Titre : |
JEU PÉDAGOGIQUE ET APPRENTISSAGE COOPÉRATIF : ÉTUDE FRANCO-ANGLOPHONE DES PRATIQUES DE FORMATION DE TRAVAILLEURS |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
John Ward (1954-...) , Auteur |
Congrès : |
Biennale internationale de l'Éducation, de la Formation et des Pratiques professionnelles, Organisateur de réunion, de conférence |
Mention d'édition : |
John Ward. JEU PÉDAGOGIQUE ET APPRENTISSAGE COOPÉRATIF : ÉTUDE FRANCO-ANGLOPHONE DES PRATIQUES DE FORMATION DE TRAVAILLEURS SOCIAUX. Biennale internationale de l'Éducation, de la Formation et des Pratiques professionnelles, CNAM, Jun 2015, Paris, France. |
Editeur : |
CNAM (Conservatoire national des arts et métiers) |
Année de publication : |
2015 |
Importance : |
10 p. |
Format : |
PDF |
Note générale : |
Nous avons mené une revue de la littérature sur la formation des travailleurs sociaux à partir
de cinq revues en langue anglaise spécialisées dans l'éducation des travailleurs sociaux et d'un
corpus d'ouvrages et d'articles en langue française. Nous constatons que la formation à ces
métiers a largement recours à deux formes de pédagogie ludique : les jeux de type simulation
que nous appellerons « mimétiques », jeu de rôle ou mise en situation (voir notamment,
Doelker 1987, McCaughan et al, 1978, Doelker, 1987) et les jeux à caractère « créatif » ayant
comme support la fabrication d'objets, le théâtre, l'expression artistique ou la création de récits
à partir de situations vécues ou imaginées (voir par exemple, Chambon, 2006, Dennison,
2
Sauf autre précision les citations anglophones sont traduites par l'auteur de ce texte.
3 Voir par exemple : http://www.geekmedical.fr/?p=3220, consulté le 3 avril 2014.
2011, Tessier, 2012, Mendoza 2013)
4
. En revanche, malgré de nombreux autres exemples de
travaux sur l'innovation pédagogique, la notion de jeu pédagogique n'a pas fait l’objet d’étude
ou de tentative de formalisation spécifique au champ du travail social, encore moins d'une
réflexion sur son intérêt pour apprendre à « coopérer ». Les jeux « stratégiques », demandant
des aptitudes à la négociation, à l'anticipation ou à la création de règles de vie en société sont
peu mentionnés (voir cependant Cramer, 2012).
Pourtant, le concept de « coopération » occupe une place privilégiée dans les qualités
attendues d'un futur travailleur social |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Jeu pédagogique, simulation, créativité, travail social, coopération théâtre populaire conflits sociaux résolution résilience travail social jeu ludique apprentissage apprentissages pratiques ludiques apprenant jeux de société jeux de simulation expression artistique création créative jeu pédagogique pédagogie
sociale tiers en commun |
Résumé : |
Cet article rend compte des premiers résultats d’une recherche exploratoire sur les usages du
jeu pédagogique par les formateurs et enseignants en formation initiale de travailleurs
sociaux. Deux approches ludiques sont largement citées dans le discours des interviewés et
dans la littérature professionnelle: les jeux de simulation à caractère non formalisé ou
« libre » ; les jeux et activités à caractère artistique ou créatif. Ces pratiques pédagogiques
sont valorisées pour le développement de la connaissance de soi, l’acquisition d’une posture
professionnelle et l’accès à une meilleure compréhension de l’altérité. Ainsi, le jeu
pédagogique est valorisé pour la transmission des compétences individuelles nécessaires pour
coopérer, mais il est peu sollicité en tant qu’exercice de coopération à part entière. Ces
orientations pédagogiques, qui semblent être partagées par les francophones et anglophones,
peuvent être rapprochées des valeurs fondatrices du travail social, mais laissent de côté
d’autres approches et techniques pourtant intéressants pour ce champ. L’auteur suggère des
pistes pour élargir la portée du jeu pédagogique dans ce contexte |
Note de contenu : |
De manière générale, en formation d'adultes, le « jeu pédagogique » est reconnu comme un
outil qui facilite la transmission des compétences de coopération. En nous inspirant des
travaux du philosophe Huizinga, nous retenons comme définition provisoire de ce terme
polysémique ; toute activité à caractère libre (notamment sans enjeu de validation),
correspondant à des règles et se déroulant dans un temps défini comme privilégié, différent du
cours habituel de l'enseignement et comportant un élément de plaisir (Huizinga, 1957). Pour
rester ludique, le jeu pédagogique se doit d'éviter le « sérieux » de la salle de classe, tout en
donnant lieu à des apprentissages spécifiques et identifiables (Stadsklev, 1974). Le jeu est
particulièrement adapté à une pédagogie coopérative, puisqu'il fait vivre une situation
d’interdépendance entre les joueurs par un dispositif qui est nécessairement coopératif et qui
repose sur une grande cohésion du groupe. Selon la célèbre formulation de George Herbert
Mead, dans le jeu, « chacun des actes effectués par soi est déterminé par une anticipation de
l’action des autres joueurs (…). Nous avons donc un « autre » constitué par l’organisation des
attitudes de tous ceux impliqués dans un même processus » (Mead ; 1934, p.1542
) |
En ligne : |
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01217046/document |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=241328 |
