur mobilisation. Note de contenu : En 1990 à Paris, alors que l'épidémie de sida produit chaque jour plus de ravages, des prostituées se mobilisent et interpellent les pouvoirs publics. Huit grands cahiers jaunes à la couverture toilée circulent rue Saint-Denis et au-delà, sur les boulevards périphériques ou chez les marcheuses des Champs Élysées : les femmes y écrivent des « lettres de confidences » pour témoigner des conditions d'exercice de leur métier.
Cette parole est rare. Fragile, elle fait surgir une réalité diverse et incarnée, violente et ordinaire : bataille du préservatif, peurs et rivalités, mais aussi dignité et revendication de droits et d'un statut social. Car les lettres recèlent aussi la force de l'écrit. C'est un exemple remarquable d'empowerment dans l'histoire des femmes, la naissance d'une conscience collective à l'issue heureuse : la création du Bus des femmes, première association de santé communautaire de prostituées, dirigée par des prostituées.
Bien loin des fantasmes et des débats campés dans l'arbitraire, cet épisode méconnu témoigne de l'histoire des mobilisations citoyennes.
Un document extraordinaire présenté et commenté par des actrices de l'aventure : la sociologue Anne Coppel qui se mit au service de cette recherche-action, Lydia Braggiotti qui en fut la cheffe de projet et Malika Amaouche, héritière avec Act Up de ce combat.En ligne : https://www.cairn.info/le-bus-des-femmes--9791095772835.htm Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=239492 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 14048 F-11 COP Livres Centre de Documentation Carrières Sociales Femmes-Genre Disponible "De cendres et de braises". voix et histoires d'une banlieue populaire ; l'expérience d'un film / SUDOC / Manon Ott
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Titre : "De cendres et de braises". voix et histoires d'une banlieue populaire ; l'expérience d'un film / SUDOC Titre original : Filmer-chercher : retour sur "De cendres et de braises", un film de recherche dans une banlieue ouvrière en mutation Type de document : texte imprimé Auteurs : Manon Ott (1982-....), Auteur Mention d'édition : Texte remanié de : Thèse de doctorat : Sociologie : Évry : 2019 : Filmer-chercher : retour sur "De cendres et de braises", un film de recherche dans une banlieue ouvrière en mutation Editeur : Paris : Anamosa Année de publication : 2019 Importance : 1 vol. (213-146 p.-[24] p. de pl.) Présentation : ill. Format : 20 x 14 cm ISBN/ISSN/EAN : 979-10-95772-69-9 Prix : 25 € Note générale : L’auteure est chercheuse et enseignante en sciences sociales et en cinéma, mais aussi cinéaste. Cet essai est d’ailleurs le fruit d’un double projet de recherche et de film, mené conjointement avec Grégory Cohen. Le film qui porte le même titre sort mercredi prochain 25 septembre.
Le livre rend compte de cette double expérience, en proposant une lecture recto-verso. La face A sous-titrée « Voix et histoires d’une banlieue populaire », tisse la « grande histoire », avec la « petite », celle des gens, en suivant le fil des rencontres de l’auteur avec les habitants des Mureaux. Des rencontres mises en perspective par la connaissance de l’histoire ouvrière et de l’immigration, des luttes et de la question sociale. Comment s’est constitué ce territoire qu’on appelle la Banlieue… et sa population dont le « jeune de banlieue » est devenu l’archétype ? C’est pour apporter une réponse plus fine, plus complexe à cette question trop souvent pourvoyeuse de clichés que Manon Ott écrit et film aux Mureaux.
Comme Matthew Desmond, elle choisit la méthode de l’observation participante, s’installe sur place et décide de donner la parole à ceux qu’on n’entend que trop peu… qui sont parlés plus qu’ils ne parlent. Car ces habitants, comme ceux d’autres banlieues populaires, et les lieux qu’ils habitent ont progressivement été déconnectés de leur histoire sociale. Il s’agit donc de repolitiser le regard.Langues : Français (fre) Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : Conditions sociales Société / Environnement social / Banlieues et cités Communautés de banlieue France -- Les Mureaux (Yvelines) -- 1945-... Index. décimale : F-62 Environnement - cadre de vie - aménagement urbain Résumé : L'auteure, qui a vécu aux Mureaux, retrace l'histoire des cités HLM sur trois générations. Construites dans les années 1960 afin de loger les ouvriers des usines Renault à Flins, pour la plupart émigrés du Maghreb puis d'Afrique subsaharienne, elles ont fait plus tard l'objet d'une rénovation urbaine. Les habitants de ces quartiers populaires évoquent leur vie quotidienne et leurs aspirations. Note de contenu : Contient des témoignages des habitants
Bibliogr. p. 205-212
Les deux parties de l'ouvrage sont disposées tête-bêche.
