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Titre : Beauté fatale : les nouveaux visages d'une aliénation féminine Type de document : texte imprimé Auteurs : Mona Chollet (1973-...), Auteur Mention d'édition : Disponible sur Zones.fr, cf. hyperlien Editeur : Paris : Editions Zones Année de publication : impr. 2015, cop. 2012 Importance : 293 p. Présentation : couv. ill. Format : 19 x 13 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7071-8581-5 Prix : 9,50 € Note générale : 4e de couv. : "Soutiens-gorge rembourrés pour fillettes, obsession de la minceur, banalisation de la chirurgie esthétique, prescription insistante du port de la jupe comme symbole de libération : la « tyrannie du look » affirme aujourd'hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée. Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du « complexe mode-beauté » travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au coeur de la sphère culturelle. Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d'auto-dévalorisation qui alimente une anxiété constante au sujet du physique en même temps qu'il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps pourrait bien constituer la clé d'une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail. Lisez Mona Chollet ! [...] La journaliste et essayiste s'attaque à la question de l'aliénation des femmes par la culture de masse (séries télé, blogs de beauté, tyrannie du look, régimes minceur...). Et ça soulage ! [...] On ne naît pas quiche, on le devient. Encore faut-il en prendre conscience. [...] C'est le propos de ce livre remarquablement documenté et écrit d'une plume vive et parfois révoltée." Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : Société / Acteurs de la vie sociale / Femmes Rôle social et statut social des femmes Beauté féminine (esthétique) -- Aspect social Image du corps chez la femme Femmes -- Droits esthétique corporelle, femme, discrimination sexuelle, vie quotidienne Index. décimale : F-11 Femme Résumé : Actuellement, le corps féminin est sommé de devenir un produit, de se perfectionner pour mieux se vendre. Entre banalisation de la chirurgie, tyrannie du look, anorexie, M. Chollet interroge le rapport au corps et à soi en décortiquant la presse féminine, les discours publicitaires, les blogs et les séries télévisées. Note de contenu : Sommaire :
INTRODUCTION
1. ET LES VACHES SERONT BIEN GARDÉES. L’INJONCTION À LA FÉMINITÉ
2. UN HÉRITAGE EMBARRASSANT. INTERLUDE SUR L’AMBIVALENCE
3. LE TRIOMPHE DES OTARIES. LES PRÉTENTIONS CULTURELLES DU COMPLEXE MODE-BEAUTÉ
4. UNE FEMME DISPARAÎT. L’OBSESSION DE LA MINCEUR, UN « DÉSORDRE CULTUREL »
5. LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN. CULTE DU CORPS OU HAINE DU CORPS ?
6. COMMENT PEUT-ON NE PAS ÊTRE BLANCHE ? DERRIÈRE LES ODES À LA « DIVERSITÉ »
7. LE SOLILOQUE DU DOMINANT. LA FÉMINITÉ COMME SUBORDINATIONEn ligne : http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=149 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=133218 Beauté fatale : les nouveaux visages d'une aliénation féminine [texte imprimé] / Mona Chollet (1973-...), Auteur . - Disponible sur Zones.fr, cf. hyperlien . - Paris : Editions Zones, impr. 2015, cop. 2012 . - 293 p. : couv. ill. ; 19 x 13 cm.
ISBN : 978-2-7071-8581-5 : 9,50 €
4e de couv. : "Soutiens-gorge rembourrés pour fillettes, obsession de la minceur, banalisation de la chirurgie esthétique, prescription insistante du port de la jupe comme symbole de libération : la « tyrannie du look » affirme aujourd'hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée. Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du « complexe mode-beauté » travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au coeur de la sphère culturelle. Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d'auto-dévalorisation qui alimente une anxiété constante au sujet du physique en même temps qu'il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps pourrait bien constituer la clé d'une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail. Lisez Mona Chollet ! [...] La journaliste et essayiste s'attaque à la question de l'aliénation des femmes par la culture de masse (séries télé, blogs de beauté, tyrannie du look, régimes minceur...). Et ça soulage ! [...] On ne naît pas quiche, on le devient. Encore faut-il en prendre conscience. [...] C'est le propos de ce livre remarquablement documenté et écrit d'une plume vive et parfois révoltée."
Catégories : F POPULATIONS - ETUDES DE CAS Mots-clés : Société / Acteurs de la vie sociale / Femmes Rôle social et statut social des femmes Beauté féminine (esthétique) -- Aspect social Image du corps chez la femme Femmes -- Droits esthétique corporelle, femme, discrimination sexuelle, vie quotidienne Index. décimale : F-11 Femme Résumé : Actuellement, le corps féminin est sommé de devenir un produit, de se perfectionner pour mieux se vendre. Entre banalisation de la chirurgie, tyrannie du look, anorexie, M. Chollet interroge le rapport au corps et à soi en décortiquant la presse féminine, les discours publicitaires, les blogs et les séries télévisées. Note de contenu : Sommaire :