JEU PÉDAGOGIQUE ET APPRENTISSAGE COOPÉRATIF : ÉTUDE FRANCO-ANGLOPHONE DES PRATIQUES DE FORMATION DE TRAVAILLEURS [document électronique] / John Ward (1954-...)  , Auteur / Biennale internationale de l'Éducation, de la Formation et des Pratiques professionnelles, Organisateur de réunion, de conférence . - John Ward. JEU PÉDAGOGIQUE ET APPRENTISSAGE COOPÉRATIF : ÉTUDE FRANCO-ANGLOPHONE DES PRATIQUES DE FORMATION DE TRAVAILLEURS SOCIAUX. Biennale internationale de l'Éducation, de la Formation et des Pratiques professionnelles, CNAM, Jun 2015, Paris, France. . - [S.l.] : CNAM (Conservatoire national des arts et métiers), 2015 . - 10 p. ; PDF. Nous avons mené une revue de la littérature sur la formation des travailleurs sociaux à partir
de cinq revues en langue anglaise spécialisées dans l'éducation des travailleurs sociaux et d'un
corpus d'ouvrages et d'articles en langue française. Nous constatons que la formation à ces
métiers a largement recours à deux formes de pédagogie ludique : les jeux de type simulation
que nous appellerons « mimétiques », jeu de rôle ou mise en situation (voir notamment,
Doelker 1987, McCaughan et al, 1978, Doelker, 1987) et les jeux à caractère « créatif » ayant
comme support la fabrication d'objets, le théâtre, l'expression artistique ou la création de récits
à partir de situations vécues ou imaginées (voir par exemple, Chambon, 2006, Dennison,
2
Sauf autre précision les citations anglophones sont traduites par l'auteur de ce texte.
3 Voir par exemple : http://www.geekmedical.fr/?p=3220, consulté le 3 avril 2014.
2011, Tessier, 2012, Mendoza 2013)
4
. En revanche, malgré de nombreux autres exemples de
travaux sur l'innovation pédagogique, la notion de jeu pédagogique n'a pas fait l’objet d’étude
ou de tentative de formalisation spécifique au champ du travail social, encore moins d'une
réflexion sur son intérêt pour apprendre à « coopérer ». Les jeux « stratégiques », demandant
des aptitudes à la négociation, à l'anticipation ou à la création de règles de vie en société sont
peu mentionnés (voir cependant Cramer, 2012).
Pourtant, le concept de « coopération » occupe une place privilégiée dans les qualités
attendues d'un futur travailleur social Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Jeu pédagogique, simulation, créativité, travail social, coopération théâtre populaire conflits sociaux résolution résilience travail social jeu ludique apprentissage apprentissages pratiques ludiques apprenant jeux de société jeux de simulation expression artistique création créative jeu pédagogique pédagogie
sociale tiers en commun |
Résumé : |
Cet article rend compte des premiers résultats d’une recherche exploratoire sur les usages du
jeu pédagogique par les formateurs et enseignants en formation initiale de travailleurs
sociaux. Deux approches ludiques sont largement citées dans le discours des interviewés et
dans la littérature professionnelle: les jeux de simulation à caractère non formalisé ou
« libre » ; les jeux et activités à caractère artistique ou créatif. Ces pratiques pédagogiques
sont valorisées pour le développement de la connaissance de soi, l’acquisition d’une posture
professionnelle et l’accès à une meilleure compréhension de l’altérité. Ainsi, le jeu
pédagogique est valorisé pour la transmission des compétences individuelles nécessaires pour
coopérer, mais il est peu sollicité en tant qu’exercice de coopération à part entière. Ces
orientations pédagogiques, qui semblent être partagées par les francophones et anglophones,
peuvent être rapprochées des valeurs fondatrices du travail social, mais laissent de côté
d’autres approches et techniques pourtant intéressants pour ce champ. L’auteur suggère des
pistes pour élargir la portée du jeu pédagogique dans ce contexte |
Note de contenu : |
De manière générale, en formation d'adultes, le « jeu pédagogique » est reconnu comme un
outil qui facilite la transmission des compétences de coopération. En nous inspirant des
travaux du philosophe Huizinga, nous retenons comme définition provisoire de ce terme
polysémique ; toute activité à caractère libre (notamment sans enjeu de validation),
correspondant à des règles et se déroulant dans un temps défini comme privilégié, différent du
cours habituel de l'enseignement et comportant un élément de plaisir (Huizinga, 1957). Pour
rester ludique, le jeu pédagogique se doit d'éviter le « sérieux » de la salle de classe, tout en
donnant lieu à des apprentissages spécifiques et identifiables (Stadsklev, 1974). Le jeu est
particulièrement adapté à une pédagogie coopérative, puisqu'il fait vivre une situation
d’interdépendance entre les joueurs par un dispositif qui est nécessairement coopératif et qui
repose sur une grande cohésion du groupe. Selon la célèbre formulation de George Herbert
Mead, dans le jeu, « chacun des actes effectués par soi est déterminé par une anticipation de
l’action des autres joueurs (…). Nous avons donc un « autre » constitué par l’organisation des
attitudes de tous ceux impliqués dans un même processus » (Mead ; 1934, p.1542
) |
En ligne : |
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01217046/document |
Permalink : |
https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=241328 |
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