Au pied des tours de la cité, à l’entrée de l’usine ou à côté d’un feu, Fabienne, Jamaa, Yannick, Antoinette, Momo et d’autres entreprennent, aux côtés de Manon Ott, un récit que d’ordinaire on entend peu.
Il y a deux façons d’entrer dans ce livre. La face A est consacrée à l’histoire des cités HLM des Mureaux près de l’usine Renault de Flins. Ce portrait sensible et engagé d’une banlieue ouvrière en mutation est richement illustré d’archives souvent inédites et de paroles d’habitants. Les luttes politiques qui s’y déroulèrent font écho à tout un pan de l’histoire populaire de la France depuis les années 1960. Tandis que derrière les décombres des démolitions actuelles des tours et des barres de ces cités, derrière les grands feux de l’actualité, se déploie une autre scène : la face B, telle un carnet de tournage, raconte comment se réinventent, ici et maintenant, les petits feux d’une parole reconquise.
Expérience documentaire, à la fois politique et poétique, De cendres et de braises est une histoire de rencontres qui a pris la forme d’un livre et d’un film.
En ligne : https://www.franceculture.fr/emissions/avis-critique/avis-critique-emission-du-s [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=229360 "De cendres et de braises". voix et histoires d'une banlieue populaire ; l'expérience d'un film / SUDOC = Filmer-chercher : retour sur "De cendres et de braises", un film de recherche dans une banlieue ouvrière en mutation [texte imprimé] / Manon Ott (1982-....), Auteur . - Texte remanié de : Thèse de doctorat : Sociologie : Évry : 2019 : Filmer-chercher : retour sur "De cendres et de braises", un film de recherche dans une banlieue ouvrière en mutation . - Paris : Anamosa, 2019 . - 1 vol. (213-146 p.-[24] p. de pl.) : ill. ; 20 x 14 cm.
ISBN : 979-10-95772-69-9 : 25 €
L’auteure est chercheuse et enseignante en sciences sociales et en cinéma, mais aussi cinéaste. Cet essai est d’ailleurs le fruit d’un double projet de recherche et de film, mené conjointement avec Grégory Cohen. Le film qui porte le même titre sort mercredi prochain 25 septembre.
Le livre rend compte de cette double expérience, en proposant une lecture recto-verso. La face A sous-titrée « Voix et histoires d’une banlieue populaire », tisse la « grande histoire », avec la « petite », celle des gens, en suivant le fil des rencontres de l’auteur avec les habitants des Mureaux. Des rencontres mises en perspective par la connaissance de l’histoire ouvrière et de l’immigration, des luttes et de la question sociale. Comment s’est constitué ce territoire qu’on appelle la Banlieue… et sa population dont le « jeune de banlieue » est devenu l’archétype ? C’est pour apporter une réponse plus fine, plus complexe à cette question trop souvent pourvoyeuse de clichés que Manon Ott écrit et film aux Mureaux.
Comme Matthew Desmond, elle choisit la méthode de l’observation participante, s’installe sur place et décide de donner la parole à ceux qu’on n’entend que trop peu… qui sont parlés plus qu’ils ne parlent. Car ces habitants, comme ceux d’autres banlieues populaires, et les lieux qu’ils habitent ont progressivement été déconnectés de leur histoire sociale. Il s’agit donc de repolitiser le regard.
Langues : Français (fre)
Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : Conditions sociales Société / Environnement social / Banlieues et cités Communautés de banlieue France -- Les Mureaux (Yvelines) -- 1945-... Index. décimale : F-62 Environnement - cadre de vie - aménagement urbain Résumé : L'auteure, qui a vécu aux Mureaux, retrace l'histoire des cités HLM sur trois générations. Construites dans les années 1960 afin de loger les ouvriers des usines Renault à Flins, pour la plupart émigrés du Maghreb puis d'Afrique subsaharienne, elles ont fait plus tard l'objet d'une rénovation urbaine. Les habitants de ces quartiers populaires évoquent leur vie quotidienne et leurs aspirations. Note de contenu : Contient des témoignages des habitants
Bibliogr. p. 205-212
Les deux parties de l'ouvrage sont disposées tête-bêche.