INTRODUCTION
1. ET LES VACHES SERONT BIEN GARDÉES. L’INJONCTION À LA FÉMINITÉ
2. UN HÉRITAGE EMBARRASSANT. INTERLUDE SUR L’AMBIVALENCE
3. LE TRIOMPHE DES OTARIES. LES PRÉTENTIONS CULTURELLES DU COMPLEXE MODE-BEAUTÉ
4. UNE FEMME DISPARAÎT. L’OBSESSION DE LA MINCEUR, UN « DÉSORDRE CULTUREL »
5. LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN. CULTE DU CORPS OU HAINE DU CORPS ?
6. COMMENT PEUT-ON NE PAS ÊTRE BLANCHE ? DERRIÈRE LES ODES À LA « DIVERSITÉ »
7. LE SOLILOQUE DU DOMINANT. LA FÉMINITÉ COMME SUBORDINATIONEn ligne : http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=149 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=133218 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 6942 F-11 CHO Livre Centre de Documentation Carrières Sociales Femmes Sorti jusqu'au 28/02/2019
Titre : Chez soi : Une odyssée de l'espace domestique Type de document : texte imprimé Auteurs : Mona Chollet (1973-...), Auteur Editeur : Paris : Editions Zones Année de publication : 2015 Importance : 325 p. Format : 21 x 14 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-35522-077-7 Prix : 17 € Note générale : Références à Gaston Bachelard, Chantal Thomas, Michelle Perrot et Serge Reggiani dans l'émission des "Nouvelles Vagues" du 18.05.2015 consacré à "L’intérieur (1/5) : Vivre, écrire, penser, travailler... chez soi" (59') : Il est possible, mais rare, de se sentir « chez soi » à l’intérieur d’un livre. Il s’agit là d’un sentiment de lecteur joyeux. On se sent chez soi parce qu’un espace est créé, et parce qu’une science de la lettre et de la pensée nous y fait circuler d’une façon particulière, que nous reconnaissons à l’autre, tout en s’y reconnaissant soi. Car « être chez soi », c’est aussi la possibilité d’être soi, et cette possibilité souvent est offerte par quelqu’un qui en prend l’aisance ou le risque devant nous. En d’autres termes, rien ne vous fait paradoxalement plus vous sentir chez vous que de vous trouver en face de quelqu’un ou de quelque pensée qui s’y trouve, chez soi. Chez soi, c’est le titre du livre qui ouvre pour nous une semaine thématique autour de l’intérieur. Voici un essai qui est chez lui dans l’époque, tant l’élasticité de son propos est souple à accueillir de larges questions touchant à l’espace que l’on habite mais aussi aux manières de construire, de travailler, de vivre en famille ou en couple, ou en colocation. De vivre en tous cas." Mots-clés : Société / Environnement social / Villes, milieu urbain Structure des communautés Espace personnel -- Sociologie Habitat, sociologie du quotidien Résumé : L'auteure défend la thèse que la maison est un endroit où l'on peut se protéger, reprendre ses forces, résister à l'éparpillement et à la dissolution. Elle montre la manière dont le monde extérieur rentre dans le chez-soi et la difficulté de profiter pleinement de son intérieur. Note de contenu : 4e de couv. : "Du modèle du bonheur familial, alors même que l'on rencontre des modes de vie bien plus inventifs... Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d'y voir plus clair, et de se sentir mieux.". Voir aussi la note de lecture de Frédérique Letourneux, SH n°274, p.68 En ligne : http://www.franceculture.fr/emission-les-nouvelles-vagues-l%E2%80%99interieur-15 [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=132887 Chez soi : Une odyssée de l'espace domestique [texte imprimé] / Mona Chollet (1973-...), Auteur . - Paris : Editions Zones, 2015 . - 325 p. ; 21 x 14 cm.
ISBN : 978-2-35522-077-7 : 17 €
Références à Gaston Bachelard, Chantal Thomas, Michelle Perrot et Serge Reggiani dans l'émission des "Nouvelles Vagues" du 18.05.2015 consacré à "L’intérieur (1/5) : Vivre, écrire, penser, travailler... chez soi" (59') : Il est possible, mais rare, de se sentir « chez soi » à l’intérieur d’un livre. Il s’agit là d’un sentiment de lecteur joyeux. On se sent chez soi parce qu’un espace est créé, et parce qu’une science de la lettre et de la pensée nous y fait circuler d’une façon particulière, que nous reconnaissons à l’autre, tout en s’y reconnaissant soi. Car « être chez soi », c’est aussi la possibilité d’être soi, et cette possibilité souvent est offerte par quelqu’un qui en prend l’aisance ou le risque devant nous. En d’autres termes, rien ne vous fait paradoxalement plus vous sentir chez vous que de vous trouver en face de quelqu’un ou de quelque pensée qui s’y trouve, chez soi. Chez soi, c’est le titre du livre qui ouvre pour nous une semaine thématique autour de l’intérieur. Voici un essai qui est chez lui dans l’époque, tant l’élasticité de son propos est souple à accueillir de larges questions touchant à l’espace que l’on habite mais aussi aux manières de construire, de travailler, de vivre en famille ou en couple, ou en colocation. De vivre en tous cas."
Mots-clés : Société / Environnement social / Villes, milieu urbain Structure des communautés Espace personnel -- Sociologie Habitat, sociologie du quotidien Résumé : L'auteure défend la thèse que la maison est un endroit où l'on peut se protéger, reprendre ses forces, résister à l'éparpillement et à la dissolution. Elle montre la manière dont le monde extérieur rentre dans le chez-soi et la difficulté de profiter pleinement de son intérieur. Note de contenu : 4e de couv. : "Du modèle du bonheur familial, alors même que l'on rencontre des modes de vie bien plus inventifs... Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d'y voir plus clair, et de se sentir mieux.". Voir aussi la note de lecture de Frédérique Letourneux, SH n°274, p.68 En ligne : http://www.franceculture.fr/emission-les-nouvelles-vagues-l%E2%80%99interieur-15 [...] Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=132887 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 2184 CHO Livre Centre de Documentation Carrières Sociales DocCarSoc Disponible Documents numériques
Titre : Histoire d'un mensonge : enquête sur l'expérience de Stanford Type de document : texte imprimé Auteurs : Thibault Le Texier (1980-...), Auteur Mention d'édition : Disponible également sur Zones.fr Editeur : Paris : Editions Zones Année de publication : 2018 Autre Editeur : Paris : Éditions La Découverte Importance : 296 p. Format : 21 x 14 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-35522-120-0 Prix : 18 € Note générale : "Le 28 avril 2004 sont diffusées pour la première fois des photos de soldats américains humiliant et torturant des détenus arabes dans la prison d’Abu Ghraib, près de Bagdad. Des prisonniers, souvent nus, parfois un sac de toile sur la tête ou un slip sur le visage, sont menacés par des chiens, forcés de simuler des fellations, menottés dans des positions stressantes, empilés en pyramide comme des sacs de sable ; sur une photo une jeune femme pose tout sourires, le pouce levé, devant le cadavre d’un homme apparemment battu à mort. Le monde entier est sous le choc, mais un homme cependant ne semble pas surpris ; il s’agit du docteur Philip G. Zimbardo, qui vient de prendre sa retraite après trente-cinq années au sein du département de psychologie de l’université Stanford. Les sacs sur la tête, les menottages, les humiliations, les jeux sexuels, tout cela lui rappelle une expérience de psychologie qu’il a menée en 1971. Et contrairement aux journalistes et aux hommes politiques qui appellent au lynchage des tortionnaires d’Abu Ghraib, Zimbardo fait valoir des circonstances atténuantes : selon lui, la situation dans laquelle se sont retrouvés ces gardiens militaires est la vraie responsable de leurs actes. Comme il l’explique dans un documentaire diffusé sur CBC en 2006, quand les images d’abus et de torture à Abu Ghraib ont été révélées, les militaires ont tout de suite été sur la défensive et ont dit : « Ce sont juste quelques moutons noirs. » Quand on voit des gens faire de mauvaises choses, on se dit tout de suite que c’est parce que ce sont des gens mauvais. Mais ce que l’on sait grâce à notre étude, c’est qu’un ensemble de variables sociologiques peuvent pousser des gens ordinaires à faire de mauvaises choses dont ils ne s’imaginent même pas capables1.