Au pied des tours de la cité, à l’entrée de l’usine ou à côté d’un feu, Fabienne, Jamaa, Yannick, Antoinette, Momo et d’autres entreprennent, aux côtés de Manon Ott, un récit que d’ordinaire on entend peu.
Il y a deux façons d’entrer dans ce livre. La face A est consacrée à l’histoire des cités HLM des Mureaux près de l’usine Renault de Flins. Ce portrait sensible et engagé d’une banlieue ouvrière en mutation est richement illustré d’archives souvent inédites et de paroles d’habitants. Les luttes politiques qui s’y déroulèrent font écho à tout un pan de l’histoire populaire de la France depuis les années 1960. Tandis que derrière les décombres des démolitions actuelles des tours et des barres de ces cités, derrière les grands feux de l’actualité, se déploie une autre scène : la face B, telle un carnet de tournage, raconte comment se réinventent, ici et maintenant, les petits feux d’une parole reconquise.
Expérience documentaire, à la fois politique et poétique, De cendres et de braises est une histoire de rencontres qui a pris la forme d’un livre et d’un film.
En ligne : https://www.franceculture.fr/emissions/avis-critique/avis-critique-emission-du-s [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=229360 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 14067 F-62 OTT Livres Centre de Documentation Carrières Sociales Habiter, espaces vécus Disponible Documents numériques
Titre : Démocratie Type de document : texte imprimé Auteurs : Samuel Hayat (1980-...) , Auteur
Mention d'édition : Recensé par Jean-Vincent Holeindre, SH n°323, mars 2020, p. 64 Editeur : Paris : Anamosa Année de publication : 2020 Collection : Le Mot est faible Importance : 96 p. Format : 19 x 10 cm ISBN/ISSN/EAN : 979-10-95772-85-9 Prix : 9 € Note générale : Les pouvoirs du mot démocratie
France, Algérie, Soudan, Hongkong, Catalogne, Liban, Chili, Irak, Haïti, Équateur, Iran… En 2019, les peuples se sont soulevés. La décennie, qui avait commencé avec les révolutions du Printemps arabe, s’achève par un embrasement à la géographie éclatée, touchant autant des régimes autoritaires que des démocraties établies, autant des pays riches que d’autres plus pauvres. Malgré cette diversité, deux traits communs émergent dans les revendications : la demande d’une justice sociale et fiscale, et la contestation des élites politiques. Élues ou non, celles-ci sont dénoncées comme formant une oligarchie ne servant pas les intérêts des citoyens, en particulier ceux des plus pauvres, mais les siens propres, ceux des puissants, voire ceux de forces étrangères. Partout, le mot démocratie sert à désigner ce que les manifestants souhaitent. Si ce slogan n’a rien d’étonnant dans les pays où un autocrate, un parti ou l’armée détient le pouvoir, il est plus étrange de l’entendre dans des régimes démocratiques, a fortiori de vieilles démocraties installées comme la France. Or même là, ces soulèvements demandent la démocratie, une démocratie réelle, comme en écho à ces mots qui résonnaient sur la Puerta del Sol de Madrid, en mai 2011 : « Le llaman democracia y no lo es », « ils appellent ça démocratie, et ça ne l’est pas ». Dans la bouche d’un nombre croissant de citoyens, le sens du mot démocratie se dédouble : d’un côté, une démocratie faussée, celle qui organise la domination des élites politiques et l’appauvrissement des masses ; et de l’autre, une démocratie réelle, mais inexistante, encore à venir. Les soulèvements de la décennie révèlent ainsi autant le pouvoir mobilisateur du mot démocratie que le désenchantement qu’accompagne sa réalisation dans les démocraties libérales.