Zimbardo devient par la suite expert psychologue pour l’un des accusés, le sergent Ivan « Chip » Frederick, et il témoigne durant son procès en faveur de cet Américain patriote aux états de service impeccables, décoré à plusieurs reprises, timide et calme, soucieux d’être accepté par les autres, qui pavoisait sa maison tous les jours, buvait à peine et n’avait jamais pris de drogue. Pour Zimbardo, le sergent Frederick n’a rien d’un sadique ou d’un psychopathe ; s’il a participé aux humiliations et aux tortures des prisonniers d’Abu Ghraib, explique-t-il au juge, c’était uniquement à cause d’un environnement délétère mêlant insécurité, manque de sommeil et absence de supervision, et sous l’influence néfaste de Chuck Graner, un caporal particulièrement retors. Le sergent Frederick écope au final de huit ans de prison. Le témoignage de Zimbardo n’a eu, de son propre aveu, qu’une influence minime sur l’issue du procès2. Mais Abu Ghraib a remis l’expérience de Stanford sous le feu des projecteurs et montré qu’elle n’avait rien perdu de sa force. Nous verrons même que ce scandale lui a donné une seconde jeunesse.
J’ai commencé à m’intéresser à l’expérience en juin 2013, en tombant par hasard sur une conférence TED donnée quelques années plus tôt par Zimbardo3. Vif et percutant, la voix fluette et rapide, un peu efféminée, presque précieuse, la bouche et le menton encadrés par un bouc taillé très fin et les cheveux plaqués en arrière, il arpentait la scène en accumulant des preuves inquiétantes de notre faillibilité. Il parlait d’un seul souffle de son enfance dans le Bronx, du Mal, de Lucifer et d’Abu Ghraib, avant d’entrer dans le détail de l’expérience de Stanford : en août 1971, il avait recruté une vingtaine d’étudiants et les avait assignés de façon aléatoire aux rôles de gardiens et de prisonniers, au sein d’une fausse prison aménagée dans les sous-sols du département de psychologie de Stanford. L’expérience devait durer deux semaines, mais il avait dû l’interrompre au bout de six jours, car cinq détenus avaient fait une dépression nerveuse et les gardes devenaient de plus en plus violents, harcelant les prisonniers, les réveillant en pleine nuit, les forçant à faire des pompes, leur infligeant toutes sortes de brimades et même des jeux sexuels. Zimbardo accompagnait son récit de vidéos de l’expérience, à la fois spectaculaires et maladroites, tournées en caméra cachée depuis une extrémité du couloir de la prison. Réalisant de temps en temps des courts-métrages entièrement à partir de films d’archives, j’ai tout de suite été saisi par l’intensité brute de ces vidéos amateurs, d’autant que le fond de l’expérience était d’une noirceur édifiante : ces étudiants sans histoires qui devenaient en quelques jours des sadiques, simplement parce qu’on leur avait donné un uniforme de gardien et une fausse prison à faire tourner, quelle démonstration magistrale du poids des situations ! L’expérience condensait avec la force d’un aphorisme deux vérités troublantes : nos comportements peuvent être profondément influencés par notre environnement, et aucune frontière étanche ne sépare le bien du mal.
J’ai commencé à me documenter sur l’expérience. J’ai lu l’ouvrage que Zimbardo lui a consacré en 2007, L’Effet Lucifer4, et j’ai peu à peu découvert les films de fiction et les documentaires qui en avaient été tirés, les monceaux d’articles qui en parlaient et l’impressionnante notoriété de l’expérience aux États-Unis, en Allemagne et en Europe de l’Est. Ayant réussi à trouver dans les méandres du site de la bibliothèque de Stanford six heures de vidéos tournées par Zimbardo et son équipe5, j’ai commencé à imaginer un court-métrage autour de ces plans-séquences en noir et blanc, à mi-chemin entre la vidéosurveillance, le cinéma burlesque et la téléréalité. Je voulais raconter l’expérience uniquement à partir de ces vidéos et des témoignages laissés par les participants. Le film devait s’intituler : Surveiller, punir et humilier.
Fin 2013, une maison de production installée à Tours a accepté de porter le film et deux de ses producteurs, Maud Martin et Damien Monnier, ont réussi à décrocher dans la foulée 3 000 euros de la région Centre pour me permettre d’aller travailler à Stanford dans les archives de l’expérience. C’est là, en juillet 2014, que mon enthousiasme a fait place au scepticisme, puis mon scepticisme à l’indignation, à mesure que je découvrais les dessous de l’expérience et l’évidence de sa manipulation. La lecture de L’Effet Lucifer m’avait fait comprendre que Zimbardo ne s’était pas contenté de jeter ses volontaires dans le chaudron de l’expérience et d’attendre bras croisés ; les archives le montraient carrément intervenir à tout bout de champ comme un chef de cuisine anxieux : non seulement les gardiens savaient quels résultats il voulait atteindre, ils devaient suivre un règlement et un emploi du temps stricts, ils avaient reçu l’ordre d’être durs et les plus mous étaient recadrés ; quant aux prisonniers, ils n’avaient pas été immergés dans l’expérience au point d’en oublier qu’ils étaient de simples volontaires pouvant être libérés à leur guise, ils étaient au contraire retenus de force par Zimbardo et poussés à bout par les conditions extrêmes qu’il avait créées de toutes pièces. Pour couronner le tout, les archives révélaient que la collecte, l’analyse et la publication des données avaient été partielles et partiales, favorisant presque systématiquement le spectaculaire et passant sous silence ce qui pouvait contredire la thèse de participants emportés corps et âme par la force de la situation. En deux mots, l’expérience n’avait pas grand-chose de scientifique."Catégories : E PSYCHOLOGIE - PHILOSOPHIE Mots-clés : Sciences Humaines Histoire Politique Sociologie sciences sociales psychologie sociale expérience de Stanford supercherie scientifique supercherie intellectuelle manipulation biais Zimbardo, Philip George (1933-...) -- Critique et interprétation Analyse comportementale Comportement spatial Index. décimale : E-20 Psychologie sociale et environnementale Résumé : Conduite en 1971 par le professeur Philip Zimbardo, l'« expérience de Stanford sur la prison » a vu vingt-deux étudiants volontaires jouer les rôles de gardiens et de prisonniers au sein d'une fausse prison installée dans l'université Stanford. L'expérience devait durer deux semaines mais elle fut arrêtée au bout de six jours, résume Zimbardo, car « les gardiens se montrèrent brutaux et souvent sadiques et les prisonniers, après une tentative de rébellion, dociles et accommodants, même si la moitié d'entre eux furent si perturbés psychologiquement qu'ils durent être libérés plus tôt que prévu ». Devenue presque aussi célèbre que l'expérience de Stanley Milgram sur l'obéissance et souvent citée en exemple de l'influence des situations sur nos comportements, l'expérience de Stanford est pourtant plus proche du cinéma que de la science : ses conclusions ont été écrites à l'avance, son protocole n'avait rien de scientifique, son déroulement a été constamment manipulé et ses résultats ont été interprétés de manière biaisée. Rassemblant archives et entretiens inédits, Thibault Le Texier mène une enquête haletante sur l'une des plus grandes supercheries scientifiques du XXe siècle, entre rivalités académiques, contre-culture et déploiement du complexe militaro-industrialo-universitaire Note de contenu : Table :
CHAPITRE 0
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
REMERCIEMENTS
SOURCES
Notes bibliogr. p. 247-[294]En ligne : http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=180011 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=195002 Histoire d'un mensonge : enquête sur l'expérience de Stanford [texte imprimé] / Thibault Le Texier (1980-...), Auteur . - Disponible également sur Zones.fr . - Paris : Editions Zones : Paris : Éditions La Découverte, 2018 . - 296 p. ; 21 x 14 cm.
ISBN : 978-2-35522-120-0 : 18 €
"Le 28 avril 2004 sont diffusées pour la première fois des photos de soldats américains humiliant et torturant des détenus arabes dans la prison d’Abu Ghraib, près de Bagdad. Des prisonniers, souvent nus, parfois un sac de toile sur la tête ou un slip sur le visage, sont menacés par des chiens, forcés de simuler des fellations, menottés dans des positions stressantes, empilés en pyramide comme des sacs de sable ; sur une photo une jeune femme pose tout sourires, le pouce levé, devant le cadavre d’un homme apparemment battu à mort. Le monde entier est sous le choc, mais un homme cependant ne semble pas surpris ; il s’agit du docteur Philip G. Zimbardo, qui vient de prendre sa retraite après trente-cinq années au sein du département de psychologie de l’université Stanford. Les sacs sur la tête, les menottages, les humiliations, les jeux sexuels, tout cela lui rappelle une expérience de psychologie qu’il a menée en 1971. Et contrairement aux journalistes et aux hommes politiques qui appellent au lynchage des tortionnaires d’Abu Ghraib, Zimbardo fait valoir des circonstances atténuantes : selon lui, la situation dans laquelle se sont retrouvés ces gardiens militaires est la vraie responsable de leurs actes. Comme il l’explique dans un documentaire diffusé sur CBC en 2006, quand les images d’abus et de torture à Abu Ghraib ont été révélées, les militaires ont tout de suite été sur la défensive et ont dit : « Ce sont juste quelques moutons noirs. » Quand on voit des gens faire de mauvaises choses, on se dit tout de suite que c’est parce que ce sont des gens mauvais. Mais ce que l’on sait grâce à notre étude, c’est qu’un ensemble de variables sociologiques peuvent pousser des gens ordinaires à faire de mauvaises choses dont ils ne s’imaginent même pas capables1.
Zimbardo devient par la suite expert psychologue pour l’un des accusés, le sergent Ivan « Chip » Frederick, et il témoigne durant son procès en faveur de cet Américain patriote aux états de service impeccables, décoré à plusieurs reprises, timide et calme, soucieux d’être accepté par les autres, qui pavoisait sa maison tous les jours, buvait à peine et n’avait jamais pris de drogue. Pour Zimbardo, le sergent Frederick n’a rien d’un sadique ou d’un psychopathe ; s’il a participé aux humiliations et aux tortures des prisonniers d’Abu Ghraib, explique-t-il au juge, c’était uniquement à cause d’un environnement délétère mêlant insécurité, manque de sommeil et absence de supervision, et sous l’influence néfaste de Chuck Graner, un caporal particulièrement retors. Le sergent Frederick écope au final de huit ans de prison. Le témoignage de Zimbardo n’a eu, de son propre aveu, qu’une influence minime sur l’issue du procès2. Mais Abu Ghraib a remis l’expérience de Stanford sous le feu des projecteurs et montré qu’elle n’avait rien perdu de sa force. Nous verrons même que ce scandale lui a donné une seconde jeunesse.