Les régimes démocratiques vivent actuellement une crise historique. Certes, ils sont toujours plus nombreux. Alors qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale, seuls 12 États pouvaient être considérés comme des démocraties libérales, l’ONG Freedom House en compte aujourd’hui 87. Mais d’un autre côté, si l’attachement à la démocratie est largement partagé par les populations, la défiance vis-à-vis des élus et de la politique ne cesse de croître. La vague de démocratisation commencée après la Seconde Guerre mondiale, et renforcée par la chute des régimes communistes au début des années 1990, marque le pas. Alors qu’un défenseur de la démocratie libérale comme le politiste américain Francis Fukuyama pouvait annoncer, quelques mois avant la chute du Mur de Berlin, « la fin de l’histoire », c’est-à-dire « l’extinction totale de tous les systèmes alternatifs au libéralisme occidental », ce discours semble aujourd’hui naïf et dépassé. Non seulement le modèle politique des démocraties libérales est en crise, mais émergent aussi de grandes puissances économiques et politiques qui ne s’en réclament pas, en premier lieu la Chine. Le risque, impensable il y a quelques décennies, d’un dépérissement des démocraties libérales, sous l’effet conjoint de transformations internes vers toujours plus d’autoritarisme et d’inégalités, et de la concurrence de régimes autocratiques, apparaît désormais sinon probable, du moins possible. Il y a urgence, dans ces conditions, à repenser la démocratie au-delà du modèle démocratique libéral, dans le sens d’une démocratie réelle que les soulèvements de la dernière décennie appellent de leurs vœux.
Cet ouvrage vise à comprendre ce que peut vouloir dire la démocratie si on prend au mot ceux qui la revendiquent. Il ne s’agira pas de faire le bilan des démocraties libérales ni de prédire leur avenir, mais de discuter des manières de penser la démocratie au sens fort du terme, au-delà de son utilisation par les régimes dits démocratiques. On se permettra en effet de douter du bien-fondé de cette utilisation. Le mot démocratie s’est imposé pour qualifier ces régimes alors que les puissances européennes se livraient à l’horreur de l’entreprise coloniale, que les États-Unis, champions de la démocratie libérale, connaissaient l’esclavage puis la ségrégation raciale, que les femmes étaient presque partout écartées de la sphère publique. La démocratie, déjà, semblait pleinement compatible avec les inégalités les plus profondes et les politiques les plus autoritaires. Dès lors, on peut considérer avec circonspection la prétention des États qui héritent de cette histoire à s’ériger en seuls juges de ce qu’est la démocratie et à monopoliser le mot pour légitimer leur pouvoir, tant sur leur population que face aux autres États.
On partira plutôt des sens que donnent au mot démocratie ceux et celles qui s’en emparent pour en faire un étendard dans leurs luttes. Le mot démocratie lui-même est ambigu, et la pluralité de ses significations se retrouve dans les soulèvements en cours. À suivre la simple étymologie, la démocratie est le pouvoir (kratos) du peuple (demos). Mais ces deux mots ont eux-mêmes plusieurs sens. Le peuple, c’est l’ensemble des citoyens d’un pays – c’est le sens du mot peuple que l’on peut qualifier de politique, qui vient désigner un régime, une forme de gouvernement. Donner le pouvoir au peuple, de ce point de vue, peut vouloir dire laisser les citoyens élire leurs représentants, mais aussi les faire participer au vote de la loi et contrôler les modalités de son application. À Hongkong, le mouvement revendique notamment le suffrage universel et l’ouverture d’une commission d’enquête sur les violences policières. En France, les Gilets jaunes ont défendu l’instauration d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC) et la fin des différents privilèges des élus. Au Chili, les revendications se sont focalisées sur la démission du président et sur l’adoption d’une nouvelle Constitution. Toutes ces revendications vont dans le sens de ce que Sandra Laugier et Albert Ogien appellent un « principe démocratie », essentiellement politique : l’autonomie des citoyens et leur capacité collective à s’organiser pour surveiller les gouvernants, voire à prendre directement les décisions. Ce principe démocratie s’oppose à la volonté d’une partie au moins des élites politiques de décider seules, sans les citoyens, ce qui est censé être bon pour eux, par exemple au prétexte de la technicité supposée trop grande des questions politiques.