J’ai commencé à m’intéresser à l’expérience en juin 2013, en tombant par hasard sur une conférence TED donnée quelques années plus tôt par Zimbardo3. Vif et percutant, la voix fluette et rapide, un peu efféminée, presque précieuse, la bouche et le menton encadrés par un bouc taillé très fin et les cheveux plaqués en arrière, il arpentait la scène en accumulant des preuves inquiétantes de notre faillibilité. Il parlait d’un seul souffle de son enfance dans le Bronx, du Mal, de Lucifer et d’Abu Ghraib, avant d’entrer dans le détail de l’expérience de Stanford : en août 1971, il avait recruté une vingtaine d’étudiants et les avait assignés de façon aléatoire aux rôles de gardiens et de prisonniers, au sein d’une fausse prison aménagée dans les sous-sols du département de psychologie de Stanford. L’expérience devait durer deux semaines, mais il avait dû l’interrompre au bout de six jours, car cinq détenus avaient fait une dépression nerveuse et les gardes devenaient de plus en plus violents, harcelant les prisonniers, les réveillant en pleine nuit, les forçant à faire des pompes, leur infligeant toutes sortes de brimades et même des jeux sexuels. Zimbardo accompagnait son récit de vidéos de l’expérience, à la fois spectaculaires et maladroites, tournées en caméra cachée depuis une extrémité du couloir de la prison. Réalisant de temps en temps des courts-métrages entièrement à partir de films d’archives, j’ai tout de suite été saisi par l’intensité brute de ces vidéos amateurs, d’autant que le fond de l’expérience était d’une noirceur édifiante : ces étudiants sans histoires qui devenaient en quelques jours des sadiques, simplement parce qu’on leur avait donné un uniforme de gardien et une fausse prison à faire tourner, quelle démonstration magistrale du poids des situations ! L’expérience condensait avec la force d’un aphorisme deux vérités troublantes : nos comportements peuvent être profondément influencés par notre environnement, et aucune frontière étanche ne sépare le bien du mal.
J’ai commencé à me documenter sur l’expérience. J’ai lu l’ouvrage que Zimbardo lui a consacré en 2007, L’Effet Lucifer4, et j’ai peu à peu découvert les films de fiction et les documentaires qui en avaient été tirés, les monceaux d’articles qui en parlaient et l’impressionnante notoriété de l’expérience aux États-Unis, en Allemagne et en Europe de l’Est. Ayant réussi à trouver dans les méandres du site de la bibliothèque de Stanford six heures de vidéos tournées par Zimbardo et son équipe5, j’ai commencé à imaginer un court-métrage autour de ces plans-séquences en noir et blanc, à mi-chemin entre la vidéosurveillance, le cinéma burlesque et la téléréalité. Je voulais raconter l’expérience uniquement à partir de ces vidéos et des témoignages laissés par les participants. Le film devait s’intituler : Surveiller, punir et humilier.
Fin 2013, une maison de production installée à Tours a accepté de porter le film et deux de ses producteurs, Maud Martin et Damien Monnier, ont réussi à décrocher dans la foulée 3 000 euros de la région Centre pour me permettre d’aller travailler à Stanford dans les archives de l’expérience. C’est là, en juillet 2014, que mon enthousiasme a fait place au scepticisme, puis mon scepticisme à l’indignation, à mesure que je découvrais les dessous de l’expérience et l’évidence de sa manipulation. La lecture de L’Effet Lucifer m’avait fait comprendre que Zimbardo ne s’était pas contenté de jeter ses volontaires dans le chaudron de l’expérience et d’attendre bras croisés ; les archives le montraient carrément intervenir à tout bout de champ comme un chef de cuisine anxieux : non seulement les gardiens savaient quels résultats il voulait atteindre, ils devaient suivre un règlement et un emploi du temps stricts, ils avaient reçu l’ordre d’être durs et les plus mous étaient recadrés ; quant aux prisonniers, ils n’avaient pas été immergés dans l’expérience au point d’en oublier qu’ils étaient de simples volontaires pouvant être libérés à leur guise, ils étaient au contraire retenus de force par Zimbardo et poussés à bout par les conditions extrêmes qu’il avait créées de toutes pièces. Pour couronner le tout, les archives révélaient que la collecte, l’analyse et la publication des données avaient été partielles et partiales, favorisant presque systématiquement le spectaculaire et passant sous silence ce qui pouvait contredire la thèse de participants emportés corps et âme par la force de la situation. En deux mots, l’expérience n’avait pas grand-chose de scientifique."
Catégories : E PSYCHOLOGIE - PHILOSOPHIE Mots-clés : Sciences Humaines Histoire Politique Sociologie sciences sociales psychologie sociale expérience de Stanford supercherie scientifique supercherie intellectuelle manipulation biais Zimbardo, Philip George (1933-...) -- Critique et interprétation Analyse comportementale Comportement spatial Index. décimale : E-20 Psychologie sociale et environnementale Résumé : Conduite en 1971 par le professeur Philip Zimbardo, l'« expérience de Stanford sur la prison » a vu vingt-deux étudiants volontaires jouer les rôles de gardiens et de prisonniers au sein d'une fausse prison installée dans l'université Stanford. L'expérience devait durer deux semaines mais elle fut arrêtée au bout de six jours, résume Zimbardo, car « les gardiens se montrèrent brutaux et souvent sadiques et les prisonniers, après une tentative de rébellion, dociles et accommodants, même si la moitié d'entre eux furent si perturbés psychologiquement qu'ils durent être libérés plus tôt que prévu ». Devenue presque aussi célèbre que l'expérience de Stanley Milgram sur l'obéissance et souvent citée en exemple de l'influence des situations sur nos comportements, l'expérience de Stanford est pourtant plus proche du cinéma que de la science : ses conclusions ont été écrites à l'avance, son protocole n'avait rien de scientifique, son déroulement a été constamment manipulé et ses résultats ont été interprétés de manière biaisée. Rassemblant archives et entretiens inédits, Thibault Le Texier mène une enquête haletante sur l'une des plus grandes supercheries scientifiques du XXe siècle, entre rivalités académiques, contre-culture et déploiement du complexe militaro-industrialo-universitaire Note de contenu : Table :
CHAPITRE 0
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
REMERCIEMENTS
SOURCES
Notes bibliogr. p. 247-[294]En ligne : http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=180011 Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=195002 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 04276 E-20 LET Livre Centre de Documentation Carrières Sociales Psychologie sociale et environnementale Sorti jusqu'au 31/01/2019 Documents numériques
Titre : Lettres de non-motivation / Zones.fr et SUDOC Titre original : "Lettres de non-motivation, ou comment dire non au travail !!" Type de document : document électronique Auteurs : Julien Prévieux (1974-...) , Auteur
Mention d'édition : Autres tirages : 2009, 2015, 2016 Editeur : Paris : Editions Zones Année de publication : impr. 2007 Importance : 1 vol. (non paginé [ca 128] p.) Présentation : ill., couv. ill. Format : 240 x 168 mm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-35522-009-8 Prix : 9,90 € Note générale : La couv. porte en plus : "vous êtes tenace, vous avez envie d'une forte rémunération..." Langues : Français (fre) Mots-clés : Demandes d'emploi -- Ouvrages humoristiques Art conceptuel Résumé : Toutes les lettres que vous allez lire sont authentiques. Julien Prévieux est artiste. Il y a huit ans, après avoir vainement cherché un emploi, il s'est mis à les refuser tous. Il a décidé de prendre les devants : refuser l'emploi qui nous est de toute façon refusé. Depuis, il a rédigé et envoyé plus de 1 000 lettres de non-motivation en France et à l'étranger. Il a reçu environ 5 % de réponses, en majorité automatiques. Vous trouverez ici une sélection des meilleures lettres, regroupées en deux parties : celles avec les réponses des entreprises et celles restées sans réponse. La lettre de motivation est un jeu social dont personne n'est dupe, un exercice obligatoire dans le rituel du recrutement. Julien Prévieux joue à ce petit jeu comme quelqu'un qui écrirait de vraies lettres, en réponse à des offres d'emploi qui lui auraient été personnellement adressées, et qui petit à petit, deviendrait fou, finissant lui aussi par envoyer des lettres automatiques, une machine écrivant à des machines. Son propos n'est pas celui du pastiche ou de la caricature (imiter, grossir le trait). C'est tout l'inverse : chacun des personnages qu'il incarne tour à tour fait apparaître, précisément son franc-parler, ce jeu social comme ce qu'il est un jeu factice, mensonger et, en définitive, d'une incroyable violence. On comprend que la plupart du temps cette lettre dans laquelle le candidat est censé se livrer, exprimer sa personnalité et ses désirs, n'aura même pas été lue avant d'atteindre la corbeille. En ce sens, la lettre de motivation apparaît comme la mise en scène de l'infériorité du demandeur et de la toute puissance de l'entreprise. C'est cet exercice imposé de la fausseté, du mensonge en soi et de l'humiliation, que les lettres ici rassemblées, dans leurs formes variées, proliférantes, souvent dingues et toujours opiniâtres, font dysfonctionner. À l'heure du « travailler plus » pour vivre moins, ces lettres de non-motivation nous réapprennent quelque chose de fondamental. Retrouver cette capacité, jouissive, libératrice, de répondre : non. Note de contenu : Julien Prévieux est un artiste. Et en tant qu'artiste, Julien Prévieux a bien compris que c'est en tordant les conventions qu'on parvient à en montrer, parfois, le ridicule. L'exercice de la lettre de motivation, avec ses codes et son destin incertain, se prête merveilleusement à cette démonstration. Chaque annonce peut être traitée avec le même mépris que les centaines ou les milliers de lettres de motivation que l'on a adressé au cours d'une vie, Julien Prévieux a au moins la courtoisie d'y répondre pour dire sa non-motivation. Ces lettres sont authentiques et parviennent à osciller entre le canular et l'acte de résistance. Si vous cherchez un boulot, ces missives devraient vous faire chaud au cœur. En ligne : http://www.topito.com/top-lettres-non-motivation-julien-previeux Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=162548 Lettres de non-motivation / Zones.fr et SUDOC = "Lettres de non-motivation, ou comment dire non au travail !!" [document électronique] / Julien Prévieux (1974-...), Auteur . - Autres tirages : 2009, 2015, 2016 . - Paris : Editions Zones, impr. 2007 . - 1 vol. (non paginé [ca 128] p.) : ill., couv. ill. ; 240 x 168 mm.
ISBN : 978-2-35522-009-8 : 9,90 €
La couv. porte en plus : "vous êtes tenace, vous avez envie d'une forte rémunération..."