Mais la démocratie comme pouvoir du peuple peut aussi faire référence à un tout autre sens du mot peuple, un sens social. Il s’agit des pauvres, des travailleurs, de la plèbe, c’est-à-dire d’une catégorie spécifique d’habitants (citoyens ou non) caractérisés par une condition sociale et économique dominée. Que l’on pense le peuple comme plèbe, et alors la démocratie prend une tout autre signification, celle de la défense des intérêts des plus démunis. Ce thème est au moins aussi important que la démocratie au sens politique dans les soulèvements, à la fois du point de vue de leurs causes immédiates et de leurs revendications. En France, le mouvement des Gilets jaunes commence par la contestation d’une hausse des taxes sur le carburant, le Liban s’embrase à cause d’une nouvelle taxe sur les communications passées par Internet, au Chili c’est une augmentation du prix des transports publics qui met les gens dans la rue. Partout, la dénonciation de la dépossession politique des citoyens s’accompagne de revendications de justice fiscale et sociale, contre des réformes néolibérales qui pèsent sur les plus pauvres. En effet, du fait de la mondialisation, les États sont en concurrence pour attirer des capitaux, et cherchent à offrir les meilleures conditions fiscales aux entreprises, donc à réduire les impôts sur le capital. Pour compenser ce manque à gagner, les États réduisent les dépenses publiques et augmentent les taxes qui touchent la population, par le biais d’impôts indirects notamment. La pression fiscale sur les travailleurs ne cesse alors de s’alourdir, tandis que les détenteurs de capitaux se voient offrir toujours plus de privilèges et que les services publics sont soumis, par souci d’économie, à une logique néolibérale dévastatrice qui nuit à leur qualité. Il y a là les ferments d’un profond sentiment de trahison des classes populaires par l’État, justifiant leur révolte au nom d’une conception sociale de la démocratie.
Ces deux grandes catégories de significations du mot démocratie, politique et sociale, sont rarement pensées ensemble. Pourtant, cette ambiguïté est peut-être une des raisons de la puissance de ce mot, comme moyen de légitimation des gouvernements, mais aussi de mobilisation et d’utopie. Elle met au cœur du mot une tension fondamentale entre l’unité des citoyens et la diversité des conditions, entre l’unanimité de la volonté populaire et la conflictualité inhérente aux distinctions de classe, de race, de genre. Elle fait de l’égalité, valeur cardinale de la démocratie, quelque chose de toujours déjà là – les citoyens sont supposés égaux, devant la loi et dans les urnes – et pourtant jamais atteint, puisque les inégalités sociales persistent. Ce livre partira ainsi d’une discussion du sens politique de la démocratie, comme pouvoir de l’ensemble des citoyens, pour montrer comment ce sens est travaillé par les divisions qui traversent la société et donc par la démocratie en un sens social, le pouvoir de la plèbe. Ce faisant, il permettra de mettre en lumière les divers sens de la notion même de pouvoir que l’idée démocratique met en jeu : la souveraineté, le gouvernement, la domination. Cette réflexion nous amènera à faire émerger trois éléments centraux pour une pratique démocratique aujourd’hui : prendre parti, refuser d’être gouverné, lutter contre la domination. Sans prétendre épuiser les significations du mot démocratie, ces impératifs peuvent constituer des manières de prendre au sérieux les aspirations à l’œuvre dans les soulèvements en cours, et par là de repenser la démocratie.Catégories : D SOCIOLOGIE - ETHNOLOGIE - ANTHROPOLOGIE Mots-clés : Politique et administration publique / Sciences politiques / Systèmes d'organisation des Etats Gouvernement démocratique Index. décimale : D-30 Laïcité-Citoyenneté Résumé : À quoi sert le mot démocratie – ou plutôt à qui sert-il ? Dans cet essai incisif, il s’agit de redonner toute sa force au mot, en mettant en lumière les différents plans sur lesquels se joue le combat autour de la démocratie entre les puissants et le peuple, afin d’éclairer ce qui fait démocratie.