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Demandes d'emploi -- Ouvrages humoristiques Art conceptuel Résumé : Toutes les lettres que vous allez lire sont authentiques. Julien Prévieux est artiste. Il y a huit ans, après avoir vainement cherché un emploi, il s'est mis à les refuser tous. Il a décidé de prendre les devants : refuser l'emploi qui nous est de toute façon refusé. Depuis, il a rédigé et envoyé plus de 1 000 lettres de non-motivation en France et à l'étranger. Il a reçu environ 5 % de réponses, en majorité automatiques. Vous trouverez ici une sélection des meilleures lettres, regroupées en deux parties : celles avec les réponses des entreprises et celles restées sans réponse. La lettre de motivation est un jeu social dont personne n'est dupe, un exercice obligatoire dans le rituel du recrutement. Julien Prévieux joue à ce petit jeu comme quelqu'un qui écrirait de vraies lettres, en réponse à des offres d'emploi qui lui auraient été personnellement adressées, et qui petit à petit, deviendrait fou, finissant lui aussi par envoyer des lettres automatiques, une machine écrivant à des machines. Son propos n'est pas celui du pastiche ou de la caricature (imiter, grossir le trait). C'est tout l'inverse : chacun des personnages qu'il incarne tour à tour fait apparaître, précisément son franc-parler, ce jeu social comme ce qu'il est un jeu factice, mensonger et, en définitive, d'une incroyable violence. On comprend que la plupart du temps cette lettre dans laquelle le candidat est censé se livrer, exprimer sa personnalité et ses désirs, n'aura même pas été lue avant d'atteindre la corbeille. En ce sens, la lettre de motivation apparaît comme la mise en scène de l'infériorité du demandeur et de la toute puissance de l'entreprise. C'est cet exercice imposé de la fausseté, du mensonge en soi et de l'humiliation, que les lettres ici rassemblées, dans leurs formes variées, proliférantes, souvent dingues et toujours opiniâtres, font dysfonctionner. À l'heure du « travailler plus » pour vivre moins, ces lettres de non-motivation nous réapprennent quelque chose de fondamental. Retrouver cette capacité, jouissive, libératrice, de répondre : non. Note de contenu : Julien Prévieux est un artiste. Et en tant qu'artiste, Julien Prévieux a bien compris que c'est en tordant les conventions qu'on parvient à en montrer, parfois, le ridicule. L'exercice de la lettre de motivation, avec ses codes et son destin incertain, se prête merveilleusement à cette démonstration. Chaque annonce peut être traitée avec le même mépris que les centaines ou les milliers de lettres de motivation que l'on a adressé au cours d'une vie, Julien Prévieux a au moins la courtoisie d'y répondre pour dire sa non-motivation. Ces lettres sont authentiques et parviennent à osciller entre le canular et l'acte de résistance. Si vous cherchez un boulot, ces missives devraient vous faire chaud au cœur. En ligne : http://www.topito.com/top-lettres-non-motivation-julien-previeux Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=162548 Exemplaires
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Les luttes et les rêves : une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours / Zones.fr & BU de Lettres / Michelle Zancarini-Fournel
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Titre : Les luttes et les rêves : une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours / Zones.fr & BU de Lettres Titre original : "Les luttes et les rêves" : une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours Type de document : document électronique Auteurs : Michelle Zancarini-Fournel (1947-...), Auteur Mention d'édition : Version numérique en hyperlien Editeur : Paris : Editions Zones Année de publication : 2016 Importance : 994 p. Présentation : ill., couv. ill. en coul. Format : 24 x 16 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-35522-088-3 Prix : 28 € Note générale : Notes bibliogr., pp.915-982. La 4e de couverture indique : "1685, année terrible, est à la fois marquée par l’adoption du Code Noir, qui établit les fondements juridiques de l’esclavage « à la française », et par la révocation de l’édit de Nantes, qui donne le signal d’une répression féroce contre les protestants. Prendre cette date pour point de départ d’une histoire de la France moderne et contemporaine, c’est vouloir décentrer le regard, choisir de s’intéresser aux vies de femmes et d’hommes « sans nom », aux minorités et aux subalternes, et pas seulement aux puissants et aux vainqueurs. C’est cette histoire de la France « d’en bas », celle des classes populaires et des opprimé.e.s de tous ordres, que retrace ce livre, l’histoire des multiples vécus d’hommes et de femmes, celle de leurs accommodements au quotidien et, parfois, ouvertes ou cachées, de leurs résistances à l’ordre établi et aux pouvoirs dominants, l’histoire de leurs luttes et de leurs rêves. Pas plus que l’histoire de France ne remonte à « nos ancêtres les Gaulois », elle ne saurait se réduire à l’« Hexagone ». Les colonisés – des Antilles, de la Guyane et de La Réunion en passant par l’Afrique, la Nouvelle-Calédonie ou l’Indochine – prennent ici toute leur place dans le récit, de même que les migrant.e.s qui, accueilli.e.s « à bras fermés », ont façonné ce pays." Mots-clés : Classes populaires -- France -- Histoire / Histoire de France Depuis 1870 (Histoire du monde moderne - France et Monaco) Ancien régime 1789-... Histoire sociale Conditions sociales -- Colonies Conditions sociales -- Politique et gouvernement Résumé : Une histoire des classes populaires et des opprimés, notamment à travers leurs résistances et leurs révoltes face au pouvoir dominant. L'auteure analyse le contexte politique, économique et social propre à chaque époque et élargit son propos aux colonisés (Afrique, Antilles, Guyane, Réunion, Indochine, etc.) et aux migrants. Note de contenu : Table des matières :
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE - LES SUBALTERNES FACE À L’AUTORITÉ ROYALE (1685-1789)
CHAPITRE 1 - 1685, L’ANNÉE TERRIBLE ET SES SUITES
CHAPITRE 2 - VIES ORDINAIRES : COMPROMIS ET RÉBELLIONS
CHAPITRE 3 - PEUPLE SOCIAL, PEUPLE POLITIQUE (SECOND XVIIIe SIÈCLE)
DEUXIÈME PARTIE - LE PEUPLE POLITIQUE ENTRE RÉVOLUTIONS ET RESTAURATIONS (1789-1830)
CHAPITRE 4 - LA RÉVOLUTION FRANÇAISE (1789-1799)
CHAPITRE 5 - ORDRE ET DÉSORDRES SOUS NAPOLÉON (1800-1815)
CHAPITRE 6 - LE RÉSISTIBLE RETOUR DU PASSÉ (1814-1830)
TROISIÈME PARTIE - ESPOIRS D’UN MONDE NOUVEAU (1830-1871)
CHAPITRE 7 - 1831-1848. À LA CONQUÊTE D’UN MONDE NOUVEAU ?
CHAPITRE 8 - LES ESPOIRS DÉÇUS DU MOMENT 1848
CHAPITRE 9 - LES COMMUNES, LE PEUPLE AU POUVOIR ?
QUATRIÈME PARTIE - CONSCIENCE DE CLASSE, CONSCIENCE DE RACE (1871-1914)
CHAPITRE 10 - PAYSANS, OUVRIERS NOUS SOMMES…
CHAPITRE 11 - EXTENSION DU DOMAINE IMPÉRIAL
CHAPITRE 12 - LA BELLE ÉPOQUE, UNE ÉPOQUE REBELLE
CINQUIÈME PARTIE - ENTRE DEUX GUERRES, UNE EMBELLIE FUGACE (1914-1948)
CHAPITRE 13 - ÊTRE EN GUERRE (1914-1920)
CHAPITRE 14 - DE LA MOSAÏQUE FRANCE AU FRONT POPULAIRE (1920-1938)
CHAPITRE 15 - ANNÉES NOIRES, ANNÉES ROUGES (1939-1948)
SIXIÈME PARTIE - UN AUTRE MONDE EST-IL POSSIBLE ?
CHAPITRE 16 - L’ENVERS DES TRENTE GLORIEUSES
CHAPITRE 17 - LE MOMENT 1968
CHAPITRE 18 - AGIR DANS LA FRANCE NÉOLIBÉRALE ET POSTCOLONIALE (1981-2005)
REMERCIEMENTS
Bibiogr.En ligne : http://www.editions-zones.fr/IMG/html/luttes_des_reves.html Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=176070 Les luttes et les rêves : une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours / Zones.fr & BU de Lettres = "Les luttes et les rêves" : une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours [document électronique] / Michelle Zancarini-Fournel (1947-...), Auteur . - Version numérique en hyperlien . - Paris : Editions Zones, 2016 . - 994 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 24 x 16 cm.
ISBN : 978-2-35522-088-3 : 28 €
Notes bibliogr., pp.915-982. La 4e de couverture indique : "1685, année terrible, est à la fois marquée par l’adoption du Code Noir, qui établit les fondements juridiques de l’esclavage « à la française », et par la révocation de l’édit de Nantes, qui donne le signal d’une répression féroce contre les protestants. Prendre cette date pour point de départ d’une histoire de la France moderne et contemporaine, c’est vouloir décentrer le regard, choisir de s’intéresser aux vies de femmes et d’hommes « sans nom », aux minorités et aux subalternes, et pas seulement aux puissants et aux vainqueurs. C’est cette histoire de la France « d’en bas », celle des classes populaires et des opprimé.e.s de tous ordres, que retrace ce livre, l’histoire des multiples vécus d’hommes et de femmes, celle de leurs accommodements au quotidien et, parfois, ouvertes ou cachées, de leurs résistances à l’ordre établi et aux pouvoirs dominants, l’histoire de leurs luttes et de leurs rêves. Pas plus que l’histoire de France ne remonte à « nos ancêtres les Gaulois », elle ne saurait se réduire à l’« Hexagone ». Les colonisés – des Antilles, de la Guyane et de La Réunion en passant par l’Afrique, la Nouvelle-Calédonie ou l’Indochine – prennent ici toute leur place dans le récit, de même que les migrant.e.s qui, accueilli.e.s « à bras fermés », ont façonné ce pays."
Mots-clés : Classes populaires -- France -- Histoire / Histoire de France Depuis 1870 (Histoire du monde moderne - France et Monaco) Ancien régime 1789-... Histoire sociale Conditions sociales -- Colonies Conditions sociales -- Politique et gouvernement Résumé : Une histoire des classes populaires et des opprimés, notamment à travers leurs résistances et leurs révoltes face au pouvoir dominant. L'auteure analyse le contexte politique, économique et social propre à chaque époque et élargit son propos aux colonisés (Afrique, Antilles, Guyane, Réunion, Indochine, etc.) et aux migrants. Note de contenu : Table des matières :
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE - LES SUBALTERNES FACE À L’AUTORITÉ ROYALE (1685-1789)
CHAPITRE 1 - 1685, L’ANNÉE TERRIBLE ET SES SUITES
CHAPITRE 2 - VIES ORDINAIRES : COMPROMIS ET RÉBELLIONS
CHAPITRE 3 - PEUPLE SOCIAL, PEUPLE POLITIQUE (SECOND XVIIIe SIÈCLE)
DEUXIÈME PARTIE - LE PEUPLE POLITIQUE ENTRE RÉVOLUTIONS ET RESTAURATIONS (1789-1830)
CHAPITRE 4 - LA RÉVOLUTION FRANÇAISE (1789-1799)
CHAPITRE 5 - ORDRE ET DÉSORDRES SOUS NAPOLÉON (1800-1815)
CHAPITRE 6 - LE RÉSISTIBLE RETOUR DU PASSÉ (1814-1830)
TROISIÈME PARTIE - ESPOIRS D’UN MONDE NOUVEAU (1830-1871)
CHAPITRE 7 - 1831-1848. À LA CONQUÊTE D’UN MONDE NOUVEAU ?
CHAPITRE 8 - LES ESPOIRS DÉÇUS DU MOMENT 1848
CHAPITRE 9 - LES COMMUNES, LE PEUPLE AU POUVOIR ?
QUATRIÈME PARTIE - CONSCIENCE DE CLASSE, CONSCIENCE DE RACE (1871-1914)
CHAPITRE 10 - PAYSANS, OUVRIERS NOUS SOMMES…
CHAPITRE 11 - EXTENSION DU DOMAINE IMPÉRIAL
CHAPITRE 12 - LA BELLE ÉPOQUE, UNE ÉPOQUE REBELLE
CINQUIÈME PARTIE - ENTRE DEUX GUERRES, UNE EMBELLIE FUGACE (1914-1948)
CHAPITRE 13 - ÊTRE EN GUERRE (1914-1920)
CHAPITRE 14 - DE LA MOSAÏQUE FRANCE AU FRONT POPULAIRE (1920-1938)
CHAPITRE 15 - ANNÉES NOIRES, ANNÉES ROUGES (1939-1948)
SIXIÈME PARTIE - UN AUTRE MONDE EST-IL POSSIBLE ?
CHAPITRE 16 - L’ENVERS DES TRENTE GLORIEUSES
CHAPITRE 17 - LE MOMENT 1968
CHAPITRE 18 - AGIR DANS LA FRANCE NÉOLIBÉRALE ET POSTCOLONIALE (1981-2005)
REMERCIEMENTS
Bibiogr.En ligne : http://www.editions-zones.fr/IMG/html/luttes_des_reves.html Permalink : https://cs.iut.univ-tours.fr/index.php?lvl=notice_display&id=176070 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Documents numériques
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