Cet essai interroge le concept de démocratie pour lui redonner toute sa force dans une société où les inégalités se creusent et où le pouvoir politique est laissé aux mains de quelques-uns. L'auteur s'attache à déconstruire l'usage que les puissants font de ce terme à travers notamment les revendications des gilets jaunes qui réclament une démocratie fondée sur la consultation permanente de tous.Note de contenu : « Le parti, le syndicat, le mouvement, l’organisation, le groupe affinitaire, l’association, aucune forme n’est prémunie de la captation oligarchique, mais aucune n’y est non plus condamnée. La démocratie est le pouvoir d’un peuple qui ne cesse de se reconstruire dans l’expérience collective d’un refus d’être gouverné. Ce refus préfigure un temps nouveau, celui du gouvernement du peuple et de la fin de la domination sociale. Adhérer à la démocratie au sens fort suppose de l’effectuer, c’est-à-dire de prendre parti, sans garantie de victoire. Là est le sujet collectif que cette compréhension de la démocratie construit : un nous partisan, fondé sur un commun attachement à la démocratie réelle, cette forme de gouvernement et de société qui repose sur la capacité de n’importe qui à prendre parti, pour mettre en échec collectivement les relations de pouvoir qui nous enserrent. Là est le pari de la démocratie, la condition pour que s’effectue, de manière toujours différente et inattendue, le pouvoir du peuple.» En ligne : https://www.scienceshumaines.com/democratie_fr_41992.html Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=239572 Démocratie [texte imprimé] / Samuel Hayat (1980-...), Auteur . - Recensé par Jean-Vincent Holeindre, SH n°323, mars 2020, p. 64 . - Paris : Anamosa, 2020 . - 96 p. ; 19 x 10 cm. - (Le Mot est faible) .
ISBN : 979-10-95772-85-9 : 9 €
Les pouvoirs du mot démocratie
France, Algérie, Soudan, Hongkong, Catalogne, Liban, Chili, Irak, Haïti, Équateur, Iran… En 2019, les peuples se sont soulevés. La décennie, qui avait commencé avec les révolutions du Printemps arabe, s’achève par un embrasement à la géographie éclatée, touchant autant des régimes autoritaires que des démocraties établies, autant des pays riches que d’autres plus pauvres. Malgré cette diversité, deux traits communs émergent dans les revendications : la demande d’une justice sociale et fiscale, et la contestation des élites politiques. Élues ou non, celles-ci sont dénoncées comme formant une oligarchie ne servant pas les intérêts des citoyens, en particulier ceux des plus pauvres, mais les siens propres, ceux des puissants, voire ceux de forces étrangères. Partout, le mot démocratie sert à désigner ce que les manifestants souhaitent. Si ce slogan n’a rien d’étonnant dans les pays où un autocrate, un parti ou l’armée détient le pouvoir, il est plus étrange de l’entendre dans des régimes démocratiques, a fortiori de vieilles démocraties installées comme la France. Or même là, ces soulèvements demandent la démocratie, une démocratie réelle, comme en écho à ces mots qui résonnaient sur la Puerta del Sol de Madrid, en mai 2011 : « Le llaman democracia y no lo es », « ils appellent ça démocratie, et ça ne l’est pas ». Dans la bouche d’un nombre croissant de citoyens, le sens du mot démocratie se dédouble : d’un côté, une démocratie faussée, celle qui organise la domination des élites politiques et l’appauvrissement des masses ; et de l’autre, une démocratie réelle, mais inexistante, encore à venir. Les soulèvements de la décennie révèlent ainsi autant le pouvoir mobilisateur du mot démocratie que le désenchantement qu’accompagne sa réalisation dans les démocraties libérales.
Les régimes démocratiques vivent actuellement une crise historique. Certes, ils sont toujours plus nombreux. Alors qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale, seuls 12 États pouvaient être considérés comme des démocraties libérales, l’ONG Freedom House en compte aujourd’hui 87. Mais d’un autre côté, si l’attachement à la démocratie est largement partagé par les populations, la défiance vis-à-vis des élus et de la politique ne cesse de croître. La vague de démocratisation commencée après la Seconde Guerre mondiale, et renforcée par la chute des régimes communistes au début des années 1990, marque le pas. Alors qu’un défenseur de la démocratie libérale comme le politiste américain Francis Fukuyama pouvait annoncer, quelques mois avant la chute du Mur de Berlin, « la fin de l’histoire », c’est-à-dire « l’extinction totale de tous les systèmes alternatifs au libéralisme occidental », ce discours semble aujourd’hui naïf et dépassé. Non seulement le modèle politique des démocraties libérales est en crise, mais émergent aussi de grandes puissances économiques et politiques qui ne s’en réclament pas, en premier lieu la Chine. Le risque, impensable il y a quelques décennies, d’un dépérissement des démocraties libérales, sous l’effet conjoint de transformations internes vers toujours plus d’autoritarisme et d’inégalités, et de la concurrence de régimes autocratiques, apparaît désormais sinon probable, du moins possible. Il y a urgence, dans ces conditions, à repenser la démocratie au-delà du modèle démocratique libéral, dans le sens d’une démocratie réelle que les soulèvements de la dernière décennie appellent de leurs vœux.
Cet ouvrage vise à comprendre ce que peut vouloir dire la démocratie si on prend au mot ceux qui la revendiquent. Il ne s’agira pas de faire le bilan des démocraties libérales ni de prédire leur avenir, mais de discuter des manières de penser la démocratie au sens fort du terme, au-delà de son utilisation par les régimes dits démocratiques. On se permettra en effet de douter du bien-fondé de cette utilisation. Le mot démocratie s’est imposé pour qualifier ces régimes alors que les puissances européennes se livraient à l’horreur de l’entreprise coloniale, que les États-Unis, champions de la démocratie libérale, connaissaient l’esclavage puis la ségrégation raciale, que les femmes étaient presque partout écartées de la sphère publique. La démocratie, déjà, semblait pleinement compatible avec les inégalités les plus profondes et les politiques les plus autoritaires. Dès lors, on peut considérer avec circonspection la prétention des États qui héritent de cette histoire à s’ériger en seuls juges de ce qu’est la démocratie et à monopoliser le mot pour légitimer leur pouvoir, tant sur leur population que face aux autres États.
On partira plutôt des sens que donnent au mot démocratie ceux et celles qui s’en emparent pour en faire un étendard dans leurs luttes. Le mot démocratie lui-même est ambigu, et la pluralité de ses significations se retrouve dans les soulèvements en cours. À suivre la simple étymologie, la démocratie est le pouvoir (kratos) du peuple (demos). Mais ces deux mots ont eux-mêmes plusieurs sens. Le peuple, c’est l’ensemble des citoyens d’un pays – c’est le sens du mot peuple que l’on peut qualifier de politique, qui vient désigner un régime, une forme de gouvernement. Donner le pouvoir au peuple, de ce point de vue, peut vouloir dire laisser les citoyens élire leurs représentants, mais aussi les faire participer au vote de la loi et contrôler les modalités de son application. À Hongkong, le mouvement revendique notamment le suffrage universel et l’ouverture d’une commission d’enquête sur les violences policières. En France, les Gilets jaunes ont défendu l’instauration d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC) et la fin des différents privilèges des élus. Au Chili, les revendications se sont focalisées sur la démission du président et sur l’adoption d’une nouvelle Constitution. Toutes ces revendications vont dans le sens de ce que Sandra Laugier et Albert Ogien appellent un « principe démocratie », essentiellement politique : l’autonomie des citoyens et leur capacité collective à s’organiser pour surveiller les gouvernants, voire à prendre directement les décisions. Ce principe démocratie s’oppose à la volonté d’une partie au moins des élites politiques de décider seules, sans les citoyens, ce qui est censé être bon pour eux, par exemple au prétexte de la technicité supposée trop grande des questions politiques.
Mais la démocratie comme pouvoir du peuple peut aussi faire référence à un tout autre sens du mot peuple, un sens social. Il s’agit des pauvres, des travailleurs, de la plèbe, c’est-à-dire d’une catégorie spécifique d’habitants (citoyens ou non) caractérisés par une condition sociale et économique dominée. Que l’on pense le peuple comme plèbe, et alors la démocratie prend une tout autre signification, celle de la défense des intérêts des plus démunis. Ce thème est au moins aussi important que la démocratie au sens politique dans les soulèvements, à la fois du point de vue de leurs causes immédiates et de leurs revendications. En France, le mouvement des Gilets jaunes commence par la contestation d’une hausse des taxes sur le carburant, le Liban s’embrase à cause d’une nouvelle taxe sur les communications passées par Internet, au Chili c’est une augmentation du prix des transports publics qui met les gens dans la rue. Partout, la dénonciation de la dépossession politique des citoyens s’accompagne de revendications de justice fiscale et sociale, contre des réformes néolibérales qui pèsent sur les plus pauvres. En effet, du fait de la mondialisation, les États sont en concurrence pour attirer des capitaux, et cherchent à offrir les meilleures conditions fiscales aux entreprises, donc à réduire les impôts sur le capital. Pour compenser ce manque à gagner, les États réduisent les dépenses publiques et augmentent les taxes qui touchent la population, par le biais d’impôts indirects notamment. La pression fiscale sur les travailleurs ne cesse alors de s’alourdir, tandis que les détenteurs de capitaux se voient offrir toujours plus de privilèges et que les services publics sont soumis, par souci d’économie, à une logique néolibérale dévastatrice qui nuit à leur qualité. Il y a là les ferments d’un profond sentiment de trahison des classes populaires par l’État, justifiant leur révolte au nom d’une conception sociale de la démocratie.
Ces deux grandes catégories de significations du mot démocratie, politique et sociale, sont rarement pensées ensemble. Pourtant, cette ambiguïté est peut-être une des raisons de la puissance de ce mot, comme moyen de légitimation des gouvernements, mais aussi de mobilisation et d’utopie. Elle met au cœur du mot une tension fondamentale entre l’unité des citoyens et la diversité des conditions, entre l’unanimité de la volonté populaire et la conflictualité inhérente aux distinctions de classe, de race, de genre. Elle fait de l’égalité, valeur cardinale de la démocratie, quelque chose de toujours déjà là – les citoyens sont supposés égaux, devant la loi et dans les urnes – et pourtant jamais atteint, puisque les inégalités sociales persistent. Ce livre partira ainsi d’une discussion du sens politique de la démocratie, comme pouvoir de l’ensemble des citoyens, pour montrer comment ce sens est travaillé par les divisions qui traversent la société et donc par la démocratie en un sens social, le pouvoir de la plèbe. Ce faisant, il permettra de mettre en lumière les divers sens de la notion même de pouvoir que l’idée démocratique met en jeu : la souveraineté, le gouvernement, la domination. Cette réflexion nous amènera à faire émerger trois éléments centraux pour une pratique démocratique aujourd’hui : prendre parti, refuser d’être gouverné, lutter contre la domination. Sans prétendre épuiser les significations du mot démocratie, ces impératifs peuvent constituer des manières de prendre au sérieux les aspirations à l’œuvre dans les soulèvements en cours, et par là de repenser la démocratie.
Catégories : D SOCIOLOGIE - ETHNOLOGIE - ANTHROPOLOGIE Mots-clés : Politique et administration publique / Sciences politiques / Systèmes d'organisation des Etats Gouvernement démocratique Index. décimale : D-30 Laïcité-Citoyenneté Résumé : À quoi sert le mot démocratie – ou plutôt à qui sert-il ? Dans cet essai incisif, il s’agit de redonner toute sa force au mot, en mettant en lumière les différents plans sur lesquels se joue le combat autour de la démocratie entre les puissants et le peuple, afin d’éclairer ce qui fait démocratie.
Cet essai interroge le concept de démocratie pour lui redonner toute sa force dans une société où les inégalités se creusent et où le pouvoir politique est laissé aux mains de quelques-uns. L'auteur s'attache à déconstruire l'usage que les puissants font de ce terme à travers notamment les revendications des gilets jaunes qui réclament une démocratie fondée sur la consultation permanente de tous.Note de contenu : « Le parti, le syndicat, le mouvement, l’organisation, le groupe affinitaire, l’association, aucune forme n’est prémunie de la captation oligarchique, mais aucune n’y est non plus condamnée. La démocratie est le pouvoir d’un peuple qui ne cesse de se reconstruire dans l’expérience collective d’un refus d’être gouverné. Ce refus préfigure un temps nouveau, celui du gouvernement du peuple et de la fin de la domination sociale. Adhérer à la démocratie au sens fort suppose de l’effectuer, c’est-à-dire de prendre parti, sans garantie de victoire. Là est le sujet collectif que cette compréhension de la démocratie construit : un nous partisan, fondé sur un commun attachement à la démocratie réelle, cette forme de gouvernement et de société qui repose sur la capacité de n’importe qui à prendre parti, pour mettre en échec collectivement les relations de pouvoir qui nous enserrent. Là est le pari de la démocratie, la condition pour que s’effectue, de manière toujours différente et inattendue, le pouvoir du peuple.» En ligne : https://www.scienceshumaines.com/democratie_fr_41992.html Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=239572 Réservation
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